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Correspondance relative à Hyppolite de WACQUANT

 

Lettre adressée à Monsieur Hypolite de Surirey, maréchal des logis-chef du 4ème régiment des Chasseurs à Cheval, en garnison, à Louvain, province de Belgique (lettre timbrée du 9 janvier 1845)

Montcornet, (Aisne) 6 janvier 1845.

Toujours à pareille époque, Mon cher Hypolite, je conserve avec reconnaissance le souvenir de tes bonnes intentions pour moi, de ton attention des plus obligeantes à m’exprimer tes vœux de bonne année, aussi les reçois-je avec bonheur et plaisir parce qu’ils émanent de ton excellent cœur dont déjà depuis plusieurs années j’ai reçu de sensibles témoignages. Ah ! mon ami, que Dieu daigne donc exaucer une bonne fois tous ceux que je ne cesse de former pour ta parfaite félicité, ton très prochain avancement. Je pense bien que ta démarche à Bruxelles près de Madame Christophe  ne te sera pas infructueuse, et qu’elle t’aura véritablement recommandé avec chaleur à son beau-frère, Mr Goblet , personnage assez haut placé près du Roi pour jouir d’une influence importante, marquante. Mais hélas ! grand dieu, quel degré de confiance peut-on accorder aux promesses des grands ! Ton père m’écrivant il y a quelque temps, me parlait de toi, de ton voyage, de son espoir de succès. Aussi ardemment que lui, je le désire, je t’assure.
Grâce à ta bonne mère, mon ami, je verrai donc cette année ton père. Ce voyage paraît cette fois bien déterminé dans sa tête. Ce sera pour nous une véritable fête de famille, de recevoir ton père, ta mère, tes sœurs, après 9 ans d’absence. Boucher et Eulalie feront aussi partie du cortège. Je vois avec plaisir, Mon cher Hypolite, que tu as fait leur conquête, car tous deux t’aiment et t’affectionnent de tout cœur. Tu as beaucoup plu aussi à leur société pour le peu de moments qu’on ait eu à t’apprécier. Mr Remy t’a donné sans contredit un témoignage bien manifeste de l’intérêt que tu as su lui inspirer en allant te voir. Ma femme depuis près de 3 semaines est assez souffrante d’un érésypèle qui lui est survenu au bras gauche. Depuis deux jours seulement il apparaît un mieux sensible qui calme un peu son inquiétude première sur son compte. Elle me prie de te faire recevoir ses compliments. Elle aurait grand désir de te connaître.
Reçois comme toujours sincères et constantes, les assurances de mon affection dont je voudrais être assez heureux de pouvoir te donner des preuves marquantes.
Ton tout dévoué oncle et ami.

Alexandre de Surirey

P.S. Tiens-moi au courant de tous les avantages qui pourraient te survenir dans ta position. Je n’y serai jamais indifférent, crois-le bien.




Lettre à Théophile CORMIER:

Sedan lundi (...1861)

Mon cher beau-frère ,

Notre pauvre ami Boucher est mort samedi à 4 1/2 heures du matin et son enterrement s'est fait aujourd'hui à 5 heures du soir. Vous comprendrez aisément dans quel état se trouve notre cousine, heureusement qu'elle est entourée de sa famille, c'est à dire sa mère, madame Duflot sa sœur  et mr et mad e Doyen. Il faut espérer que le tems, le grand et efficace remède pour les douleurs morales, ramènera mad e  Boucher  à son état normal.
Madame Doyen était chargée de vous répondre pour sa sœur, mais elle vous tient un peu rigueur parce qu'elle prétend que vous n'avez jamais répondu à la lettre qu'elle vous a écrite au moment des couches de Fanny . J'espère mon cher beau-frère que vous ne ferez pas un long séjour à Paris par une température comme celle que nous avons en ce moment. Je n'ai que le temps de fermer ma lettre et de vous embrasser ainsi que Fanny et Thérèse.

Votre tout dévoué
Hypolite


 


Lettre du 7 août 1862, sans doute adressée à Alix de Surirey, sa sœur:

Mademoiselle,

Nous avons pris une part bien vive au douloureux événement que vous nous annoncer par votre lettre du 2 courant. L’impression a été d’autant plus sensible pour ma femme et pour moi, que les nouvelles que nous recevions de temps à autre de l’état de notre ami étaient bien rassurantes. Il faut se résigner de courber sous des coups pareils. Vous perdez, Mademoiselle, le frère le plus tendrement affectueux, nous l’ami le plus cher, un homme de l’amitié duquel on était heureux et fier, car c’était une nature d’élite, un beau caractère, un noble cœur.
Ma femme vous remercie, Mademoiselle, du bon souvenir que vous avez bien voulu lui garder et se joint à moi pour vous présenter des compliments de condoléances et l’expression de nos sentiments tout dévoués.
Signé : illisible

Anvers, 7 août 1862

Vous trouverez ci-joint 5 frs en timbres-poste excédant au mandat que vous m’avez envoyé



Lettre à Marie-Thérèse de SURIREY de SAINT REMY:

Bruxelles, le 8 août 1862

Madame,

J’ai l’honneur de vous informer que je viens de vous expédier par les messageries Van Gend ( ?) et Cie une somme de 28 francs (franche de port), provenant de la vente d’un harnachement que mon bien aimé camarade  (mot illisible) Mr Hyppolite de Wacquant m’avait laissé à cet effet, à son départ du régiment.
Je saisis cette occasion pour vous exprimer, Madame, combien le régiment des Guides a été vivement impressionné en apprenant la mort si peu attendue, la mort d’un ami aussi sincère et dévoué.
Veuillez recevoir,  Madame, les compliments de condoléances des officiers du régiment des Guides et être persuadée que nous aurons pris une bien grande part au malheur qui vous a frappée dans une de vos plus chères affections.
Recevez , Madame,  mes civilités empressées.

Signé : Charles Géré
Lieutenant au régiment des Guides




 

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