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Hyppolite de SURIREY de SAINT REMY (1777-1847)

 

 NOTES

AFFAIRE DE LA MAIRIE DE LOUVERGNY



Hippolyte est né le 4 juillet 1777 à METTET, petite ville située dans le Pays de LIEGE et où habitent ses parents. Ils y possèdent une propriété (1)  et sont titulaires de la seigneurie de SCRY située à proximité.


Son père est Pierre Louis de SURIREY de SAINT REMY, ancien officier du Corps des  Grenadiers de France, chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint Louis, qui avait pris sa retraite de Lieutenant-colonel en 1769 à PHILIPPEVILLE près de NAMUR (Belgique actuelle) et que son mariage le 15 décembre 1764 avait fixé à METTET, avant que ses affaires ne le conduisent en fait à retourner s’établir à PARIS, rue des Lions dans le Marais.

Sa mère est Marie Antoinette Alexis de CŒUR, dame de SCRY, dont les parents (2)  possédaient à METTET (3)  le château et la seigneurie de THOZEE ainsi que la seigneurie de SCRY. Marie-Antoinette de SURIREY ne cessera d’habiter à METTET avec ses enfants, alors que son mari n'y vient semble-t-il qu'une fois par an environ.

 

                              

                                    

 

Ses parrain et marraine sont le Colonel Jean TOUSSAINT de LA PIERRE (4) , marquis de FREMEUR, son oncle, beau frère de son père, et Marie Louise de FOURQUEUX née AUGET de MONTHION, cousine germaine de son père du côté SAINT REMY.
 

Château de SCRY
 
 
 
A sa naissance, il a déjà une sœur : Alexandrine Marie Louise née en 1767, qui sera reçue chanoinesse du chapitre royal de JOURCEY en 1788, et qui épousera Charles Augustin François-Xavier de FALLOIS, ancien Inspecteur des Haras de LORRAINE.
Il a ensuite un frère cadet, Alexandre Louis Ghislain, né en 1781, qui sera élève à l'Ecole Royale Militaire de REBAIS (5)  de janvier 1791 à  1793, puis épousera plus tard Julie de FOUGERES d’AURE (6) .
Mlle Marie Antoine CHENU est gouvernante des deux garçons.

 

Le château de THOZEE

 

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Le 26 juin 1790 (7) , de retour à Paris où il séjournait la plupart du temps et où il venait d'emmener Alexandre, leur père est emporté par la maladie en l'espace de 10 jours. La Haute Cour de METTET et THOZEE nomme alors M. HENRY de FAVEAUX, leur cousin germain du côté maternel, tuteur des enfants SURIREY.
En effet, leur mère avait depuis quelques temps renoncé à la communauté de bien établie par son contrat de mariage  (8)  et ne pouvait être tutrice, ses intérêts étant opposés à ceux des enfants. Leur oncle, le marquis de FREMEUR, s'est alors chargé de démêler la situation financière et les biens de leur père à PARIS. Les opérations financières menées par Pierre Louis, partagées entre la FRANCE et le pays de LIEGE, sont en effet complexes. Il faut semble-t-il plusieurs années pour régler cette succession et au bilan l'héritage comporte apparemment plus de dettes que de biens ou de recettes.
 

                 

Pierre SURIREY de SAINT REMY   Marie Antoinette  SURIREY de SAINT REMY
 
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Tandis que son jeune frère Alexandre est envoyé au Collège Royal Militaire de Rebais, dans l'actuelle Seine-et-Marne, un certain flou demeure sur ce que, dans un premier temps, il advint d'Hippolyte âgé d'à peine 13 ans. Inscrit sur les registres du Régiment d' ESTERHAZY HOUZARD (9), "aussitôt [sa] naissance", déclare-t-il plus tard (10), un régiment qui recrute alors essentiellement dans les régions riveraines du RHIN et stationné à Sedan, il ne semble pourtant pas qu'il y soit efectivement entré (11) .
 
A cette époque, le pays de Liège n'est plus une principauté, car en 1789 il a également fait sa révolution et instauré une république. En janvier 1791 néanmoins, l'armée autrichienne entre à Liège et restaure momentanément le trône du prince-évêque. Pour peu de temps, car celui-ci doit fuir une nouvelle fois après la bataille de JEMMAPES à la suite de laquelle les troupes françaises du général DUMOURIEZ prennent le contrôle des Pays-Bas autrichiens et de la principauté.

 
Comme il le raconte dans un courrier, Hyppolite semble avoir été finalement envoyé en Autriche avant l'âge de 15 ans. Il est en tous cas enregistré sur les comptes d'un régiment autrichien le 20 juin 1793, alors qu'il va donc bientôt en avoir 16. Hippolyte entre ainsi au Régiment de WURTEMBERG (38° Régiment d'Infanterie de Ligne) comme "Privat-Kadett" (cadet à titre privé), c'est à dire élève officier étranger à ses frais. Les comptes de tutelle de la famille (12)  montrent  effectivement qu'il a alors fallu emprunter pour son équipement et son entretien. Ce régiment a la caractéristique d'être formé à partir d'un recrutement wallon, et a fait la campagne de 1792 dans ces Pays-Bas autrichiens face aux armées françaises. Ce qui explique sans doute en partie ce choix fait pour Hyppolite. Il est fort possible également que, comme ce fut le cas pour son cousin Hippolyte HENRY de FAVEAUX, il ait bénéficié pour cette occasion de la protection (13)  du Comte de BAILLET-LATOUR (14). Ce dernier, d'une grande famille de la région des Pays-Bas Autrichiens, est en effet Feld-maréchal de l'armée autrichienne et a autorité sur les régiments de WURTEMBERG et de GEMMINGEN (15). Il est à noter par ailleurs qu'à cette même époque, le Comte de BAILLET-LATOUR fait campagne dans la région: il a battu le général français de La Martinière en s'emparant de la ville de BUREMONDE puis, ayant pris le commandement du corps d'armée de LIEGE, il a chassé les français de HUY avant de s'emparer de NAMUR.
 
 
 

Charles Antoine Maximilien de BAILLET-LATOUR

 

Le régiment de WURTEMBERG est commandé par le colonel comte VINCHANT de GONDROEUL. Il participe à la prise de VALENCIENNES en juillet 1793. Le 28 août, il se distingue particulièrement au combat de TEMPLEUVE et participe à l'ensemble des opérations face aux armées républicaines jusqu'à l'hiver où il est mis aux avant-postes entre ORCHIES et MARCHIENNES, un bataillon hivernant à LUXEMBOURG. Les opérations reprennent en février et le régiment est engagé début avril 1794 devant LANDRECIES.
Une fois nommé officier, Hippolyte quitte le Régiment de WURTEMBERG pour passer le 24 avril 1794 au Régiment de GEMMINGEN (21° Régiment d'Infanterie de Ligne) où il servira jusqu'au grade de Lieutenant en premier.                       

                                  

  38° IR WURTEMBERG     21°IR GEMMINGEN 
 
 
Entre-temps, après la bataille de FLEURUS du 26 juin 1794, le pays de LIEGE est retombé aux mains des français. La Convention nationale entérine son incorporation à la France en 1795 et le pays de Liège devient ainsi partie des départements de Sambre-et-Meuse (chef-lieu NAMUR) et OURTHE (chef-lieu LIEGE) jusqu'en 1814. METTET se trouve donc désormais en Sambre-et-Meuse.
 

A droite, officier d'infanterie autrichienne (uniforme de 1799)
 
 
 
A partir du printemps 1799, l'armée Austro-russe fait face pendant plusieurs mois à l'armée française entre le RHIN et la SAVOIE. Hippolyte est alors Lieutenant et le 21° Régiment d'Infanterie est présent avec 3 bataillons qui font partie de l'aile gauche du  dispositif de l'Archiduc Charles aux ordres du Feld Marschal HOTZE. Au mois de mai, près de Shwarzenbach sur la route de Constance, le 21° régiment d'infanterie, enveloppé et taillé en pièces par la brigade du général Soult, est pratiquement détruit. Au début de septembre, le corps HOTZE fait mouvement vers le nord à la rencontre du corps de SOUVOROV afin de soutenir le Général KORSAKOV à hauteur de ZURICH où l'armée française s'apprête à passer à l'offensive.

Le 25 septembre, alors que la jonction est pratiquement faite, le Corps HOTZE est cependant défait à SCHANNIS (16). Le Feld Marschal HOTZE est lui-même tué au cours de combats furieux qui voient le village changer 3 fois de main. C'est à cette occasion qu'Hippolyte, dont le régiment est littéralement étrillé, est fait prisonnier par les troupes françaises dans SCHANNIS.
 
Voici ce que le comte Mathieu DUMAS Lieutenant Général Des Armées Du Roi raconte dans son ouvrage " DES EVENEMENS MILITAIRES ou ESSAIS HISTORIQUES SUR LES CAMPAGNES DE 1799 à 1814 "(CAMPAGNE DE 1799-TOME PREMIER):
Masséna pour s'opposer à cette réunion et retarder l’attaque de ses lignes sur la Limath fit attaquer à la fois du 24 au 25 l’avant garde de Nauendorf qui s'étendait déjà au delà de la rive gauche de la Thur et celle du général Hotze qui fut Surprise en marche entre Frauenfeld et Winterthur. Ces deux attaques furent très vives, les postes de l’avant garde du général Nauendorf furent enlevés, les hussards de Mezzaros et de Barco qui les soutenaient sous la conduite des généraux Kienmayer et Piaczeck qui l’un et l’autre y furent blessés furent repoussés et jetés dans la Thur. Les Français reprirent le pont d‘Andelfingen mais ils ne purent s'y maintenir sous le feu de la rive opposée.
Du côté de Frauenfeld à la tête de la colonne du général Hotze, le combat fut encore plus meurtrier. Les régiments de Kinsky dragons, ceux de Gemmingen et de Kerpen infanterie, furent enveloppés près de Schwarzenbach et de la route de Constance à Zurich. L’infanterie autrichienne souffrit d’autant plus qu’elle était très fatiguée et avait marché toute la nuit précédente. Le régiment de Gemmingen fut presque détruit. Les dragons de Kinsky conduits par le prince de Rosenberg firent les plus grands efforts pour soutenir l’infanterie. Engagés dans un terrain désavantageux ils combattirent à pied et protégèrent la retraite des corps les plus maltraités, le combat dura depuis neuf heures du matin jusques à cinq heures du soir. "

Cette bataille de ZURICH remportée sur les forces de la coalition austro-russe par le général MASSENA commandant l'armée française d'Helvétie, du Danube et du Rhin a été  décisive. Elle marque un tournant dans le conflit en permettant  la reprise de l'initiative et de la liberté stratégique par les armées françaises.
Notons que c'est le 9 novembre suivant que le Général BONAPARTE commet son coup d'état du 18 brumaire qui annonce le Consulat puis l'Empire.

Hippolyte a donc réchappé de ces violents combats et a été envoyé comme prisonnier à MEZIERES dans les Ardennes. Comme c’est l’usage fréquent à l’époque, les prisonniers sont logés chez l’habitant et prisonniers sur parole à proximité d’un camp ou d’une zone de regroupement. Il en existait en effet un non loin de là dans la ville de MOUZON. Comme l'atteste une correspondance qui lui est adressée en décembre 1799, il est alors logé à MEZIERES chez Mme TRECOURT. Cette lettre semble d'ailleurs écrite par un de ses camarades également émigré et officier de l’armée autrichienne, comme on le comprend à demi-mots du fait des précautions de son auteur. A cette époque, Hippolyte risque en effet la peine de mort si sa qualité d'émigré est découverte. Dans une lettre écrite ultérieurement, il semble attribuer à son hôte Jean-Baptiste TRECOURT le fait de ne pas avoir été dénoncé et d'avoir donc échappé à ce triste sort. C'est de ce fait semble-t-il également que, se sentant redevable, Hippolyte prendra plus tard pour épouse la belle soeur de ce Jean-Baptiste TRECOURT, Catherine de MOY de SONS, qui réside également chez eux et qui, ayant passé la trentaine, craignait de devenir vieille fille .

Hippolyte n'est libéré qu'en juin 1800, à la faveur sans doute d'une trève et d'un échange de prisonniers, et rejoint de nouveau son régiment le 18 du mois.

Le 2 décembre 1800, à HOHENLINDEN l'armée autrichienne est mise en déroute par l'armée française du général MOREAU. L'AUTRICHE est contrainte de signer un armistice le 25 décembre et engage des pourparlers de paix. C'est à ce moment là qu'Hippolyte demande l'autorisation de quitter le service d'Autriche en raison d'affaires de famille; sa mère semble en effet avoir eu un accident dont elle se remet mal. Il doit alors s'engager à ne plus y revenir et à ne pas servir contre l’Autriche, ce qu’il fait le 24 décembre 1800 dans une déclaration écrite devant témoin à AMTSTÄDTEN où bivouaque son bataillon.
Son dernier colonel est le baron Jean Pierre Théodore de WACQUANT-GEOZELLES, futur maréchal autrichien, et surtout oncle de Marie Thérèse de WACQUANT qui sera plus tard sa deuxième femme.
 
Jean pierre theodore baron de wacquant geozelles

Le traité de LUNEVILLE signé en février 1801 permet alors à Hippolyte de quitter l'Autriche et, le 16 mars 1801, au cantonnement de SAINT PÖLTEN (BASSE AUTRICHE) le Colonel du Régiment GEMMINGEN lui remet donc une attestation de bons et loyaux services; le 17 il est rendu à la vie civile et rentre alors à METTET en passant par KHEL qu'il atteint le 13 germinal AN IX,  puis par MEZIERES où sa mère lui envoie un cheval le 17 avril.
 
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 L'année suivante, le 1er brumaire an XI (22 octobre 1802), Hippolyte perd sa mère alors âgée de 63 ans. Il réside semble-t-il toujours à METTET puisque c'est là en effet que, le 12 brumaire an X1 (3 novembre 1802), il reçoit de la préfecture son certificat d'amnistie pour acte d'émigration. Le Consulat a en effet décrété une amnistie des émigrés  le 26 avril 1802. 

Le 24 nivôse an XI (14 janvier 1803), est réglée la succession familiale : les biens de METTET, c’est à dire les anciennes seigneuries de SCRY et THOZEE en particulier, doivent être vendus pour régler des créances encore dues par la famille.

C'est probablement à cette date qu'Hippolyte part s'installer dans les ARDENNES en compagnie de son frère Alexandre. Ils habitent tous deux à Louvergny, non loin du CHESNE,  dans le canton de VOUZIERS ; un acte du  16 messidor an XII (5 juillet 1804) désigne Hippolyte comme "domicilié et propriétaire à LOUVERGNY". Hippolyte y a en effet acquis quelques terres cultivables ainsi qu'une belle maison (18) encore visible aujourd'hui où il va se fixer pour une vingtaine d'années. En janvier 1805, à la naissance du premier fils d'Hippolyte, Alexandre y est encore domicilié. Il quittera Louvergny à l'occasion de son mariage en décembre suivant pour s'installer à VERRIERES (17) non loin de là.

 

La maison de Louvergny
 
 
Son retour dans la région de MEZIERES l'amène inévitablement à reprendre contact avec les familles TRECOURT et de MOY. Ainsi, au cours de l'année 1804, il se sent donc obligé d'épouser Elizabeth Hyacinthe Catherine de MOŸ de SONS.   Il a 27 ans, elle en a 34. Catherine est née au château de BRIERES le 25 mai 1770, ex-chanoinesse du chapitre de l'abbaye noble d' AVESNES en ARTOIS, c'est une fille du baron Jean-Baptiste de MOŸ de SONS, seigneur de BRIERES et d'ARDEUIL, un cousin du futur beau-père d'Alexandre de SURIREY, Louis Alexandre de FOUGERES, et de Marie Louise de LA SIMONNE du HAMEL. Il est à noter que les FOUGERES cousinent aussi avec les familles  de GRUTHUS et de MECQUENEM (19) plus tard alliées aux SURIREY.

 

 

Le château de BRIERES avant  1914 , et en 2008 (20)
 

 

Ce mariage n'est cependant pas un mariage d'amour: "marié jeune, presque sans ma volonté, par un homme auquel j'avais de grandes obligations, je me trouvai uni à une épouse qui avait dix ans plus que moi et que je n'avais pas eu le temps de bien connaître"  écrit-il en effet plus tard à ce sujet.

De ce mariage naît, le 1er pluviôse an XIII (21 janvier 1805) à LOUVERGNY, un fils baptisé du nom d'Auguste. Un fils qui sera toujours de santé fragile et décédera à 21 ans à LOUVERGNY où l'on peut encore voir sa tombe aujourd'hui.
                                

 

 


En 1806, Hippolyte reçoit une lettre d'un cousin SURIRAY de LA RUE établi au château de SURIRAY à TONNEINS (21)  qui, de retour d'émigration et ayant entendu parler de l'existence d'une famille SURIREY de SAINT REMY, cherche à établir l'éventuel lien de parenté entre les deux familles (22). Peu à peu une correspondance suivie va s'établir entre Hippolyte, son frère Alexandre, et Jean Gabriel Martin SURIRAY de LA RUE. Ce dernier ne fera semble-t-il vraiment connaissance qu'avec leur soeur Alexandrine de FALLOIS, et les cousins FREMEUR qu'il rencontre régulièrement à Paris. Mais il n'ira jamais jusque dans les Ardennes où les frères espérèrent  longtemps le recevoir.

Vers 1809, Hippolyte est nommé Maire de LOUVERGNY,  charge qu'il va conserver pendant environ 12 ans (23). On ne sait malheureusement que peu de choses de sa vie pour cette période, hormis que son ménage bat de l’aile:  " J'éprouvai bientôt ce que peut produire la différence des âges et celle des caractères. J'en conçu un noir chagrin. Habitué à la liberté de la vie militaire, je cherchai au dehors ce qui me manquait chez moi: la famille de ma femme ne fit pas alors ce qu'elle pouvait, ce qu'elle devait faire pour m'adoucir le commerce domestique. Enfin, livré à moi-même, je m'attachai à une autre, le secret ne put exister long-temps. Ma femme au désespoir ne vit plus en moi  qu'un ennemi…il fallut nous séparer." écrit-il en effet plus tard.


En 1814, une correspondance de son cousin le marquis de FREMEUR  montre qu'à l'instar de beaucoup d'anciens émigrés, Hippolyte essaye de faire valoir et reconnaître ses années passées au service d'Autriche contre la République, mais sans beaucoup d'espoir ni de succès semble-t-il.

Au moment des "Cent jours", en 1815, les communes sont de nouveau autorisées à élire leurs maires. Hippolyte voit alors son mandat confirmé par 396 voix favorables sur les 400 électeurs que comporte la commune.

Cette même année 1815, Hippolyte a un deuxième fils, né de la liaison qu'il évoque dans la lettre ci-dessus : Hippolyte de WACQUANT, nait le 2 août 1815 à VILLERS-DEVANT-ORVAL (BELGIQUE); sa mère est Marie Thérèse de WACQUANT, âgée de 20 ans qui habite le CHESNE (24) , et qu'Hippolyte épousera quelques années plus tard. Il n’y a pas trace d’une reconnaissance de paternité de sa part, mais dans tous les correspondances familiales ultérieures il est bien reconnu comme son fils et considéré comme tel par ses frères et sœurs. Le jeune Hippolyte sera élevé au CHESNE par sa grand-mère maternelle puis, une fois parvenu à l'âge adulte, s’engagera dans l’armée belge.

En 1816, son frère Alexandre, veuf depuis 4 ans, se remarie à Bathilde de COLNET, fille de Jean-François de COLNET,  juge de paix du canton de ROSOY-SUR-SERRE, demeurant à LISLET, près MONTCORNET. Elle est la nièce d'un voisin, Nicolas de COLNET, ancien officier d'infanterie, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint Louis, juge de paix du Canton du CHESNE, demeurant aux PETITES ARMOISES à côté de VERRIERES et marié à Louise Charlotte Alexise de MONFRABEUF. Il se fixe à VERRIERES dont il sera le maire pendant plusieurs années.

Le 28 novembre 1816, Hippolyte est nommé Inspecteur Honoraire des chemins vicinaux des communes alentours. Puis, le 19 juin 1817, il obtient un brevet de Lieutenant de Louveterie pour le département des ARDENNES. Dans un rapport qu'il adresse quelques temps plus tard au Préfet des Ardennes, il fait le point de son équipage qui comprend alors 1 garde pour l'assister, 9 chiens de chasse et un cheval de race ardennaise.

C'est en 1817 que le ménage d'Hyppolite se brise définitivement. Sans préavis et en son absence, sa femme quitte Louvergny avec armes et bagages pour aller s'installer chez sa soeur à MEZIERES puis demande une séparation. La séparation du ménage est entérinée par un jugement du 28 août 1817. Ce jugement se poursuit  malheureusement à VOUZIERS le 12 novembre 1818 par un procès entre les époux manifestement en désaccord sur la garde de leur fils Auguste. Le jugement rendu est aux dépens d'Hippolyte qui devrait être contraint de vendre ses biens pour s'acquitter des frais entraînés par la séparation et qui en outre n'obtient pas la garde de son fils. Auguste, qui est censé effectuer ses études au collège de Charleville-Mézières, demeure en fait toujours avec lui car, pour des raisons de santé semble-t-il, il est régulièrement dans l'impossibilité de s'y rendre. C'est d'ailleurs un fait reproché à Hippolyte lorsqu'il fait appel de la décision auprès de la cour royale de METZ qui pourtant prononce le 3 juin 1819 un jugement plutôt en sa faveur. Sa dette envers son ex-femme ( 31 486 F ) est en effet échelonnée et des délais de paiement  lui sont  accordés. Toutefois, il ne récupère pas la garde de son fils dont "la personne et l'éducation" restent confiées à sa mère et sur lequel Hippolyte n'a qu'un droit de simple surveillance, mais les frais d'entretien d'Auguste sont néanmoins partagés à égalité entre les deux parents.

Elysabeth Hyacinthe Catherine de MOY, meurt finalement à CHARLEVILLE le 12 mai 1820 à l’âge de 50 ans. Le 19 mai, Hippolyte fait convoquer un conseil de famille pour organiser la tutelle d'Auguste qui lui revient de droit mais qu'il ne peut que difficilement assurer, toute relation étant en effet interrompue avec son ex-belle famille. Le 29 mai comparaissent ainsi devant Nicolas Ferdinand de COLNET, en tant que juge de paix du CHESNE, Hippolyte et son frère Alexandre, Jean LEFEVRE propriétaire à MONTGON et Louis François de LA RIVIERE, beau-frère d'Alexandre et officier en demi-solde, ainsi que des proches de Catherine, Antoine de LIGNIEYROUX et Jean Baptiste TRECOURT, imprimeur au CHESNE, tous deux beaux-frères de Catherine, Henry CARDINAL de CUZEY, conseiller de la préfecture de MEZIERES et neveu de Catherine (sa femme est une MOY de SONS). Hippolyte y demande alors que l'on accepte sa démission en tant que tuteur légal, arguant du fait que "ses affaires personnelles" (c'est à dire son opposition avec son ex belle famille qui est partie prenante) "ne lui permettaient pas de gérer les intérêts de son fils". Sont donc nommés Alexandre comme tuteur et Antoine de LIGNIEYROUX comme subrogé tuteur.

Hippolyte se remarie dès le 20 juillet suivant avec Marie Thérèse de WACQUANT. "J'avais à réparer une faute grave. La jeune victime de ma passion avait le droit d'exiger que je couvrisse son erreur et ma faute d'un voile sacré. L'honneur et ma conscience me le commandaient, j'écoutai la conscience et l'honneur"  écrira-t-il plus tard. Ce remariage ajouté à la séparation de sa première femme Catherine va néanmoins lui valoir une haine tenace de la famille de celle-ci qui va constamment s'opposer à lui: "c'est à cet acte…que se rattache l'explosion de la haine de mes dénonciateurs, c'est de cette époque que date leur acharnement contre moi" écrira-t-il ainsi au Ministre de l'Intérieur lors de l'affaire de la mairie de LOUVERGNY.

Marie Thérèse est la fille de feu Philippe Alexandre de WACQUANT, ancien officier au Régiment de Cuirassiers de MECKLEMBOURG au service d’AUTRICHE, décédé le 15 prairial An IX, et de Marie Françoise Louise de GRUTHUS, veuve de Roland de MECQUENEM, qui résident au CHESNE. Les témoins au mariage sont pour le marié, Jean Pierre BERTRAND, un ami, capitaine en retraite et chevalier de l'ordre royal de la Légion d'Honneur, demeurant à LOUVERGNY, et  Alexandre de SURIREY de SAINT REMY, demeurant toujours à VERRIERES SUR BAR; pour la mariée, son cousin Charles Marquis de POUILLY et baron de CORNAY (25) , ancien officier de l’armée de Condé, chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint Louis, propriétaire demeurant au CHESNE, et Nicolas Ferdinand de COLNET.

Hippolyte a désormais 3 nouveaux beaux-frères et belles-sœurs :
- Alexis Simon (1792-1869), Lieutenant des Gardes du Corps du roi, qui habite CHARLEVILLE et possède le château de Mélimé à MONTGON près du CHESNE, marié depuis 1816 à Ernestine de BREHERET de MONTALARD ;
- Louise Charlotte (1796-1890) qui a épousé en 1816 le Baron Louis de DAVIKO, Major aux Dragons de COURLANDE au service de RUSSIE, décédé en 1817, puis le comte IWATCHINE gouverneur du comté d’EKATERINOSLAW, qui bien sûr vit en RUSSIE;
- Simon Marie (1798-1857), qui a fait campagne sous l’Empire (26) , Lieutenant des Gardes du Corps du roi Louis XVIII, compagnie de LUXEMBOURG, futur général.


Et de ce second mariage d'Hippolyte naissent assez vite trois premiers enfants:
- Fanny, le 8 mai 1821 à LOUVERGNY, baptisée le 2 juillet et dont le parrain est son demi-frère Auguste, et la marraine sa grand-mère Marie Louise Françoise de GRUTHUS;
- Louis Adolphe, un fils qui ne vit malheureusement que quelques jours;
- Marie-Alexandrine, dite plus tard "Alix", le 29 juillet 1824 à LOUVERGNY, baptisée le 10 janvier 1825 et dont le parrain est Philippe de MECKENEM d'ARTAIZE et la marraine sa tante Alexandrine de FALLOIS (27)


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Le remariage d'Hippolyte, pour des raisons en fin de compte difficile à identifier, hormis sans doute un fort caractère et des relatons dégradées, déclenche manifestement une vive réaction de son ex belle famille. En mai 1821, alors que se pose la question du renouvellement de sa charge de Maire de LOUVERGNY, Hippolyte doit ainsi faire face à une véritable cabale, animée en particulier par son ex neveu Henry de CUZEY, conseiller de préfecture qui fait en effet pression sur le Préfet pour l'évincer.  Le Préfet lui signifie ainsi que le renouvellement de sa fonction est suspendu en raison des accusations suivantes dont il fait l'objet:
               1- il ne serait pas de nationalité française;
               2- il aurait détourné des deniers publics de sa commune;
               3- il exercerait une autorité tyrannique sur ses administrés;
               4- il vivrait en mauvaise intelligence avec l'autorité ecclésiastique;
               5- sa conduite et ses mœurs seraient scandaleuses.

Pendant près d'une année, jusqu'en juillet 1822, Hippolyte doit donc se démener pour réfuter ces accusations. Effectivement, il est né en BELGIQUE puisque METTET se trouve désormais en territoire de BELGIQUE sous la coupe des PAYS-BAS, mais il est sans ambiguïté de père français; pour ce qui est des comptes de sa commune, leur contrôle montra son honnêteté; si l'on considère la façon dont il a été élu en 1815, on peut avoir des doutes quant au 3ème grief, toutefois, la lecture des correspondances de l'époque laisse penser qu'effectivement l'ancien officier autrichien qu'il était n'était pas forcément un personnage commode;  enfin, il a indéniablement quelques démêlés d'ordre privé avec le curé LAMBERT, jeune desservant de LOUVERGNY depuis peu: celui-ci, auquel il avait offert gîte et couvert à son arrivée est cependant manifestement un ingrat depuis qu'il est devenu propriétaire mitoyen d'Hippolyte.
Après avoir prouvé sans trop de difficultés que les quatre premiers griefs dressés contre lui étaient mal fondés, Hippolyte n'arrive pas cependant à faire admettre que ses affaires privées n'ont en rien nuit à son rôle de Maire et que les affaires de son ménage n'ont été mises sur la place publique que par l'action de sa belle famille. Il semble en effet que les procès qu'il eut avec sa femme ont eu un certain retentissement local. Mais ni ses nombreuses correspondances au Préfet puis au Ministre de l'Intérieur, ni le soutien de sa nouvelle belle famille ne lui permettent d'obtenir satisfaction. Le Préfet des Ardennes, le vicomte HARMAND d'ABANCOURT, ne doit pas d'égards particuliers à Hippolyte mais, étant relativement lié aux deux familles, il se défosse de la question auprès du Ministre de l'Intérieur.
 
Une note émanant du bureau du personnel du ministère de l'intérieur au ministre fait un bilan assez clair de la situation: "des ennemis particuliers de Mr de Surirey, n’ayant pu assouvir leur haine contre sa personne par différentes accusations qu’ils avaient adressées à Mr le Préfet des Ardennes ; et, désespérés du peu de succès qu’avaient eu leurs affreuses calomnies dont il ne fut pas difficile à Mr de Surirey de se justifier pleinement, essayèrent une nouvelle voie où ils pensèrent être plus heureux. Ils résolurent donc de le poursuivre jusque dans l’intérieur de sa famille dont ils dévoilèrent les secrets en les dénaturant d’une manière infâme."
 
Cependant, le Ministre ayant pris soin de consulter le procureur de la Cour Royale de Metz pour avoir des éclaircissements sur les conditions des procès qui opposèrent les époux Surirey,  reçut au sujet d'Hippolyte les éléments suivants : "son adversaire produisit de si nombreuses et de si fortes preuves d’inconduite, de dérèglement de mœurs et d’habitudes de débauche de la part du Sr de Surirey, que la Cour jugea qu’il y aurait un danger réel à confier à un Père aussi immoral, la tutelle de son fils." Et c'est manifestement ce dernier avis qui l'emporta et fit prendre au ministre la décision de pas proroger le mandat d'Hippolyte à qui il est donc notifié qu'il n'est pas relevé de ses fonctions, mais que dans le cadre normal du renouvellement de la charge un autre que lui est nommé Maire de LOUVERGNY.
 
Devant cette réponse, le Préfet surseoit toutefois à la nomination d'un autre maire pour laisser à Hippolyte une dernière occasion de se justifier auprès du ministre dans une longue lettre dont voici un extrait: "Destitué de mes fonctions de maire de Louvergny par un ordre spécial de votre excellence, je m’adresse à vous, Monseigneur, et je vous demande la permission de réclamation contre cette mesure, que je crois ne pouvoir être que l’effet de l’erreur, d’après des rapports mensongers. Remplacé lors du renouvellement quinquennal, j’aurais gardé le silence, parce que cette mesure générale ne compromettait pas mon honneur; mais mes ennemis ont voulu que j’éprouvasse la mortification la plus sensible pour un homme d’honneur, pour un cœur français, pour un sujet fidèle, pour un fonctionnaire qui a rempli son devoir avec zèle et probité."
 
Sa lettre est par ailleurs appuyée par l'intervention de son cousin par alliance Louis Roland de MECQUENEM, alors secrétaire général de la Préfecture des ARDENNES qui écrit: " Déjà la bonté de Monsieur le Préfet à mon égard vous indique que ce magistrat ne regarde pas Mr de Surirey comme indigne de bienveillance et d’estime. Elle vous prouve que Mr de Surirey ne joue pas dans la société le rôle d’un homme déshonoré, comme on a voulu le faire croire, et qu’il a su se concilier la bienveillance des autorités, comme celle des citoyens les plus considérés. Cette circonstance m’enhardit a vous prier, Monseigneur, de vouloir bien examiner de nouveau les pièces de cette affaire, dont la décision définitive peut avoir une si grande influence sur la vie civile et politique d’un père de famille que je ne crains pas de présenter à votre Excellence comme recommandable sous plus d’un rapport ; sur son honneur et sur celui d’une famille entière."
 
En fin de compte, et malgré ces dernières tentatives, le ministre de l'Intérieur maintient sa décision et Hippolyte se voit définitivement notifié le non renouvellement de sa fonction de maire par une lettre de la direction générale de l'Administration départementale des Ardennes datée du 30 juin 1822 lui expliquant que son mandat de 5 ans est écoulé et que le Préfet ne fait qu'user de son droit le plus élémentaire en nommant un successeur.
 
 
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Malgré cet échec personnel, sans doute aussi important sur le plan social que du point de vue de son honneur personnel, Hippolyte reste à LOUVERGNY où il a toujours sa propriété et des terres en culture.

Le 12 juin 1826, son premier fils Auguste qui, lors de cette triste affaire, avait lui même écrit au ministre de l'Intérieur une lettre dans laquelle il exprimait tout l'attachement qu'il portait à son père, meurt à l'âge de 21 ans à LOUVERGNY où il est inhumé (28) .

Au début de l'année 1827 probablement, Alexandre de Surirey, son frère qui depuis peu n'est plus maire de VERRIERES, quitte alors la région pour se fixer à AGNICOURT près de MONTCORNET dans l'AISNE, la région de sa belle-famille, les COLNET.

 Le 6 septembre 1829, la famille d'Hippolyte s’agrandit encore avec la naissance d’un autre fils baptisé aussi du nom d'Auguste. Ce fils servira plus tard comme engagé volontaire au 7° régiment de lanciers puis passera au 2°  régiment d’infanterie de marine où il sera nommé sous-officier. Passé ensuite dans l'infanterie, il mourra du choléra comme sergent-major du 26° de ligne au siège de SEBASTOPOL le 21 août 1855.

Au début de l'année 1830, en raison de quelques soucis de santé importants semble-t-il, Hippolyte et sa famille ont depuis quelques temps déménagé pour VERDUN. Ils habitent dans un premier temps rue Saint Louis, faubourg des prés, puis ensuite à deux pas de là, rue du pont neuf. Ce quartier est encore de nos jours celui des belles demeures de notables.
A cette époque, Hippolyte correspond régulièrement avec le Baron Guillaume de ROISIN, qui s’enquiert à chaque fois de sa santé. Guillaume de ROISIN, chevalier de l’Ordre souverain de Malte, est un ancien camarade d'émigration. Egalement originaire des anciens Pays-Bas autrichiens  il a servi avec Hippolyte au régiment d'infanterie de GEMMINGEN. Entré ensuite au service des PAYS-BAS (29), il est devenu Général dans l'armée néerlandaise et se trouve par conséquent exilé depuis la révolution belge de 1830.

En juin 1834 a lieu le mariage de son neveu Théodore de FALLOIS auquel il semblait s'être attaché et à qui il a fait rencontrer Mlle Joséphine EYNARD,  jeune femme qui, à défaut d'être du même milieu, a de la fortune. Théodore, ancien officier, se fixera à SOMMEDIEUE près de VERDUN et prendra la suite de son beau-père à la tête de son entreprise de fabrication de lacets qui prend de l'ampleur avec la révolution industrielle.

En août 1835, Hippolyte s’enquiert auprès de lui des conditions nécessaires pour faire admettre comme cadet au service de Prusse son fils Hippolyte qui a maintenant 17 ans. Finalement, Hippolyte de WACQUANT entrera au service de BELGIQUE en s’engageant au 4° Régiment de Chasseurs à cheval (30) .

Le 19 décembre 1837, Hippolyte et Thérèse ont un dernier fils, Pol , futur officier de cavalerie, qui naît à VERDUN. Pol est l'aïeul de tous les SURIREY de SAINT REMY actuels. Lors de la déclaration de sa naissance à l’officier d’état-civil, les témoins sont deux amis d’Hippolyte,  Antoine Charles BRACONNOT et Pierre François BIGAULT de MAISONNEUVE (31) , capitaine en retraite, dont le fils Anatole (32) sera très lié à la famille.

A cette époque, Alix et Fanny sont semble-t-il de jolies jeunes filles qui attirent sur elles l'attention de la bonne société locale qui les a en effet baptisées  « les belles de VERDUN » (33) . Fanny quittera assez jeune la famille pour entrer au service du comte et de la comtesse de BLANGY à PARIS comme institutrice. Alix partira aussi à son tour et s'expatriera pour entrer au service du comte et de la comtesse STERNBERG en AUTRICHE comme gouvernante de leurs enfants; c'est là-bas que, remarquée par l'Impératrice, elle sera attirée à la cour impériale pour s'occuper de l'éducation de l'archiduchesse Gisèle.

En 1843, Guillaume de ROISIN correspond toujours fidèlement avec Hippolyte et se désole, étant toujours persona non grata en Belgique, de ne pouvoir intervenir pour l’avancement d’Hippolyte de WACQUANT. C'est Charles de SURIREY, fils d'Alexandre, qui parviendra à intervenir en écrivant directement au Ministre de la Guerre belge grâce aux recommandations d'un ami de la famille, le Baron CHRISTOPHE de LA MOTTE-GUERY, beau-frère du Lieutenant-Général GOBLET d'ALVIELLA, ministre des Affaires étrangères et de la Guerre du royaume de Belgique. Des relations que  l'ensemble de la famille conservera d'ailleurs pendant plusieurs années puisqu'en 1855, c'est ce même Baron CHRISTOPHE qui annoncera à Marie-Thérèse de Surirey la mort d'Auguste en Crimée.

Hippolyte s’éteint le 7 août 1847 à VERDUN. Etant donné que les filles aînées ont déja quitté la maison, qu'Auguste vient tout juste de s'engager dans la cavalerie et que sa femme Marie-Thérèse se retrouve seule avec Pol à peine âgé de 10 ans,  cette dernière quitte alors VERDUN pour s'installer chez son frère Alexis au château de Mélimé à MONTGON dans les ARDENNES, non loin de LOUVERGNY et du CHESNE.
 
 
 

Mélimé

 
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