Michel SURIREY de SAINT REMY (1680-1772)

 


         Michel SURIREY de SAINT REMY naît à Paris et est baptisé le 23 septembre 1680 à l'église SAINT PAUL. Il est le 3° enfant de Pierre de SURIREY de SAINT REMY et de Marie-Madeleine HENAULT.

Michel perd sa mère le 18 février 1703. Un peu plus tard, la même année, il épouse Marie-Louise VACHEROT, veuve de Louis VEDYE, qui est la fille de feu Louis VACHEROT, commissaire ordinaire de l'Artillerie, et de Catherine LE CAMUS. Cette dernière, sa belle-mère par conséquent, avait épousé en secondes noces un des oncles de Michel, François Alphonse HENAULT de CANTOBRE, et l’on peut donc supposer que c’est par le réseau familial que les mariés se sont connus.

A la signature du contrat de mariage le 24 octobre 1703, les témoins présents sont en majorités membres de la famille: SAINT REMY et HENAULT essentiellement, mais aussi Robert et Gabriel SURIREY de MONTANVAL, des cousins germains. Quatre amis sont également cités dont la veuve de l'ancien Contrôleur Général de l'Artillerie, Jacques CAMUS DES TOUCHES, et son successeur à cette fonction, Michel CAMUS de BEAULIEU.

On voit par ce mariage que la famille évolue principalement dans le milieu des officiers de l'Artillerie (titulaires de charges civiles à cette époque) où Pierre le premier s'est fait une place importante. Progressivement, au contact de la famille Hénault, la famille va toutefois se rapprocher du monde de la finance. Michel et sa femme cotoient en effet régulièrement Jean Rémy HENAULT, fermier général, Charles Jean François HENAULT, président aux enquêtes du Parlement, et Charles Joseph HENAULT de MONTIGNY, trésorier général payeur et receveur des rentes de l'hôtel de ville de Paris. Par leur oncle François Alphonse Hénault et sa belle famille LE CAMUS, le monde de l'artillerie est néanmoins encore présent. Louis ROUSSEAUX, beau-frère d'Alphonse, est en effet conseiller ordinaire de l'artillerie, mais sa fille Marie Madeleine a épousé un payeur des rentes de l'hôtel de ville de Paris, Gilles Louis LE BOISTEULX. Un voisin immédiat de leur hôtel de la rue de Fourcy est également receveur général des finances: il s'agit de Pierre Louis DU MEYNET dont la fille épousera son fils Louis-Michel.

Michel et sa femme ont  un premier enfant le 4 octobre 1704, Pierre François qui naît à Paris, puis vient une fille, Catherine Marie Françoise.

A partir de 1707, ils habitent le premier étage de l'Hôtel HENAULT de CANTOBRE[1] que leur oncle et beau-père Alphonse HENAULT vient de faire construire à l'angle des rues de Fourcy et Saint Antoine (portion aujourd'hui devenue rue François Miron) à PARIS. Cet hôtel abrite aujourd'hui la maison européenne de la photographie qui en s'y installant l'a en grande partie dénaturé avec des travaux de modernisation (destruction des batiments de communs rue de Fourcy notamment).

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En 1708 naît encore une fille, Madeleine Louise, le 11 octobre.

Sur le plan professionnel, Michel acquiert d'abord une charge de receveur général et payeur des rentes de l'hôtel de ville de Paris avant de devenir Trésorier Général receveur et payeur des rentes sur les aides et gabelles, et de façon plus générale exercer dans la finance. En 1707, il se lance ainsi dans une entreprise d'armement maritime, considérable pour l'époque, notamment du fait de la ruine du pays. A lui seul il entre en effet pour un cinquième du financement d'une affaire regroupant 13 associés par l'intermédiaire d'un négociant de DUNKERQUE du nom de Noël PIECOURT: 4 navires, L'AURORE, LA PRINCESSE, LA DILIGENTE et LA DECOUVERTE, sont ainsi affrétés pour des opérations de commerce avec la CHINE et l'AMERIQUE DU SUD. Partie le 23 mars 1708 de Brest, cette expédition est autorisée par des permissions accordées par le roi et la compagnie des Indes pour les Iles Moluques, le détroit de la Sonde et Malacca. Elle fut l'une des plus importante de l'époque par son ampleur et ne s'achèvera qu'en 1716, rapportant une vraie fortune à ses participants et commanditaires (5). C’est en effet chargé de caisses d’argent que les navires de l'expédition revinrent entre août 1715 et août 1716, au retour de son périple jusqu'en Chine et en Amérique du sud, consacrant au passage la réussite sociale des capitaines de navire comme Michel DUBOCAGE, patron de La Découverte, qui s’installe définitivement comme armateur, achète de nombreuses propriétés et devient l’un des notables les plus éminents de la ville du Havre. LA PRINCESSE aborde à La Rochelle, rapportant dans ses cales près de cent caisses d'argent en pignes, 27 barres d'argent quintées et enveloppées de cuir, soit au total environ 7 tonnes et demie d'argent du Pérou, plus 2,3 tonnes de thé de Chine. LA DECOUVERTE rentre à son tour au Havre avec 60 caisses d'argent de pignes et de l'indigo. Les seuls droits revenant au Roi s'élèvent à plus de 250 000 livres. Il faut relever que la France doit à cette expédition d'être aujourd'hui la première puissance maritime du Monde par la découverte le 3 avril 1711 de l'île de la Passion (alias Clipperton) située dans l'Océan Pacifique Nord qui représente 430 000 km2 de zone économique exclusive sur un total de 11 690 000 km2.

La famille continue de s'agrandir en 1710 avec la naissance d'un second fils, Louis Michel, aïeul des SAINT REMY actuels ; il est suivi le 1er octobre 1711 par André Louis puis par Angélique en 1715.

En juin 1714, Michel est confirmé dans son office de Payeur ancien et triennal, alternatif et quadriennal des rentes de l'Hôtel de ville de PARIS assignées sur les fermes des Aydes, Gabelles, cinq grosses fermes et sur celle des postes. Un édit du même mois lui impose cependant un supplément à payer pour conserver sa charge.

En 1716, il fait partie des 726 gens de finance condamnés par le Roi à payer une amende exhorbitante à titre de restitution (130 116 livres puis 23000 livres). En effet, à la mort de Louis XIV, l'Etat est alors en situation de banqueroute et, pour satisfaire l'opinion comme les besoins des finances royales, le Conseil des finances met sur pied une chambre de justice chargée d'examiner la situation de tous ceux qui depuis 1689 avaient eu éventuellement l'occasion de s'enrichir aux dépens du trésor. Cette chambre de justice fut établie le 12 mars 1716 et examina les déclarations demandées à tous les gens d'affaires avant de leur imposer une amende.

Le 25 décembre 1716, Michel perd son père Pierre, ancien Lieutenant du Grand Maître de l'artillerie de FRANCE, qui décède à PARIS au PETIT ARSENAL à l'âge d'environ 70 ans et est inhumé le lendemain en l'église SAINT PAUL, sa paroisse, en présence de son fils et de ses gendres Jean Jacques FORTIN, directeur des gabelles d'Alençon, et Jean Baptiste HABERT d'ORGEMONT, commissaire du conseil pour la visite des bois. Pour pouvoir bénéficier du privilège de noblesse acquis par son père mort en charge, Michel doit alors s'acquitter d'une finance de 25 000 livres qui a été créée en juin 1715.

En décembre 1718, la situation financière de Louis Michel semble désormais bien établie. Il acquiert auprès de paul Lemarié pour 89 000 livres le château de PETITVAL [2] et la propriété du PIPLE [3] près de SUCY-EN-BRIE. Il va  entreprendre à PETITVAL de grands et onéreux travaux d'agrandissement et d'embellissement. En 1720, c'est ce même Paul Lemarié qui rachètera à Michel la charge de secrétaire du roi de son père pour la somme de 30 900 livres.

 

Petitval          

 Château actuel ayant remplacé le second château en 1752.

En 1719, après son acquisition, Michel prête serment de « foy et hommage » à Augustin LEPILLEUR seigneur de la Tour de Mesly dont relèvent les terres de PETIT VAL. Les travaux d'embellissement du château dans lesquels il se lance vont probablement être un des facteurs de sa ruine future. Il commence en effet par détruire l’ancien château pour en construire un autre plus bas dont la description est la suivante : facade centrale donnant sur le parc avec deux ailes parallèles à la cour d’honneur, probablement de style LXIII. Ce château a depuis disparu, un autre propriétaire l’ayant remplacé par le château actuel en en 1752. Il aménage également un parc à la place des jardins vignes et garennes qui existaient initialement: on parle ainsi d'un vaste Jardin à la française devant le château avec trois ronds points et allées dans la pespective de la façade. Outre la ferme et sa basse cour, on trouve également dans la propriété trois potagers et une plantation d’arbres en qinconces. Lors de la vente de 1746, la propriété couvrait en tout 210 hectares.

A Sucy, localité voisine du château, il lègue un principal de 3000 francs pour constituer 30 livres de rente pour la concession d’une chapelle dans l’église de Sucy. En 1731 il participe également à l’achat d’une cloche dont il est le parrain : « le 18 novembre 1731 a été bénite par nous une cloche qui est la quatrième pesant 1422 livres qui a été nomée Michelle Catherine par Messire Michel SSR écuyer, seigneur du Petit-Val et du Piple, conseiller du roi, trésorier général des ponts et chaussées de France et par dame Catherine Firmois, épouse d e Messire François Saunier, seigneur du fief de La Tour, conseiller, secrétaire du roi, maison et couronne de France et se finances, signé Postel, curé »

Il acquiert également en septembre 1719 une grande maison 4 place royale (Hôtel Regnouart, actuelle place des VOSGES), pour la somme de 71 000 livres, mais la famille continue à résider principalement rue SAINT ANTOINE. Cette même année, il achète la charge de "conseiller du roi payeur des rentes de l'hôtel de ville" pour la somme, considérable pour l'époque, de 350 110 livres.

4 place des vosges

Un septième enfant naît en 1720: Charles Etienne, qui sera plus tard chanoine de Notre-Dame de PARIS et abbé commendataire de Fontmorigny.

 A la différence de bien des gens de finance de l'époque, Michel ayant hérité de la noblesse de son père n'est pas engagé dans la course au second ordre qui nécessite par exemple d'accéder à la robe. Il persévère donc dans les affaires et l'amélioration de sa fortune. Le 21 mai 1723, il acquiert ainsi une nouvelle charge et devient Trésorier général des Ponts et chaussées. Cette charge de Trésorier Général manifeste à quel point sa fortune est alors très élevée et consolidée.

 En 1727 et 1728, il marie successivement deux filles:
- Catherine, à Jean-Baptiste Robert AUGET de MONTHION, conseiller du Roy en ses conseils et maistre ordinaire en sa chambre des comptes ;
- et Madeleine, à Jean Toussaint de LA PIERRE de FREMEUR, officier de cavalerie, Maistre de camp propriétaire du régiment "Colonel Général des Dragons".

Le 28 avril 1728, Catherine meurt  malheureusement en mettant au monde une fille, Marie-Louise.

Le 2 novembre 1728, son fils aîné Pierre François entre comme Sous-lieutenant dans le régiment de son beau-frère Jean-Toussaint marquis de FREMEUR. Le 10 mars 1729, c'est au tour de son troisième fils, André Louis, qui apprenait alors le métier des armes dans la compagnie des Cadets gentilshommes de la citadelle de METZ depuis le 28 mars 1727, de rejoindre le régiment en tant que Cornette (jeune officier chargé en campagne de porter et garder l'étendard d'une compagnie de cavalerie) de la "compagnie générale".

Le 25 novembre 1729, Michel  est nommé tuteur de sa demi-soeur Suzanne Françoise, née du 2ème lit de son père et qui se mariera le 30 avril 1731 à François Le Riche, écuyer, conseiller du Roi, Greffier en chef du bureau des finances et domaines de la généralité d'Amiens.

Le 3 février 1731, Michel marie son fils Louis Michel à Marie-Louise du MEYNET, fille de leur voisin Pierre Louis du MEYNET, receveur général des finances du Dauphiné. La liste des nombreux témoins présents à ce mariage montre la mesure de son ascencion sociale. On constate en effet que la famille côtoie désormais le monde de la haute administration du royaume et les membres les plus éminents de la  finance en particulier.

Le 10 mars 1738, Michel marie enfin sa dernière fille Angélique Marie au Marquis Robert de PIERREPONT, Baron de LIEVRAY, seigneur de SAINT NICOLAS DE PIERREPONT, ESCOLLEVILLE, BAUDREVILLE, OURVILLE, BEAUCHAMP &tc,  veuf de Anne Victoire de SAINT CHAMANS. Dernier représentant d'une très ancienne famille de la noblesse normande, il est le fils de Jacques Alexandre de PIERREPONT et Catherine du FAY de VERGETOT.

L'année 1741 va cependant marquer brutalement la fin de cette belle ascencion. En effet, il semble qu'une succession de mauvaises opérations financières ait progressivement conduit Michel et son fils Louis Michel à la faillite. De 1741 à 1742 une série de procès leur sont en effet intentés par des créanciers. Le mariage des trois filles a par ailleurs sans doute coûté fort cher (en dot), mais les travaux dispendieux entrepris à PETITVAL également. Les procès intentés par ses nombreux créanciers contraignent en fin de compte Michel de SAINT REMY à la vente de ses biens.

Le  20 juillet 1741, Michel et son fils se mettent en faillite et dès le 5 août les créanciers se rassemblent chez maître CHAMPIE qui leur présente un bilan désastreux de la situation :

- Michel doit 87 478 livres par "billets" , 734 734 livres de dettes hypothécaires et 400 000 livres sur sa charge des Ponts et Chaussées;

- Louis-Michel a 443 000 livres de dettes hypothécaires et doit encore 224 834 livres sur sa charge de receveur des finances.

- A cela s'ajoutent enfin 521 992 livres de dettes chirographaires conjointes.

Le montant de ces dettes qui approche au total 2,5 millions de livres est absolument considérable pour l'époque. Une estimation approximative de cette somme rapportée ajourd'hui donnerait en effet environ 28 millions d'euros.

Les créanciers principaux, Pierre François BERGERET, secrétaire du Roi, Bartelemy THOYNARD et Charles Maurice DUCHAUFOUR, en particulier, passent un contrat d'union le 27 octobre. Ils sont représentés par un avocat, Maître Simon de MOSAR, qui accuse Michel et son fils de dissimuler des sommes importantes et dénonce donc le caractère frauduleux de leur banqueroute.  Michel reçoit en effet 250 000 livres par mois pour la dépense des Ponts et Chaussées et ses caisses sont pourtant vides. La situation de Louis-Michel est de son côté analogue. Aucun des deux ne semble parvenir à justifier de pertes particulières et, peu de temps auparavant, ils continuaient à engager des dépenses : les "ouvriers de toutes espèces qui travaillaient à le décoration de leur maison de campagne depuis plusieurs années, n'ont point discontinué " (4)

Les créanciers obtiennent "aux consuls" une condamnation par corps (droit de faire emprisonner les débiteurs jusqu'au paiement de la dette), mais  Michel et son fils obtiennent  cependant une  opposition à l'arrêt prononcé, rapidement contestée mais sans succès par les créanciers.

En 1742, Michel perd sa femme Marie Louise qui meurt à PARIS le 1er février. Ce décès retarda la liquidation des affaires familiales, mais pour peu de temps. Vers 1743, son fils Louis Michel s'exile à NAMUR, dans les Pays-Bas autrichiens. Cet exil lui permet probablement d'échapper en partie à ses créanciers et de régler avec plus de sérénité cette délicate situation.

De 1743 à 1748, arrêts de la Cour des Aides et transactions avec les créanciers se succèdent pour tenter de régler cette désastreuse et sans doute fort peu honorable situation. Finalement, par un décret de la Cour des Aydes, l'Hôtel HENAULT de CANTOBRE est liquidé en mars 1746, la maison du 4 place Royale est adjugée le 26 mai pour 42 600 livres. Le château de PETITVAL est quant à lui adjugé le 3 septembre pour la somme de 70 100 livres, Louis de PEULTRE marquis de Marigny, et les autres biens connaissent le même sort, sans probablement permettre un remboursement intégral des sommes pharamineuses qui leurs sont réclamées.

Au mois de juillet 1750, Michel de SURIREY de SAINT REMY voit finalement sa faillite définitivement prononcée et s'expatrie alors en AVIGNON.

Sa fille Angélique, devenue veuve, se remarie le 24 mai 1753 à Robert Louis MALET de GRAVILLE, lieutenant des Gendarmes de BOURGOGNE. Son autre fille Madeleine, veuve également, meurt à son tour en 1763, atteinte de la petite vérole(6) en laissant une fille mariée à M. de MIRVILLE, guidon de Gendarmerie.

Michel meurt le 2 juin 1772. Il avait alors dépassé l'âge de 92 ans ce qui est exceptionnel pour l'époque et fut inhumé le lendemain dans l'église SAINTE-MARIE-MADELEINE d'AVIGNON en présence de messieurs Pila Capiscot et Antoine Cornillat.

Son fils aîné Pierre François vivra jusqu'à la veille de la révolution et louis-Michel jusqu'en 1783, mais ses autres enfants le suivront de peu dans la tombe: Angélique meurt en effet en 1773 des suites de blessures récoltées en 1770 dans la grande bousculade de la place Louis XV consécutive au feu d'artifice donné en l'honneur du mariage du Dauphin, et Charles-Etienne les suit en 1776.

 


 Notes:

1. Construit entre 1703 et 1707. Michel en partagea la jouissance avec son oncle puis en devint l'entier propriétaire en 1737.

2. Son précédent propriétaire François Alphonse Hénault de Cantorbe, Trésorier de France au Bureau de la Finance de la Généralité de Montauban fit abattre les vieux bâtiments. Il en fit élever de nouveaux n'ayant d'autres ornements qu'un fronton triangulaire et un péristyle aux colonnes doriques.

3. Le château du Piple fut édifié en 1718, les deux ailes actuelles ont été ajoutées en 1852. Le propriétaire suivant, le Maréchal de Saxe fit construire les murs du parc et le corps de ferme.

4. Mémoire de Maître simon de MOSAR, Avocat.
 
 
5. A Dunkerque en 1707, Noël Piecourt et 7 associées dont le receveur général des finances et 3 secrétaires du Roi montent une expédition avec quatre frégates, 132 canons, 600 hommes d'un côut de 2 550 000 livres. Piecourt est intéressé pour les trois quarts dans l'affaire. Ces frégates sont : LA PRINCESSE, 400 tx. 40 canons, 210 hommes, capitaine Benoit de Bénac - L'AURORE, 380 tx. 34 canons, 122 hommes, commandée par Crosnier de Langavant - LA DILIGENTE, 300 tx. 30 canons, 125 hommes, capitaine Salomon de Griel - LA DECOUVERTE, 250 tx. 28 canons, 127 hommes, capitaine Michel Dubocage.
Le chef de cette escadre est, au départ de France, Benoit de Bénac embarqué sur la plus grande frégate sur laquelle se trouve comme "subrécargue" un certain Vallade représentant les intérêt de Piecourt. LA DILIGENTE et LA DECOUVERTE sont armées à Dunkerque, L'AURORE au Havre de Grâce et LA PRINCESSE à Brest. Elles sont expédiées officiellement, suivant les permissions accordées par Louis XIV et la Compagnie des Indes, pour les Molluques, le détroit de la Sonde et Malacca. En réalité, l'expédition a pour objectif la Chine en passant par le Brésil et le Chili, zone commerciale réservée aux grandes compagnies à privilège et qui lui est donc interdite en principe.
 
6. Cf "Mémoires du Président HENAULT".

 

 

 

 

 

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