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Pierre SURIREY de SAINT REMY

Né vers 1645 à Saint Remy sur Orne ou, selon certains dictionnaires, à Acqueville (même arrondissement et même canton)(1), il est le fils de Richard SURIREY, commis à la recette générale des finances, bourgeois de Paris, et de Marquise du PUIS (alias DUPUYS). Son père, originaire de Saint-Remy, initialement particien, c'est à dire homme de loi, s'était établi à Paris où il avait acquis en 1648 un office d'huissier sergent à cheval du châtelet de Paris. Un frère de son père, Pierre, est toujours laboureur à Saint Remy, un autre, Robert, s'est également établi à Paris où il est depuis 1649 secrétaire d'Etienne de Marguenat, seigneur de Courcelles, maître des comptes à la chambre des comptes de Paris. Robert donnera la branche des SURIREY de MONTANVAL.

Il épouse le 12 octobre 1672  Marie-Madeleine Hénault, fille de François Hénault, commissaire ordinaire de l'artillerie en 1676 et secrétaire du Roi en 1693, et de Marie Le Moine.

Pierre et sa femme auront six enfants: Marie-Madeleine née en 1676 mais morte en bas âge, Marie Elisabeth en 1677, Michel en 1680, François Alexandre en 1682 qui meurt jeune en 1694, puis Marie Angélique et François Angélique.

Portrait-Pierre-SSR-Rigaud001.jpgPortrait conservé par la famille Lemoyne de Margon et représentant très probablement Pierre Surirey de Saint Remy

 

En 1697, il publie les "Mémoires d'artillerie" ouvrage qui deviendra incontournable et qui servira pendant tout le XVIII° siècle à la formation des officiers d'artillerie (Napoléon Bonaparte ne sera pas le moindre de ses lecteurs). Cet ouvrage quasi encyclopédique est particulièrement bien accueilli  et son succès lui vaut dêtre réédité en 1707. Il fera d'ailleurs encore l'objet ,après sa mort et jusqu'au milieu du XVIII° siècle, de plusieurs éditions en France et à l'étranger. En frontispice figure son portrait gravé par Gérard Edelinck d'après le portrait de Hyacinthe Rigaud (11) au soubassement duquel se lit : "Pierre Surirey de Saint Remy, commissaire provincial de l'Artillerie de France et l'un des cent officiers privilégiez de ce corps" (12), légende surmontée des armoiries qu'il a fait enregistrer à l'Armorial de 1696, généralité de Paris.

Comme le veut sans doute l'usage, il offre probablement son ouvrage au roi Louis XIV. On ignore s'il fut présenté au Roi en cette occasion, mais c'est assez probable compte tenu que celui-ci lui fit en avril 1702 un cadeau encore conservé dans la famille aujourd'hui : il s'agit du livre des "Médailles sur les principaux événements du règne de Louis le Grand", ouvrage imposant de l'imprimerie royale au format in-folio, relié plein veau moucheté, dos à 6 nerfs, pièce de titre rouge et or, caissons ornés et dorés au fer au monogramme royal et plats décorés aux armes de Louis XIV.  La dédicace de cet ouvrage  par le Roi est également parvenue jusqu'à nous.

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Le 10 août 1698 (13) sa fille aînée Marie Elisabeth épouse un cousin germain de sa mère, René Le Moine (14), directeur de la ferme des tabacs à Montpellier en 1703, seigneur de Margon à partir du 15 Avril 1719 (15). Ses parents la dotent de la somme de 12 000 livres.

Même si Pierre Surirey de Saint Remy a peut-être eu l’occasion d’être présenté à la Cour, sa condition de Bourgeois puis ensuite son anoblissement récent ne peuvent lui ouvrir le monde des courtisans. En revanche, Pierre fait probablement partie de cette classe sociale bourgeoise en pleine ascension qui fréquente  la noblesse de robe et cultive le modèle de l’honnête homme. On  trouve ainsi dans son intérieur tous les objets que l’on attend à l’époque d’un membre de cette société : instruments (un clavecin, une basse de viole et une épinette) et livres de musique, une lunette d’observation et une bibliothèque. Comme il se doit, Pierre fréquentait avec sa femme, sa sœur Denise, et plusieurs membres de la famille Hénault, le salon d'une précieuse, Mademoiselle Lhéritier (16) que fréquente également la vieille Mademoiselle de Scudéry et Mme Deshoulières. On a conservé le texte, en prose et en vers, d'une longue épître adressée par lui à " Mademoiselle Lhéritier, illustre académicienne ", qui fut soumise, en 1700, au jugement des habitués de ce salon ; au dire de l'un d'eux, elle ne répondait pas au mérite de l'auteur : " elle est très ennuyeuse " concluait-il, " c'est tout ce que j'en puis dire de moins désavantageux par considération pour l'auteur, qui est d'ailleurs homme d'érudition et de mérite et surtout d'une grande politesse, en un mot, un galant homme " (17).

 

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En 1703, il perd son épouse qui décède le 18 février. Assez étrangement, alors que Pierre se remarie en mai 1707, l'inventaire après décès de sa première femme n'a lieu qu'en mars 1708. On peut néanmoins comprendre que Pierre et sa première femme étant sous le régime de la communauté, leurs héritiers ne s'étaient pas préoccupés de succession. Et c'est en effet à l'issue du remariage de leur père et à leur requête qu'est initiée la procédure. Les procurations réalisées à l'effet de l'inventaire par ses deux  filles mariées n'ont ainsi été établies qu'en juillet 1707. Peut-être peut-on en déduire que le remariage de Pierre s'est décidé assez rapidement sans que ses enfants n'aient été prévenus à l'avance.

L'inventaire effectué en 1708 au moment du règlement de la succession (18) dans leur résidence du Petit Arsenal permet de se faire une idée du niveau de vie du ménage dont l'intérieur et les biens manifestent une situation aisée mais sans luxe. Le logement est également aisé pour l'époque: il comprend, entre cour et jardin, un salon, un petit salon, un cabinet de travail, une salle à manger, un cabinet de repos, trois chambres, un bureau pour les commis de Pierre de SAINT REMY, une cuisine, un office, une cave, un logement pour les domestiques, une écurie où se trouvent alors deux chevaux et un carosse aux armes de la famille.

Françoise Angélique, encore en tutelle à la mort de sa mère (19) , avait épousé peu après Jean-Baptiste Habert d'Orgemont, "ancien officier au régiment de Fusiliers du Roi" (1710) (20) qui sera plus tard (1716) " commissaire du Conseil pour la visite des bois " (21).
 

 

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Plan du logement de Pierre Surirey au petit Arsenal (A à L)

Peu après, Le 24 octobre 1703, Pierre marie son fils Michel à Marie Louise Vacherot. Ell est la fille d'un Commissaire ordinaire de l'Artillerie et la petite fille d'un substitut du procureur au baillage de l'Arsenal, André LE CAMUS. Son oncle Vincent VACHEROT est commissaire et garde de l'artillerie à Pignerol, et sa tante Marie LE CAMUS est également mariée à un commissaire de l'artillerie, Louis ROUSSEAU. Comme les alliances familiales, la liste des témoins au mariage montre que la famille évolue toujours dans le milieu des officiers de l'artillerie. On relève ainsi la veuve du Contrôleur Général de l'Artillerie CAMUS DES TOUCHES et le nouveau titulaire de cette charge, CAMUS DE BEAULIEU, parent du premier. Ces CAMUS étaient des grands protégés de LOUVOIS ce qui leur avait permis d'avoir la mainmise sur un certain nombre de charges de l'artillerie. Cette famille CAMUS est d'ailleurs alliée à la famille CHAUVELIN dont un membre célèbre sera en 1727 secrétaire des Affaires Etrangères. Ce CHAUVELIN est par ailleurs ami d'enfance de Jean-François HENAULT et fait partie des témoins présents au mariage du fils Michel SURIREY de SAINT REMY, Louis Michel, en 1731. Il apporte avec lui par contrat la somme élevée de 45 000 livres dont 20 000 proviennent de la succession de sa mère, 15 000 lui ont été donnés par son oncle Hénault de Cantobre, et 10 000 correspondent au gite et couvert que son oncle offre au ménage pour les 6 années à venir moyennant un versement de 500 livres par an.

Le 21 février 1705 (22), Marie Angélique épouse Jean-Jacques Fortin, écuyer (23), seigneur de Feuguerolles (24), directeur des gabelles d'Alençon (1708) (25); son père la dote de la somme de 14 000 livres.

Trois ans plus tard, Pierre de Saint Remy se remarie : un contrat du 9 mai 1707 l'unit à Marie Suzanne Françoise Le Roux de Rassé. Elle est la fille de Gilles Le Roux, écuyer, seigneur de Rassé, Nemans (une petite terre entre Avoine et Chinon) et autres lieux, ancien huissier ordinaire de la chambre du Roi et ancien mestre de camp d'un régiment de cavalerie, chevalier de Saint Louis, et de dame Suzanne Grégoire (26). Peu de témoins à la signature du contrat : six au total ; ils sont deux seulement du côté du marié : sa sœur Antoinette et sa dernière fille encore célibataire, Françoise Angélique ; du côté de la future, ils sont quatre, dont deux parentes (une tante et une cousine, celle-ci fille d'un commissaire provincial de l'Artillerie) et deux amis, dont l'un est chevalier de Saint Louis et l'autre secrétaire du Roi (27). La belle famille réside à AVOINE dans le chinonais. Pierre s'y rendra sans doute de temps en temps comme en témoigne sa présence comme parrain à un baptème.

De ce second mariage sont issus au moins deux autres enfants : Suzanne Françoise née en novembre 1713 qui épousera le 30 avril 1731, étant alors âgée de 17 ans et 5 mois, François Le Riche (28), puis Jean-Baptiste, né le 2 avril 1715 (29).
Ces deux enfants sont cités comme mineurs ( sans précision de noms ni indication de prénoms ) dans l'inventaire après décès des biens de leur père (30) mais on ne retrouve plus trace d’eux ensuite.

Le 15 décembre 1709, son premier beau-père, François Hénault, secrétaire du Roi en la chancellerie du Parlement de Besançon depuis 1693, meurt en charge. Pierre Surirey de Saint Remy, appuyé par sa belle famille, obtient de racheter la charge ainsi rendue vacante. La charge de secrétaire du roi est alors la plus coûteuse, mais très recherchée. C'est en effet la fameuse "savonnette à vilains" dénigrée par la vieille noblesse. Le 29 mars 1710, Pierre accède donc à la noblesse en étant à son tour reçu secrétaire du Roi près le Parlement de Besançon. Depuis 1672, cette charge n'impose plus ni résidence ni même fonction, ce qui lui permet de rester dans son office à Paris.

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 Salon de Pierre SURIREY de SAINT REMY au Petit Arsenal

En septembre 1710, Pierre est le parrain de Marie-Madeleine HERPAILLER, fille de Jeanne Perroteau et Louis Herpailler, écuyer, sieur. du Perray, chevau-léger de la garde ordinaire du Roi, baptisée à AVOINE dans le Canton de Chinon.

Pierre SURIREY de SAINT REMY n’a manifestement pas fait fortune au long de sa longue carrière d’officier royal. Il jouit sans aucun doute d’une bonne position sociale, d’une certaine notoriété dans le petit monde de l’artillerie et de revenus lui permettant une vie confortable, comme en témoigne l’importance de sa maisonnée qui en 1716 se compose du cocher Lajeunesse, des deux laquais François Frombartin et Antoine Villair, du valet de chambre Jean Ozanne, dont la femme est gouvernante des enfants, Claude Geneviève Martin, femme de chambre, et d’Anne Gillet dite Nanon, la cuisinière.  Il n’a cependant acquis aucun bien immobilier et laisse à sa mort des dettes d’un montant suffisamment considérable pour supposer que ses héritiers n’ont pas bénéficié de grand chose. Il faut toutefois reconnaître que c’est grâce à la position sociale de leur père qu’ils ont pu faire de bons mariages.

Jusqu'à sa mort, Pierre continuera de résider avec sa nouvelle épouse dans son appartement du Petit Arsenal. Sur le tard cependant, on le voit aussi se choisir une maison de campagne aux environs de Paris : le 15 janvier 1716, il prend en effet à bail une grande maison au village de Limeil, près de Villeneuve-Saint-Georges (31), appartenant à Henry-François de Bombelles, colonel d'infanterie (32). Il n'en jouira que très peu de temps car il décède au Petit Arsenal, le 25 décembre 1716 et est inhumé le lendemain en l'église Saint Paul, sa paroisse (33).

Comme beaucoup d’autres nobles et bourgeois, Pierre de SAINT REMY complète ses revenus et se livre donc au trafic de l’affermage des offices ou des impots ; les sociétés auxquelles il participe sont ainsi très nombreuses comme on le constate dans ses papiers. On y trouve sa participation dans des sociétés constituées pour des ventes diverses:

  • charges de maires alternatifs et mitriennaux en 1706 (66500 livres d’avances);
  • charges de contrôleur des traites et gabelles du royaume ( 1 denier et 1/8e de denier);
  • charges de l’HDV de Paris en 1704;
  • charges de receveur des traités en 1704 (avance de 20300livres);
  • charges de contrôleur jurés et commissaires de nettoiement des quais et portes de Paris;
  • charges d’inspecteur visiteurs et contrôleurs et vins et eau de vie en 1705 (37625 livres d’avances);
  • charges de contrôleur du greffe de la grande chancellerie du Parlement;
  • charges des cours supérieures et des présidiaux de France ( 6975 livres);
  • charges de 129 offices de syndics généraux des rentes de l’HDV de Paris en 1705;
  • charge des greniers à sel du royaume en 1707.

De même il fait des avances dans les sociétés et sous fermes des impots :

  • aides de Beauvais (13333 livres);
  • tabac du languedoc en 1703;
  • gabelles du comte de Bourgogne et du domaine d’Alsace (6 deniers de part);
  • gabelles de Lorraine;
  • tabac dans les généralités de Bordeaux et Pau;
  • anciennes aides de Champagne, augmentations de gabelles (35000 livres);
  • aides de Rouen (20000 livres);
  • nouvelles aides de Sens et Beauvais (16685 livres).

 Pour autant, le bilan établit lors de la succession n'est pas très florissant et compliqué par le remariage. Les prétentions des uns et des autres conduisent à de nécessaires transactions jusqu'en 1718.

Pierre SURIREY de SAINT REMY  étant mort dans sa charge de secrétaire du roi, sa noblesse est donc transmise à sa descendance alors constituée de ses 5 enfants vivants et  15 petits enfants. Mais son  fils Michel doit s’acquitter de la "finance" de 25 000 livres créée en juin 1715 pour pouvoir jouir du privilège de noblesse acquis par le décès de son père en charge.

La charge de secrétaire du roi sera vendue par ses enfants en 1720. Elle est rachetée pour 30900 livres par Paul Lemarié, à qui Michel SURIREY de SAINT REMY avait acheté le château de Petit Val en 1718.

 Notes

1. Voir notices dans les grands dictionnaires biographiques, principalement Michaud, Biographie universelle... ( 1825, t. 40, p. 96, puis réédition ) et dans les ouvrages propres à la Normandie : Théodore Lebreton, Biographie normande, 3e vol., Rouen, 1861, p. 407 ; N.-N. Oursel, Nouvelle biographie normande, t. 2, Paris, 1886, p. 462).

2. Arch. nat. , Min. centr. des notaires, étude LI, mention du contrat au répertoire, 12 octobre 1672 ; les minutes de cette année ne sont pas conservées. Expédition délivrée d'après cette minute le 6 mai 1782 par le notaire Arnaud : Bibl. nat. , Cabinet des titres, Carrés d'Hozier 588.

3. Sur François Hénault, ses origines, les étapes de sa carrière et sa descendance, voir : Jean-François Solnon, 215 bourgeois gentilshommes au XVIIIe siècle, les secrétaires du Roi à Besançon, Besançon et Paris, 1980, p. 342-343.

4. Voir la thèse de Jean-François Solnon citée ci-dessus, note 3.

5. Contrat de mariage du 16 janvier 1686 : Arch. nat. , Min. centr. , XCVIII, 246.

6. Descendance de Joseph de la Rivière de Montreuil (mort en 1725 ), d'où : familles Cornut de la Fontaine de Coincy, de Thomasson, de Lande d'Aussac de Saint Palais, de Bouttemont, Le Grix de la Salle, Gaudin de Lagrange.

7. La page de titre de la première édition des Mémoires d'artillerie porte "...l'un des cent et un officiers privilégiés de ce corps ".

8. Ou le 20 août ( erreur de lecture possible ) ; à Paris ; baptisée le 21 à Saint-Paul ; décédée le 28 avril 1748, inhumée le 29 à Montblanc, Hérault. ( documents H. de Vergnette ).

9. Décédée avant le 30 avril 1744, date du second mariage de son époux.

10. Arch. communales de Saint-Remy, registre des sépultures, 31 août 1687, mention de l'inhumation dans l'église paroissiale.

11. D'après les indications données par J.Roman, Le livre de raison du peintre Hyacinthe Rigaud, Paris, 1919, p. 44,48 et 49, le portrait a dû être peint en 1695. L'original n'est pas conservé dans la descendance masculine du modèle ; sans doute peut-on le reconnaître, bien que la ressemblance ne soit pas totale, dans l'un des portraits conservés au château de Margon (Hérault ) dans la famille Le Moine de Margon, issue d'une fille de Pierre Surirey de Saint Remy. La gravure est de 1697: cette date se lit dans la marge, en bas, à droite ( et c'est celle que donne, en citant le portrait, la Bibliothèque historique de la France du Père Lelong, en 1719 ). Sur un deuxième état de la gravure ( correspondant à la 2e édition des Mémoires ) la date a disparu et la légende est modifiée : le modèle est maintenant dit " lieutenant de l'Artillerie de France ". Sur un troisième état, pour l'édition de 1745, apparaissent deux nouvelles modifications, consécutives à l'anoblissement de 1710 : dans la légende, Pierre Surirey de Saint Remy porte sa qualification d'écuyer ; de plus, à l'emplacement du blason primitif se voit un ensemble héraldique plus complet ( mais assez maladroitement dessiné ) : l'écu est posé sur un piédestal et supporté par deux animaux évocateurs de la devise (Piéta, Fedelta ), un pélican et un chien ; il est timbré d'une couronne à neuf perles ornée semble-t-il d'un cimier consistant en une tête de pélican.

12. Inventaire après décès : Arch. nat. , Z 1M 37, n° 4, 25 décembre 1716.

13. Contrat du 10 août 1698 : Arch. nat. , min. centr. , CV, 961. Mariage le 27 août à Saint-Eustache. ( Documents H. de Vergnette ).

14. Fils de Nicolas Le Moine et de Madeleine Le Père. Né à Paris le 23 mai 1655, baptisé à Saint-Sulpice en janvier 1656: décédé à Montpellier le 12 octobre 1719 (Documents H. de Vergnette). Son père, Nicolas le Moine, étant lefrère de Marie Le Moine l'épouse de François Hénault. René Le Moine était cousin germain de Marie-Madeleine Hénault, fille de François Hénault et épouse de Pierre Surirey de Saint Remy.

15. Arch. du notaire Bellonet, à Montpellier, 15 avril 1719, acquisition du château, terre et seigneurie de Margon. (Documents H. de Vergnette.)

16. Marie-Jeanne Lhéritier de Villandon (1664-1734) connue pour avaoir participé à la vogue des contes de fées à la fin du XVII° siècle et nièce par alliance de Charles Perrault. Elle présidait ces réunions littéraires avec sa soeur Mlle de Nouvellon. Mlle de Scudéry qui fut sa tutrice lui légua son salon.

17. Jean-François Solon, thèse citée ci-dessus, note 3, P. 390.11. Bibl. de Grenoble, papiers Tricaud, ms 980, p. 193-213 ; l'épître a été adressée à Mademoiselle Lhéritier le 18 juin 1700.

18. Inventaire après décès de "dame Marie Magdeleine Hénault, femme du sieur de Saint Remy ", 24 mars 1708 (sic) : Arch. nat. Z 1M 36, n° 18, fol. 1 v°.13. Contrat de mariage du 9 mai 1707 : Arch. nat. , Min. centr. , CVII, 299.

19. Elle est déclarée sous tutelle de son père lors de l'inventaire après décès de sa mère, le 24 mars 1708 : Arch. nat. , Z 1M 36, n°18, fol.1.

20. C'est ainsi qu'il est qualifié dans l'acte de baptême de son fils Pierre Jean-Baptiste Angélique, le 5 décembre 1710 : Bibl. nat. , ms fr. 32592 paroisse Saint-Sauveur.

21. Alias " commissaire du Conseil sur le fait des eaux et Forests " : ainsi est-il qualifié dans l'inventaire après décès de son beau-père, le 25 décembre 1716 : Arch. nat. , Z 1M 37, n°4, fol.5. En 1718, il sera pourvu de l'office de " receveur des domaines et des bois à Caen " : Arch. nat., V 1 234 (12 et 13 )p.

22. Contrat du 21 février 1705 : Arch. nat. , Min. centr. CV......... ; expédition authentique du contrat, en date du 2 août 1728, conservée dans les archives de la famille.

23. Né à Caen le 20 septembre 1681, mort vers 1752. Fils de Jean-Jacques Fortin, écuyer, et de Jacqueline de Boutroze (contrat de mariage et généalogie manuscrite du XVIIIe siècle conservés dans les archives de la famille ).

24. Est aussi dit " seigneur et patron de Maltot " ( généalogie manuscrite citée), seigneur de la Cour, de Silly, de Vieux Fumé et autres lieux et acquéreur, en 1720, du fief Beuville, puis du fief l'Abbesse (H. Navel, Monographie de Feuguerolles-sur-Orne ( Calvados )... Caen, 1929, p. 217-218 et 236 ).

25. H. Navel, op. cit., P. 217-218.

26. Contrat de mariage du 9 mai 1707 : Arch. Nat., minutier central, CVII 29.

27. Arch. dép. du Doubs, B 8811, fol. 165 v° ( J.-F. Solnon, thèse citée, P. 390 et 448 ) ; expédition authentique des lettres de provision, d'après l'original en parchemin, signée " Sainson " conservée dans les archives de la famille.

28. Acte de mariage du 30 avril 1731 : Bibl. nat. , ms fr. 32591, paroisse Saint Paul.

29. Acte de baptême du 3 avril 1715 : id. , ibid.

30. Arch. nat. , Z 1M 37, n°4, fol. 5.

31. Expédition en papier passée devant Delabarre et Lefèbvre, notaires au Châtelet le 15 janvier 1716 du bail d'une maison à Limeil, document cité dans l'inventaire après décès du 25 décembre 1716 ( ci-dessous note .........) : Arch. nat. Z 1M 37, n° 4, fol. 32v°.

32. Le personnage est cité par le baron de Woêlmont de Brumagne, Notices généalogiques, 6e série, Paris, 1930, p. 215, dans une notice qui comporte plusieurs assertions erronées, la principale portant sur une confusion de personnes : cet auteur a cru que Bombelles avait épousé ( en secondes noces ) une fille de Pierre Surirey de Saint Remy ; en réalité, l'épouse de Bombelles n'était autre que Marie Suzanne Françoise Le Roux de Rassé, deuxième femme de Pierre Surirey de Saint Remy depuis le 9 mai 1707 et veuve de celui-ci depuis le 25 décembre 1716 ; le mariage se fit en 1718. Voir : marquis de Bombelles, Journal, t.1, 1780-1784, Genève, 1978, p.9.

33. Expédition donnée le 2 mai 1748 d'un extrait du registre des sépultures de l'église Saint-Paul, 25 et 26 décembre 1716 : Bibl. nat. mss, Carrés d'Hozier 588, 4e pièce ; inventaire après décès, 25 décembre 1716 : Arch. nat. , Z 1M 37, n° 4.

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