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Présentation de la famille

ORIGINES

La mythologie familiale relie parfois l’origine de notre famille à Organ SURIREY, homme d’armes figurant sur le rôle d’une compagnie écossaise, venu en France vers 1429 pendant la Guerre de Cent ans. Une communication signée C.H.G. faite en 1895 à l'Intermédiaire des chercheurs et des curieux (t. XXXI, n° 693, 20 juin 1895), signale en effet un Organ Surirey cité dans une quittance du 5 novembre 1429 dont la référence n'est cependant pas donnée et qui n'a pu être retrouvée depuis.

Une seule chose est certaine, le berceau du patronyme SURIREY (alias Suriray, Suriré) est attesté dès le milieu du XVe siècle et localisé en Basse Normandie. Plus exactement dans le Calvados, au coeur de la Suisse normande, et dans un espace relativement restreint: d'ouest en est, entre Vire et Falaise, et du nord au sud le long du cours de l'Orne à partir des environs de Thury-Harcourt puis, au sud-ouest du fleuve, jusqu'aux abords de Flers. Les localités de SAINT REMY, VIRE, CONDE SUR NOIREAU et CLECY, recèlent d’ailleurs encore aujourd’hui un certain nombre de familles SURIREY, SURIRE ou SURIRAY. Une simple recherche sur les pages jaunes faite en 2011 donne le résultat suivant: 36 SURIRAY, 11 SURIREY et 8 SURIRE, et dans les départements voisins: 48 SURIRAY et 10 SURIREY. Sur la commune de Condé-sur-Noireau, plusieurs pièces de terre porteraient les noms de "clos des Surirey" et "champ aux Surirey" (communication de M. Jean Durand de Saint Front à Henry de SAINT REMY, par lettre du 31 mars 1955).

 

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A l'intérieur de ces limites on trouve sous l'Ancien Régime de nombreux Surirey. Certains sont laboureurs, d'autres, assez nombreux au XVIe siècle, hommes de lois, tabellions, notaires, sergents; quelques-uns quittent leur province d'origine soit pour un temps soit de façon définitive, le plus souvent, semble-t-il, en direction de la capitale où plusieurs deviennent bourgeois de Paris. Pour l'un ou l'autre de ceux qu'on retrouve en Normandie le patronyme s'assortit parfois d'un nom qui rappelle plus ou moins précisément l'origine locale : ainsi apparaissent les Surirey de Montauval, du Hamel, de la Noë, de la Gatinais, du Manoir, de la Rue, de Saint Remy, Suriray des Longchamps, de Bellisle (1) .

Sont notamment attestés : Colin Surirey cité à Condé sur Noireau en 1412, Pierre Surirey, également de Condé-sur-Noireau, cité dans deux actes de l'année 1458 (2) ; en 1471, Jehannin Surirey, "ferron" à Saint Remy et à Clecy (3) ; en 1572, Maître Michel Surirey, greffier au siège de Falaise ou de Caen (4); en 1572, Michel Surirey et ses frères, qui rendent hommage à M. d'Angerville, seigneur d'Archais, près de Vire, pour divers héritages sis au fief du Bô (arrondissement de Falaise, canton de Thury-Harcourt) (5)  ; en 1574, feu Michel Surirey, en son vivant " vicomte de Saint Silvin " (6). Aux XVIIe et XVIIIe siècle, des Surirey sans lien de parenté connu avec les Surirey de Saint Remy sont encore nombreux en Normandie: à Saint Remy même, à Condé-sur -Noireau, Clécy, Thury, Placy, Mesnil-Jouffroy, Pont d'Ouilly, ainsi qu'à Vire, à Caen et aussi à Rouen (7). Dans sa communication du 20 juin 1895 à l'Intermédiaire des chercheurs et des curieux, C.H.G. fait également état de la comparution de " Michel Surirey, écuyer " à une montre faite à Bacqueville le 1er juillet 1492 et de la présence au service de la France en 1547 d'un "arquebusier noble " nommé " Pierre de Surirey, seigneur de Marville ". Ces affirmations restent néanmoins encore à vérifier.

(cf. répertoire de SURIREY divers)

A partir de cette diversité - et même si reste encore à prouver le rattachement de tous les SURIREY à l'archer écossais Organ Surirey - rien n'interdit de supposer que toutes les familles portant le nom de Surirey soient issues d'une souche commune. Il est cependant, demeuré jusqu'à présent impossible de retrouver avec certitude les cousinages éventuels au temps même où, sous Louis XIII, notre aieul Richard SURIREY quittait la province pour aller exercer comme "praticien" puis huissier sergent à cheval à Paris, son frère Robert suivant le même mouvement au service d'une famille de militaires normands.

Probablement de condition assez modeste jusqu’au XVII° siècle, les membres de la famille de Richard sont à cette époque la plupart du temps qualifiés de "bourgeois" et nouent des alliances avec des familles nobles de la région. A Saint Remy, son père Pierre demeure cependant simple laboureur c'est à dire un paysan propriétaire de la terre qu'il cultive.

Dans la région, la Réforme s'est répandue comme ailleurs, grâce aux seigneurs locaux notamment. De nombreux indices permettent aussi de penser qu'une branche de la famille est alors de confession protestante et se trouve par conséquent contrainte d'émigrer aux Pays-Bas lors de la révocation de l’Edit de Nantes en 1685.

Richard SURIREY, "bourgeois de Paris", et de confession catholique, est le plus ancien de nos ascendants connu avec certitude; c’est son fils Pierre qui accèdera à la noblesse en 1710 par l’acquisition d’une charge de secrétaire du Roi.

Au milieu du XVII° siècle, le centre de gravité de la famille semble donc s’être déplacé à Paris où son élévation sociale se poursuit jusqu’au XVIII°.  A la fin du XVII°, une branche familiale émigre donc aux Pays-Bas puis de là au Surinam. Mais il est cependant encore difficile de relier précisément cette branche à Richard.

Au XVIII° siècle, la famille fournit des officiers aux armées et à l’administration royales, de même qu’un certain nombre d’entre eux embrassent l’état ecclésiastique. La liste des témoins au mariage de Louis-Michel en 1731 montre que la famille s'est hissée assez rapidement dans la hiérarchie sociale de l'époque, du fait notamment de son appartenance au monde de la finance et de ses liens avec la famille HENAULT.

Ruinée bien avant la fin de l’Ancien Régime, à la suite semble-t-il de quelques opérations financières désastreuses, et peut-être douteuses il faut l'admettre, menées par Louis-Michel et son père Michel, mais probablement aussi du fait de dépenses excessives de Pierre Louis à la génération suivante, les SURIREY de SAINT REMY sont au XIX° siècle revenus à une situation des plus modestes. Pour cette raison sans doute, la carrière des armes continue à attirer nombre d’entre eux, aussi bien par la voie de l’engagement comme simple soldat que comme sous-officier ou officier.

On peut considérer qu’à cette époque la famille n’a déja plus de réelle attache en Normandie. Dès le milieu du XVIII° en effet, après l’expatriation de Louis-Michel en 1743 puis le mariage de son fils Pierre Louis à METTET en 1764, le centre de gravité de la famille s’établit entre NAMUR et les ARDENNES. A la fin du XVIII° siècle, probablement du fait de Louis Michel, le nom de "Saint Remy" tombe progressivement en désuétude même s'il figure encore sur les actes civils. Dans son testament de 1783, lui qui faisait plutôt usage du nom de Boissy, cite son fils "M. de Surirey". Ce dernier signe d'ailleurs "PL de Surirey" à l'ouverture du testament et en 1759 déjà, Pierre Louis est appelé "Surirey" dans un courrier échangé entre deux officiers d'artillerie et, lors de son service aux Grenadiers de France, on cite aussi bien la compagnie de Surirey que la compagnie de Saint Remy. En 1790, dans ses dernières volontés Pierre Louis signe bien de son nom complet mais parle de "Madame de Surirey" quand il cite sa femme. Il est d'ailleurs le premier à faire un usage constant, y compris dans les actes officiels, de cette double particule qui perdure encore aujourd'hui. L'émigration de son fils Hyppolite en 1793 semble avoir singulièrement renforcé cet usage. En effet, passé au service de l'Autriche comme officier, il est enregistré au nom de cadet puis premier lieutenant "Von SURIREY". A son retour d'émigration, Hyppolite continue  à se faire appeler  "Monsieur de SURIREY" et semble avoir totalement abandonné le reste du nom au point de le faire disparaître de l'Etat-Civil lorsqu'il déclare la naissance de son dernier fils Pol en 1837. Celui-ci, au moment de se marier en 1874, est ainsi contraint par l'administration de faire rectifier son nom. Un jugement du tribunal de Verdun rétablit donc le nom complet, en conservant la première particule qui n'avait certes pas lieu d'être, mais était donc portée depuis plus de 80 ans. L'usage de la première partie du nom prédominera encore un certain temps et perdure d'ailleurs aujourd'hui dans l'une des branches de la famille.

Vers la fin du XIX° siècle, un glissement s’opère durablement vers l’Orléanais: le mariage de Fanny de SURIREY de SAINT REMY à Théophile CORMIER propriétaire de LA VOLVE à CHATEAURENARD dans le LOIRET amènera en effet la famille a s’y retrouver régulièrement pendant de longues années.

Jusqu’alors peu nombreuse, un certain nombre de SURIREY de SAINT REMY n’ayant eu ni alliance ni descendance, la famille s’étend enfin au XX° siècle, et l’on peut désormais distinguer deux branches familiales subsistant encore aujourd’hui: l’une issue de Pierre de SURIREY de SAINT REMY (1876-1950) et l’autre de son frère Jean (1877-1945). La première branche se distingue aujourd’hui par l’usage courant du nom de "SAINT REMY" quand la seconde a conservé l’usage de "SURIREY" comme c’était le cas au XIX° siècle.

La vocation militaire ou ecclésiastique s’est encore transmise, expliquant que l’on ne peut vraiment rattacher ces deux branches à une région qu’à partir des années cinquante: la branche issue de Jean étant désormais plutôt installée dans l’Orléanais et celle de Pierre en Vendée, principalement pour les vacances, la vie moderne et les activités professionnelles de chacun entraînant naturellement une certaine dispersion.

 


 

En 2019, la famille est représentée par 31 porteurs du nom

répartis sur 3 générations.

 


 

"PIETA, FEDELTA"

Blason cadre ssr

 

La devise de la famille 2 est en italien 1  et signifie: " Piété, fidélité "

Une explication plausible de cette devise est donnée dans un document rédigé en 1793 par Jean Gabriel Martin SURIREY de LA RUE:  "Surirey de Saint Remy, lieutenant général de l’artillerie, avait pour devise dans ses armes Pieta Fedelta, en mémoire de sa piété qui lui avait fait embrasser la religion romaine, et de sa fidélité qui lui avait fait prendre ce parti pour ne pas abandonner le service du roi qui l’avait comblé de faveurs". Elle est illustrée par les supports du blason familial : un pélican et un chien.

Pour autant Pierre n'a probablement jamais "embrassé" la religion catholique à proprement parler, dans la mesure où l'on a la certitude que son père l'était déjà.

Ces armoiries sont surmontées d’une couronne comtale 3 et se décrivent ainsi: " d’azur à la fasce d’or chargée d’un tourteau de gueules, accompagnée en chef de deux roses d’or et en pointe d’un coeur du même"4 .

 Plat armorie ssr

1- la raison de ce choix de l’italien nous est inconnue

2- ou son "cri", si l’on se conforme à l’héraldique et sa place au-dessus de l’écu

3- aucunement relièe à un titre

4- cf. Armorial de la généralité de Paris (publié par Jacques Meurgey de Tupigny, t. 3, Mâcon, 1966, p. 518). Il faut noter que de nombreuses descriptions fantaisistes du blason figurent dans les divers armoriaux et relevés d’armoiries; les variations rencontrées portent essentiellement sur la couleur des métaux et font par exemple état d’une "fasce d’argent", de "deux quintefeuilles d’argent" et "d’un coeur du même". C’est le cas de Riestap, de Régis Valette et de quelques autres.

 


 

Notes:

(1) Surirey de Bellisle: Maître en pharmacie à Libourne. Cité dans l’ inventaire des provisions d'office enregistrement au greffe de la sénéchaussée (Lettres du 1er novembre 1787, E. 19 juin 1788, Archives départementales de la Gironde série 5 B 515* (1787, 24 juillet-1789, 23 juillet).

(2) Bibl. Nat. , mss, Pièces originales 2340, fol. 67 et 68, 10 novembre 1458 : transport de rente par Pierre Surirey à Guillaume Poret et transport de droit sur un colombier par Guillaume Poret à Michel Poret en présence de Pierre Surirey, analyses faites au XVIIIe siècle de deux actes alors conservés par M. de Grantmesnil.

(3) A. Surville, Les ferrons du Bocage..., Flers , 1923, p.15.

(4) Rôle du ban et de l'arrière-ban du bailliage de Caen en 1552, èd. Emile Travers, Rouen -Paris 1901, Société de l'histoire de Normandie, n° 1, 1632 et 1633.

(5)  Ch. Fierville, La maison de Tournebu, dans les Mémoires de la Société des Antiquaires de Normandie, 26e volume, 1867, p. 272.

(6) d'après la copie authentique faite en 1656 d'un reçu donné en 1574 par Marie Rual, veuve du dit Michel (collection particulière).

(7) archives communales de Saint Remy et autres localités du Calvados ; archives départementales du Calvados et de la Seine Maritime ; titres féodaux du duché d'Harcourt; voir notamment : les rapports annuels de l'archiviste en chef du Calvados pour les années 1932, 1937, 1938-1939, 1943 et la Chronique des archives départementales des années correspondantes dans le Bulletin du Comité des travaux historiques ; archives communales de Vire, série 1 S, n° 59, d'après le Répertoire numérique... par R.-N. Sauvage, Caen, 1939, p. 31).

 

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