Archives nationales: C XII 815B
Dernières volontés de Pierre Louis de SURIREY de SAINT REMY (orthographe, ponctuation et absence de majuscules conformes au texte original)
Au nom du père du fils et du saint esprit ainsi soit il
ce papier signé de moy et écrit de ma main contient mes dernières volontés, et je prie madame de Surirey mon épouse, ou à son deffaut mes enfants de vouloir bien les remplir exactement.
je veux qu’on payë mes dettes
je lègue et donne à mlle marie Antoine CHENU, gouvernante de mes deux fils, les effets cy desnommés
scavoir
le lit de damas bleüe et jaune à baldaquin avec des rideaux de serge bleue, le dit lit garni de deux matelats, lit de plume sommier traversin oreiller couverture de soye bleue picquée et autre couverture de coton blanc plus un couvre pied de perse fond rouge a fleurs ornés et doublé de soye.
plus la grande armoire, la commode, la toilette de campagne, la table de nuit, six chaises de moqette rayée bleue et blanc, 2 fauteuils de paille, une grande bergère de toile à carreau, deux chandeliers à colonne et pieds carrés d’argent hachée, les trois petits portraits de moye et de mes deux fils, et la glace qui est dans ma chambre entre les deux fenêtres
je lui lègue en outre la somme de cent cinquante livres une fois payée pour porter mon deuil
plus celle de trois cent livres pour deux années de gages dont je luy fais présent, la priant d’accepter le tout comme un bien faible témoin de ma reconnaissance et de mon attachement
je lègue et je laisse au nommé Duplessis mon domestique s’il est à mon service au jour de mon décès la somme de trois cent livres une fois payée, tous ses habillements et deux habits, vestes ou gilets et culottes au choix de madame de Surirey mon épouse, ou à son déffaut de mes enfants
plus six de mes meilleures chemises, six mouchoirs de mesme six colles idem et deux paires de bas de soye à son choix
je lègue et donne aux pauvres de Mettet la somme de cent francs au cours de France, dont la distribution se fera au gré et à la commodité de madame de Surirey mon épouse ou, à son deffaut de mes enfants
je prie ma femme de me faire faire un service tous les an tant qu’elle vivra, soumettant cependant cette prière à sa bonne volonté ; je me recommande à ses bonnes prières, et à celles de mes enfants
je leur demande de songer quelquefois à leur malheureux père
je prie ma femme et mes enfants d’exécuter exactement mes dernières volontés comme je l’aurais fait si j’eus survécu
a Paris ce 20 février 1790
signé : P.L. De Surirey de Saint Remy, Lt Colonel Chevalier de l’Ordre royal et militaire de St Louis
il ÿ a un double du présent testament déposé en mains sûres
Annotation en marge et en travers :
Signé et paraphé au début de notre procès verbal de ce jour d’huy 27 juin mil sept cent quatre vingt dix
Signé : Boucher d’Argis