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Etat des lieux de Petit-Val

24 janvier 1719

AN Z/1j/537

Etat des lieux du château de Petit-Val et d’une maison située dans le bourg de Sucy.

 

A messire Jérôme d’Argouges, chevalier seigneur de Fleury et autres lieux, conseiller du roi en tous ses conseils, maître des requêtes ordinaire en son hôtel et lieutenant civil de la ville prévôté et vicomté de Paris.

Aujourd’hui mardi vingt quatrième du mois de janvier mil sept cent dix-neuf du matin, nous Jacques Piretouy, architecte secrétaire du roi expert bourgeois de Paris, et Edme Fourier, aussi pour le roi expert et entrepreneur de bâtiments à Paris, nommés et commissionnés, savoir Edme Fourrier de la part de messire Michel Surirey de Saint Remy, écuyer, conseiller du roi, trésorier receveur général et payeur des rentes de l’hôtel de cette ville de Paris, et dame Marie Louise Vacherot son épouse, Edmond Piretouy, de la part de messire Jean François Paul Lemarié, aussi conseiller du roi, receveur général et payeur des rentes dudit hôtel de ville, messire Louis Pelluys, conseiller du roi, contrôleur des rentes dudit hôtel de ville, au nom et comme procureur de Guillaume Le Cocq, bourgeois de Paris, et damoiselle Marie Bercy, sa femme, seule et unique héritière de feue dame Gabrielle Françoise Voyrein sa sœur utérine, aujourd’hui décédée, épouse dudit sieur Lemarié, encore ledit sieur Pelluys, damoiselle Yvonne Gabrielle Le Cocq sa femme, sieur Nicolas Gervais, marchand bourgeois de Paris, damoiselle Marie Anne Le Cocq sa femme, messire François Regnard, avocat au parlement, et damoiselle Marie Cécile Le Cocq sa femme, lesdites femmes de leurs dits maris autorisées à cet effet, et tous es noms et qualités portés par le contrat de vente qu’ils ont faite, entre autre choses, auxdits sieur et dame de Saint Remy, de la maison et enclos, ci-après conditionnée à l’effet de faire la visite et constatation d’une maison située au bourg de Sucy-en-Brie, rue de la Tour, consistant en plusieurs corps de logis, enclos, murs, jardin, prés, vignes et arbres fruitiers, le tout enclos de murs.

Porte de fer _ avec rouleaux aussi de fer, ladite porte avec serrure et verrous à ressort au-devant du côté dehors neuve, une porte de sapin ouvrant à deux vantaux, chacun desdits vantaux bien ferrés de pentures complètes,  un verrou à ressort, crochets et encoches, ladite porte dument posée de neuf depuis peu de temps, et à la baie dudit vestibule du côté de la cour est une porte à deux vantaux emboitée haut et bas, fers et gonds à ressorts ferrés, un grand crochet pour tenir un des vantaux fermé et une barre de fer minable pour fermer les deux vantaux, ledit vestibule carrelé de carreaux de terre cuite, sous l’escalier est un réduit fermé d’une porte avec pentures et gonds et une targette, au-delà desdits office et réduit est une écurie avec auge et râteliers en planches sapinières seulement collés et pris à un mur, et la porte à deux vantaux ferrée de pentures, gonds et serrure, et un desdits vantaux non emboité par le haut et plus long que ladite écurie, et une pièce destinée pour un fournil dont le mur de face du côté de la cour a été rompu pour y faire un tuyau de cheminée, la porte antérieure sans serrure, avec pentures et gonds et non emboitée par bas, imposte au-dessus de ladite porte sans châssis, à droite dudit escalier en entrant par ladite cour est une salle séparée du passage par une cloison de _ _ de sapin, avec plâtre et corniche, une porte vitrée dans ladite cloison de bois dudit office avec panneaux de sapin et chambranle de sapin, ladite porte garnie de sa serrure, ladite salle éclairée par la cour d’un châssis à carreaux et coulisse, un contrevent à ladite croisée par dehors de sapin sans emboitement, ladite salle planchetée et lambrissée à hauteur d’appui, avec anciens volets, sans plinthes ni cimaise, et tringles aux panneaux montants pour attacher la tapisserie au nombre de seize, et le passage étant du coté de Paris d’une croisée de châssis à carreaux de verre ancienne, ledit passage fermé du coté dudit passage d’une porte ancienne de sapin emboitée haut et bas, ferrée de deux pentures, une serrure, le plancher dudit passage comblé de petit carreaux de terre cuite, une cuisine ensuite carrelée de petits carreaux de terre cuite avec un potager à deux réchauds, une pierre à laver prise dans ladite masse du mur de face du côté de la cour en partie, une porte dudit côté garnie de ferrure ancienne et d’assemblage, une ancienne croisée de châssis à panneaux de verre du côté de Paris, garnie de volets, le tout ferré et avec une grille de sept barreaux et deux tranchants de fer, une porte près ledit potager qui ferme une armoire avec tablettes dedans de sapin, une autre porte opposée qui communique à une petit pièce vers la cour, ferrée d’une serrure, deux _et une targette, ladite pièce planchetée d’ais de sapin nouvellement fait, et une ancienne croisée de châssis à trois panneaux où sont quatre barreaux montants et deux tranchants de fer, et du côté du jardin est une autre pièce planchetée d’ais, une croisée de châssis à carreaux de verre avec targettes et fiches à broches et loquets, ferrée de deux pentures deux gonds et une serrure.

L’étage au-dessus de celui du rez-de-chaussée est appliqué à quatre pièces dont une grande à cheminée à gauche de l’escalier en montant, et de trois autres qui sont à droite d’icelui escalier, il y en a une à cheminée et les deux autres sans cheminée, le tout carrelé de petits carreaux de terre cuite et plafond, la grande pièce éclairée de sept croisées, savoir quatre sur le jardin ouvrant d’un vantaux avec carreaux de verre sans volets, fermées à l’extérieur par dehors de contrevents à deux vantaux de bois de sapin avec barres de murs, fers de _, gonds et crochets, et deux barreaux de fer tranchants d’appui à l’extérieur d’icelle, deux sur la cour aussi avec carreaux de verre et ferrées de fer, et targettes, et contrevents par dehors, et une grande croisée en bois ouvrant à coulisse à carreaux de verre et contrevents par dehors, la cheminée avec un chambranle d’encadrement peint de façon de marbre, une armoire à droite de ladite cheminée ouvrant à deux vantaux ferrés sans chambranle, trois tablettes dedans, et un dormant par bas, ladite grande pièce avec corniches de plâtre sous le plafond, la porte d’entrée de ladite grande pièce à placard, fers et fiches, targettes à panaches, serrure et bouton, un chambranle d’encadrement en dedans et de plâtre du côté de l’escalier, avec corniche dudit côté, la pièce de l’autre côté dudit escalier et les autres ensuite garnies de 4 croisées de châssis à carreaux de verre comme les précédentes et contrevents ferrés, comme les autres en tous points de vue à huiler, et à chacune desdites croisées deux barreaux de fer d’appui tranchants, une porte à placard ferrée et avec chambranle d’encadrement et plâtre comme à celle opposée, deux portes vitrées fermées chacune d’une targette et un bouton avec loquet et un chambranle, et à la réserve de celle du milieu est un chambranle avec deux vantaux d’armoire et tablette sur ledit chambranle, une pareille croisée que dessus au droit de l’escalier ferrée avec deux barreaux de fer d’appui et contrevents, et à toutes lesdites croisées sur le jardin, un appui de même facture, et une corniche de plâtre sous le plafond au-dessus de l’escalier qui est avec balustrade de charpente.

Au-dessus dudit étage carré est un grenier auquel on monte par une lucarne avec une échelle, couvert de tuiles en comble, avec croupes aux bouts, sur ladite lucarne est une barre de fer qui porte une poulie pour monter les paillages fourrage dans ledit grenier.

Au-devant dudit corps de logis est une cour dont l’entrée qui est sur la rue du lieu appelée la rue de Paris est avec porte cochère ancienne en sa _et fers, un petit édifice au fond de la cour de rez-de-chaussée couvert de tuiles, un appentis à dégout sur icelle cour servant à une remise et à un bucher, le tout de deux travées de profondeur avec petit grenier au-dessus de partie de ladite remise et bucher dont le plancher et la clôture sont avec ais et ledit plancher sur solins d’un pied d’entretoise, auquel grenier l’on monte avec une échelle par une petite baie dans la _ de pignon garnie d’une petite porte avec sa serrure pentures et gonds, et une autre entrée audit petit grenier vers le clos avec une porte fermée comme la susdite.

Dans le mur entre ladite cour et ledit clos est une grille et porte grille, le tout de bois avec deux forts crochets longs et piton.

Au-devant et en face dudit corps de logis sont deux carrés de parterre en broderie avec buis aux extrémités, gazon au milieu et plates-bandes de terre au pourtour, où sont des fleurs, ifs et arbrisseaux.

Au loin desdites pièces de parterre et le long du mur et face dudit corps de logis sont des petits bois dont les mailles sont de six à sept pouces, avec arbres fruitiers et différentes espèces au nombre de soixante-trois tous pêchers et abricotiers excepté un figuier et deux ceps de vigne près la tourelle, à droite et en venant dudit corps de logis.

Dans le bout du mur de clôture, entre ledit jardin et porte de ladite cour, à droite dudit corps de logis reliant dudit corps de logis audit jardin est un puis dont l’ouverture circulaire est de forme ovale avec gardefol de fer en dedans du jardin et en dedans de la cour avec poulie à l’un, avec linteaux au-dessus de la baie où est le puis.

Ledit jardin est en terrasse avec mur d’appui couvert d’une tablette, séparée en toute sa longueur entre les deux tourelles qui sont aux entrants dudit mur et en saillie, en partie sur ledit jardin et parterre et partie sur le clos, couvertes d’ardoises aux artifices de plomb et girouette de fer blanc, deux croisées chacune de châssis à carreaux de verre et un contrevent à celle sur la rue, une baie d’entrée à chacune sans porte, et au-devant du mur de terrasse, au milieu de l’allée où l’on va qui répond à la porte de fer du vestibule est un piédestal en forme de balustre carré ayant servi à un cadran solaire.

De l’autre côté du mur qui est à gauche dudit jardin en parterre en venant dudit corps de logis sont vingt-deux arbres fruitiers de différentes espèces en espalier, qui _ qui joint ladite rue, et un contre espalier de ceps de vigne.

Près la tourelle qui est à gauche, opposée à la rue, est une petite salle de tilleuls de Hollande au bout et à la suite de l’allée qui descend au grand clos, au bout de laquelle salle et en face de ladite allée est un piédestal de pierre décoré de moulures ordinaires portant une figure de pierre de Saint Leu représentant le _ ayant une jambe cassée, une main dont les doigts sont mutilés, et le col maltraité, partie du pourtour de ladite salle avec épicéas entre lesdits tilleuls, et de même entre ceux de l’allée en face d’un côté qui sont espacés de 12 pieds en 12 pieds ou environ, et un tapis vert en toute la longueur d’icelle allée, outre lequel et ladite rangée de tilleuls en une allée de chaque côté et quatre à cinq pieds de large, à gauche de ladite allée allant vers le grand clos sont deux rangées d’arbres fruitiers de haute tige, poiriers et pommiers au nombre de 36.

Le long du mur de clôture dudit clos joignant ladite rue qui sert à la maison de la dame Pelot sont des arbres fruitiers tant grands que petits et différentes espèces au nombre de quarante-sept avec contre espaliers de ceps de vignes au-devant et une allée de tilleuls le long dudit mur nouvellement plantés à distance de neuf pieds ou environ l’un et l’autre.

Dans le mur en retour, le long du chemin qui conduit dudit bourg de Sucy au Petit Val, est une baie près l’angle qui ferme icelui mur et le susdit, garnie d’une ancienne porte tant encadrement que ferrure.

Le long dudit mur sur ledit chemin qui conduit de Sucy audit Petit Val et le long de ceux en retour près à l’ouverture qui est dans le mur qui sépare ledit grand clos et qui est au bout de la susdite allée sont soixante-deux arbres en espalier tant grands que petits et de différentes espèces.

Et dans ledit clos, depuis ledit mur joignant ladite ouverture conduisant à la maison de la dame Pelot, est une vigne intervalle à vingt-cinq à vingt-six _ de distance dudit mur séparant le grand clos, garnie de ses échalas, et au-dessous de ladite vigne jusqu’audit mur, et entre la _ allée de tilleuls et le mur opposé est un verger d’arbres fruitiers de haute tige plantés en quinconces de différentes espèces et la plupart nouvellement plantés.

Au-devant et le long du mur de terrasse du parterre, et le long du mur en retour à droite joignant le chemin de Paris, jusqu’au mur séparant ledit clos et le grand clos de Petit Val, sont quatre-vingt-six arbres fruitiers en espaliers de différentes espèces et des contre espaliers de ceps de vigne au long de partie dudit mur près ledit chemin Sucy où finit la vigne et le long dudit mur de terrasse dudit parterre.

Dans le mur sur ledit chemin est une baie avec sa porte qui est ancienne d’encadrement et ferrure, ayant issue sur ledit chemin.

Au bas de ladite porte du clos, vers le clos de Petit Val, est un petit verger d’arbres fruitiers en quinconce qui de l’autre côté de ladite allée de tilleuls et au haut vers ledit mur de terrasse du parterre est une vigne et entre icelle vigne et ledit verger est un potager.

Et dans ledit verger près ledit potager est une fontaine et un petit lavoir vétuste de murs en mauvais état et le mur au droit de la fontaine élevé en terrasse.

Et dans le mur de clôture qui sépare ledit enclos de ladite maison et celui du Petit Val est une baie, au-devant de ladite allée de tilleuls ci-devant déclarée, de la longueur d’icelle qui est de vingt-quatre pieds aux deux côtés de laquelle baie et ouverture sont des piédestaux droits de pierre, couverts de chapiteaux aussi de pierre, avec un seuil en manière de marche de pierre, d’environ 4 pouces plus haut rapport à l’allée dudit clos de ladite maison à celle du clos du Petit Val qui est d’hauteur plus basse que l’autre, à laquelle baie il nous a été dit par ledit sieur de Saint Remy présent qu’il doit être mis une grille de fer et porte de fer, et icelle grille aux frais et dépens tant dudit Lemarié que de lui, suivant et conformément au contrat passé entre eux.

Et attendu que les deux pilastres de pierre aux deux baies de ladite ouverture sont _ et qu’ils sont un peu trop bas pour la grille qui y doit être mise, nous est témoin et notre avis est que les pilastres devront être démolis et remis aplomb, étant chacune desdites assises dont la dernière portera chaperon avec moulure convenable, et sera à chaque côté desdits pilastres en dehors du mur un raccord de mur, et pour porter ladite grille solidement un seuil neuf de longueur de ladite baie, longueur et hauteur suffisante, et des dés de pierre pour porter les arcboutants de fer de ladite grille pour en retenir le dévers.

En procédant à tout ce que dessus nous avons observé que lesdits murs et clôture, tant ceux refermant ladite maison, cours, jardin et enclos que ceux de terrasse et de refend, aussi de clôture entre ladite cour et clos et entre les portes et iceux clos sont en assez bon état, n’y ayant remarqué que qu’il y a 4 petites brèches par le haut et notamment à celle de clôture sur le chemin qui monte audit bourg de Sucy.

C’est l’état auquel nous avons trouvé ladite maison, bâtiments, cour, jardin, enclos et dépendances, et dont ledit sieur Lemarié a la jouissance, ce à quoi ayant vaqué jusqu’à la nuit nous avons remis à demain de matin pour procéder à la visite et état dudit fief de Petit Val, bâtiment, jardin, enclos et ceux en dépendant.

Et le mercredi vingt cinquième dudit mois de janvier mil sept cent dix-neuf du matin, nous experts susdits avec ledit greffier avons vu et visité ledit fief du Petit Val, bâtiments, cour, basse-cour, ferme, jardin et murs de clôture en dépendant, au désir desdites requêtes et ordonnance, en présence dudit sieur de Saint Remy, et déclare faire et continuer notre rapport comme il ensuit.

Avons trouvé que le principal corps de logis dudit fief terre et seigneurie du Petit Val est de sept travées de face, étant d’un étage carré au-dessus de celui du rez-de-chaussée, et un lambrissé au-dessus couvert d’un pavillon d’ardoise avec tympan du côté du jardin, et de tuiles du côté de la cour, et deux pavillons, un à chacun bout du corps de bâtiment, _ _que le susdit pavillon étant de deux travées étant aussi d’un étage carré au-dessus de celui du rez-de-chaussée, et un lambrissé au-dessus couvert aussi d’ardoise du côté du jardin et de tuiles du côté de la cour, avec plomb aux faitages, ledit rez-de-chaussée appliqué au milieu à un vestibule où est le principal escalier qui est de charpente à noyau, vétuste par un bout, avec rampe de fer en lame, sous lequel est un cabinet et fosse d’aisance, et lequel monte au premier étage seulement, à main droite dudit vestibule, en entrant par la cour, est une grande salle à cheminée et un grand cabinet ensuite pris dans un desdits pavillons des bouts sans cheminée, lesdites deux pièces lambrissées de hauteur d’appui de sapin et carrelées avec carreaux de terre cuite et autres petits carreaux aussi de terre cuite verte, et à gauche dudit vestibule en y entrant comme dessus est une pièce à cheminée servant de salle à manger, avec lambris à hauteur d’appui aussi de sapin, en laquelle salle est une fontaine pour laver les mains au mur de face sur la cour, avec une cuvette au-dessous de pierre et un lambris d’encadrement dans lequel passent deux tuyaux et robinets pour ledit lavoir, et au-dessus dudit lambris un réservoir de plomb pour ledit lavoir et pour une fontaine hors des murs du côté de la cour servant à un robinet dudit coté, y ayant une auge de pierre au-dessous pour l’usage de la maison pratiquée dans l’épaisseur du mur qui gâte ainsi que lesdits tuyaux et robinets ledit mur, la décharge duquel réservoir se continue dans un puisard proche ledit mur de face et si près d’icelui que le tout est endommagé, comme nous le rapporterons ci-après plus amplement, ladite salle ainsi que le vestibule carrelé  de même que les susdites deux pièces et le tout en mauvais état, et ensuite est une cuisine prise dans l’autre des deux pavillons des bouts, une pierre à laver et un potager à cinq réchauds en ladite cuisine, un four pratiqué dans le garde-manger qui est au-dessous d’un escalier à quatre noyaux, partie dans œuvre et partie hors d’œuvre d’icelui pavillon, lequel monte de fond et dont il est ci-après fait déclaration.

L’étage carré au-dessus est distribué au bout vers le jardin à une chambre à cheminée, lambrissée à hauteur d’appui en bois de sapin, prise dans l’un desdits pavillons, une autre chambre aussi à cheminée du côté du jardin avec lambris à hauteur d’appui de même qualité que dessus, et du côté de la cour un petit corridor, une autre chambre sans cheminée ensuite, aussi du côté du jardin, et la continuation dudit corridor du côté de ladite cour, et une autre pièce servant d’antichambre joignant le grand escalier, et de l’autre côté d’icelui escalier une grande chambre à cheminée, et une autre ensuite aussi à cheminée prise dans l’autre pavillon, ayant l’une et l’autre ladite entrée sur l’escalier à quatre noyaux, toutes lesdites pièces avec lambris à hauteur d’appui de même bois de sapin et une petite garde-robe joignant l’escalier à quatre noyaux seule garde-robe à l’usage de ladite chambre, tout ledit étage carrelé de petits carreaux de terre cuite.

Et l’étage au-dessus est distribué à une pièce lambrissée dans le pavillon joignant ledit escalier à quatre noyaux avec un réduis servant de garde-robe, un grand grenier ensuite de trois travées en longueur, et au-delà deux chambres, l’une ensuite de l’autre, toutes deux à cheminée, et une autre plus loin sans cheminée sous le comble du pavillon vers le jardin.

En procédant, avons observé que tant au premier étage qu’en celui du rez-de-chaussée les portes sont à placards, avec chambranles et embrasures, et les croisées avec guichets, et le tout garni de serrures ordinaires et convenables, et les cheminées avec chambranles d’encadrement et des placards aux contrevents.

En retour dudit principal corps de logis est un bâtiment entre la cour susdite du logis et la petite cour d’entrée, de cinq travées de longueur, dans lequel est pris en partie ledit escalier à quatre noyaux, étant d’un étage carré au-dessus de celui du rez-de-chaussée, pourvu de grenier couvert de tuiles en comble à dégout sur lesdites deux cours, appliqué audit rez-de-chaussée, à un passage de porte cochère, un pressoir à côté dudit passage et un fouloir de l’autre côté où sont deux cours, l’étage au-dessus appliqué à un grand salon et une chapelle ensuite à laquelle on monte de quelques marches, étant plus _ que ledit salon.

Au-devant dudit bâtiment, en ladite petite cour d’entrée devant laquelle est la porte cochère servant à ladite maison qui est circulaire, du côté de la ruelle un petit appentis à chacun coté de ladite entrée, couvert de tuiles et servant de toits à porcs, et joignant l’appentis qui est à gauche en entrant et sortant dans lequel sont deux remises, une étable à vache joignant et un petit toit à porcs, couverts de tuiles et à comble avec croupes à égout en la rue, et en ladite cour et à droite de ladite cour, un édifice couvert de tuiles, d’un comble à égout sur ladite petite cour et sur la ferme, servant de _ et à une écurie.

Et en procédant à ce que dessus, avons remarqué que au-dessous de partie de la foulerie, sous partie dudit passage, est un berceau de cave vers la cour, où l’on descend par une descente couverte d’une trappe dans ledit pressoir, et au fond de ladite cour vers le jardin est une grille de fer avec une porte de fer, couronnement au-dessus de ladite porte, et autre grille de fer aux deux côtés de la séparation sur deux portions de murs d’appui, le tout en retrait de largeur de ladite cour, un puis en icelle cour avec appui de fer et barreaux de fer montants servant à porter la poulie qui est de fer et fonte et aussi à une fleur de lys de fer au-dessus d’iceux barreaux.

A droite desdites petite cour d’entrée et cour sur devant est la ferme consistant en une entrée de porte charretière sur ladite ruelle, couverte de tuile en comble, à main gauche de ladite entrée, et sur la même ligne d’icelle est une bergerie et grenier dessus où l’on monte avec une échelle par une lucarne du côté de la cour d’icelle ferme, couvert de tuile en comble à droite de ladite entrée, et aussi sur la même ligne est une étable à vaches et grenier dessus où l’on monte aussi avec une échelle par une lucarne du côté de ladite cour, une cour ensuite desdites entrée, bergerie et étable à vaches, à gauche de ladite cour est un bâtiment entre icelle et ladite cour, appliqué à un _, et grenier dessus où l’on monte comme dessus par une lucarne avec une échelle, couvert de tuiles en comble à égout sur lesdites cours, un colombier ensuite sous lequel est une étable à vaches, couvert de tuiles en pavillon, auquel colombier l’on monte par un escalier du côté de la cour de ladite ferme, un continu de bâtiment ensuite, entre lesdites cours, servant de hangars à grains au-dessus, où l’on monte par une lucarne avec une échelle, couvert de tuiles en comble brisé du côté de la cour de ladite ferme, et droit du côté de l’autre cour, à droite de la cour de ladite ferme sont deux granges, l’une à blé et l’autre à avoine, avec trois toits à porcs entre les portes desdites granges, couverts de tuiles, en opposition, et lesdites granges dont celle à avoine de 4 travées de longueur et celle à blé de 5 travées de longueur sont couvertes de tuiles en comble, et au fond de ladite cour et ensuite du bâtiment à gauche, sont deux corps de bâtiment, l’un servant de logement au fermier qui est élevé d’un étage qui est au-dessus de celui de rez-de-chaussée et grenier au-dessus, escalier dans œuvre servant à monter audits lieux, et l’autre plus bas sert à un fournil au-devant duquel est un poulailler et écurie avec grenier au-dessus et escalier aussi dans œuvre servant à y monter, lesdits deux corps de bâtiment couverts de tuiles en combles à égout sur la cour de ladite ferme et sur le jardin au-dessus.

Vus de l’autre côté de ladite ruelle sont deux bâtiments, l’un ensuite de l’autre, l’un de cinq travées et l’autre de 4, servant de granges, couverts de tuiles en combles à égout sur ledit chemin ou ruelle et sur un clos qui est de même dépendance, dans lequel clos sont quelques arbres fruitiers en plain vent et encore un réservoir qui fait des eaux pour l’usage du jardin, un lavoir dans ledit clos qui est fermé de murs en partie étant _, une porte dans l’un desdits murs ayant issue sur le verger, et un abreuvoir en enclos dans ledit clos, auquel on communique par ladite ruelle.

Au-dessous dudit petit clos est un grand enclos couvert bois d’orme étêtés près le chemin, morts en plus grande partie ayant été mal coupés et étêtés, et une allée vis à vis l’autre de la maison qui se continue au bout dudit clos, et au bout d’icelle allée sur ledit chemin est une entrée circulaire et une grille et porte de fer, une autre allée plus bas qui répond à l’allée de parterre au-devant du principal corps de logis et qui se continue en icelui clos avec deux grilles et porte de fer, l’une sur ledit chemin et l’autre dans le mur qui referme ledit clos, à droite de ladite allée de _ d’elle est un potager entre ledit bois et le mur du bout de clôture circulaire duquel est un bassin, et à gauche desdites allées est un plan d’arbres morts entre tilleuls et ormeaux formant des allées et bosquets, avec charmille dans lesdits bosquets, et quelques épicéas, le tout paraissant nouvellement planté, le tout mal planté, mal arrangé et la plus grande partie morts, tant lesdits arbres que charmille, et le reste espèces de peu de valeur, et est un réservoir d’eau à quelque distance du mur de clôture à gauche.

Au-devant dudit principal corps de logis est un vallon en terrasse qui rogne le long d’icelui corps de logis et qui se termine sur ledit chemin par une grille de fer et porte de fer en grille, comme il est ci-devant dit, ladite grille et porte dans le mur qui referme le jardin sur ledit chemin, une autre allée au-dessous de celle en terrasse à laquelle on descend de seuil par un perron de cinq marches de pierre de la largeur de l’allée du milieu ci-après déclarée, une allée au milieu et au-devant dudit bâtiment terminée par une grille de fer dans l’ouverture dessus dite en retour et répondant à une _ d’ormes qui est au-delà dudit chemin le long dudit mur, une porte de fer en ladite grille, couronnement au-dessus, et pilastres de pierre aux côtés de ladite grille, une autre allée à chaque côté d’icelle au-delà des pavillons, avec d’un côté de l’allée du milieu et aux côtés des dites deux allées deux carrés de parterre en broderie de buis avec plates-bandes de fleurs, ifs et arbrisseaux au-dessous, une allée tranchante, au milieu de laquelle est un bassin de figure circulaire _  _ et bordure de pierre au-dessus, et dans l’allée en dernier lieu, autour dudit bassin, quatre piédestaux de pierre dure avec montants portant quatre figures de pierre de Saint Leu, mutilées en plusieurs endroits, deux carrés de gazon coupé en _ dans le milieu et plates-bandes de fleurs en pousse, avec ifs et arbrisseaux, et au bout du _ desdits deux carrés, à côté de l’allée du milieu, deux piédestaux de pierre dure et figures de pierre de Saint Leu au-dessus, mutilées comme dit est.

Et ensuite une allée tranchante et, le long du mur où est ladite grille  _ dès lors dans ledit jardin, à gauche de l’allée, à côté du parterre et carré de gazon, est un tapi de gazon de toute la longueur desdites allées, et vers le mur de clôture sur ledit chemin, une autre allée avec deux rangées d’arbres le long dudit tapis de gazon, avec ifs entre les arbres d’une desdites deux rangées, vers le parterre et pièce de gazon, un pareil tapis de gazon et deux rangées d’arbres de l’autre côté et de _ à ceux joignant ledit mur, avec ifs entre lesdits arbres, à droite des dites allées et tapis de gazon est un plan d’arbres en forme de boulingrin formant une étoile, et entre les allées des carrés de gazon autour desquels sont des plates-bandes de buis du côté des allées, et garnis d’arbres fruitiers nains de différentes espèces, et aux deux allées tranchantes deux rangées d’arbres au milieu desquelles sont des tapis de gazon et des ifs entre lesdits arbres, au milieu de l’étoile est un bassin enfoncé avec talus de gazon au pourtour et un rond de gazon dans le milieu, au bout de celle qui répond au bassin de parterre vers Paris est un piédestal de pierre dure et figure de pierre de Saint Leu et un autre piédestal et figure semblable aux susdites, au bout de l’allée qui répond et qui se continue jusqu’à celle qui est rapportée dans le procès-verbal fait le jourd’hui et qui est dans l’enclos dépendant de la maison réservée au profit dudit sieur Lemarié, pour jouissance seulement pendant sa vie, et au-delà dudit plan jusqu’au au mur qui enferme ledit jardin vers Paris, est un plan de vigne, ledit jardin s’étend au-dessus de partie des bâtiments de la ferme et est distribué à une allée au droit du pavillon et qui est en terrasse, icelle plantée d’arbres, une autre grande allée au droit et de la largeur de la cour répondant à la grille et porte de fer qui la sépare d’avec le jardin et sert de clos avec un grand tapis de gazon dans le milieu d’icelle avec plate-bande de buis et chaque côté où sont des ifs et fleurs, et au bout des dites plates-bandes sont deux niches circulaires de treillages à petite maille peintes en vert sans aucun fer et hors de leur aplomb, et dans chacune des dites niches un piédestal et figure comme dessus, lesdites figures et piédestal dessous ainsi qu’il est sont mutilés comme il est ci-devant dit, et au-delà de la grande allée et plate-bande jusqu’au mur séparant l’enclos de ladite maison enfermée est un plan d’arbres en bosquets où sont plusieurs salles de charmille et où sont deux piédestaux et figures comme dessus et en pareil état que les susdites, et au bout des deux allées aux côté desdits bosquets, l’une vers les bâtiments de la ferme et l’autre vers le chemin, sont deux portiques de treillage à petite maille peints en vert et sans montants _ ni autre fer, pour les entretenir, aussi il y en a un qui est collé vers les bâtiments de la ferme tombé et ruiné.

Ensuite de la déclaration et état desdits bâtiments, cours, jardin, basse-cour, ferme et lieux composant ledit fief terre et seigneurie du Petit-Val, nous avons le tout de nouveau vu et visité à l’effet de connaître et rapporter les réparations, augmentations et changements nécessaires et avons commencé par voir et visiter les toitures tant en ardoise que en tuiles sur ledit principal corps de logis et pavillons, et toutes celles de tuiles sur les bâtiments et édifices de la ferme et petite cour d’entrée et sur les deux granges hors œuvre et de l’autre côté du chemin, et avons trouvé qu’il est nécessaire d’y faire plusieurs parties à neuf, d’autres en manier _ et les rechercher, au surplus fournir les ardoises et tuiles neuves au lieu de celles qui manquent et qui sont cassées, et notamment à celles de tuiles sur le principal corps de logis qui sont fort endommagées du côté de la cour, et reposer les plombs qui sont déposés et le tout par le défaut d’entretien des dites couvertures depuis il y a du temps, et aussi par la mauvaise qualité de la tuile qui était feuilletée en plus grande partie, et notre avis est qu’au lieu de ladite tuile qui est sur ledit principal corps de logis du côté de ladite cour, toute en mauvais état et méchante qualité, il y soit fourni et posé de l’ardoise ainsi que sur les pavillons où sera fourni les plombs convenables aux endroits où il en sera nécessaire, et aussi en mauvais état sont les couvertures des bâtiments et édifices de la ferme et autres susdits logis ayant été comme dit est _ depuis il y a du temps.

Plus est nécessaire au moyen de la couverture _ en ardoise, par les raisons susdites, tant sur le principal corps de logis que pavillons joignant ses murs, des chevrons en tôle forte qu’il faudra être quatre à la latte au lieu qu’ils sont seulement de trois, et former et poser auxdites couvertures trois yeux de bœuf en plomb aux combles pour pouvoir en cas d’incendie monter sur icelle couverture et y remédier, et aussi pour pouvoir rapporter un toit en gouttière, et icelle couverture et en ôter les neiges dans les temps d’hiver, ce que l’on ne peut faire faute desdits œils de bœuf, qui seront placés l’un dans l’un des bouts du grand comble du côté du jardin un autre du côté de la cour et l’autre du côté de la face dudit jardin.

Plus avons trouvé qu’il est nécessaire de fournir et poser une assise de pierre dure au pourtour du principal corps de bâtiment et pavillon étant aux bouts d’icelui, à la place des morplombs qui sont la plupart cassés, usés et ruinés qui nécessitent d’y faire annuellement des renformis de plâtre et qui restant en cet état pourraient altérer la tenue totale desdits bâtiments, et pour plus de solidité mettre une dernière assise au droit des encoignures et près des droits de portes et croisées, et le tout faisant le pourpris des murs et la première desdites assises enterrée de trois pouces.

Plus est nécessaire de réparer avec pavés de grès posés en mortier de chaux et ciment le long et au pourtour dudit principal corps de bâtiment et pavillons, et ce pour la conservation des dits murs de face et de leur fondation, ayant observé que celui qui est en partie d’iceux est entièrement ruiné dehors de porte et qu’il manque en plus grands partie notamment du côté du jardin.

Plus est nécessaire de supprimer la fosse d’aisance qui est sous le principal escalier, d’autant qu’il empuante ladite maison et qu’il est d’ailleurs en mauvais état, et refaire un cabinet d’aisance au haut dudit escalier, et étancher la chasse pour la conduite des matières et en _ du _en la fosse au-dessous dans l’angle d’icelui escalier.

Plus la fontaine et le réservoir qui sont dans le mur de face de la salle à manger sur la cour, ayant fait périr icelui mur, et d’autant qu’il y a une auge adossée contre ledit mur de face qui sert au commun et même au fermier qui, par l’usage que l’on en fait, répandent beaucoup d’eau le long dudit mur et contribuent fort à la ruine, nous estimons et notre avis est que ladite fontaine commune soit placée dans ladite cour contre le mur opposé, en éloignant loin dudit mur pour empêcher que l’humidité ne s’y communique, et faisant saillir le tuyau qui pousse du mur de l’eau dans ladite auge, en le faisant soutenir par un support de fer et afin que les eaux ne résident, faire couler les eaux en ladite ruelle en relevant le pavé de la cour et lui donnant la pente nécessaire, et à ce moyen le puisard sera supprimé et rempli de terre, et d’autant qu’il convient conserver l’eau pour la salle à manger sera fait une conduite qui rendra l’eau dans deux robinets au même endroit où ils sont de présent, et ce fait la portion de mur tant en fondation qu’au-dessus au rez-de-chaussée par reprises et par épaulements sous œuvre avec morplombs _ _ et maçonnés avec mortier de chaux et sable.

A ce que dessus vaqué jusqu’à la nuit nous avons remis la continuation de la visite et déclaration des réparations et changements nécessaires à faire aux dits lieux à demain de matin.

Et le lendemain jeudi vingt sixième dudit mois de janvier audit an mil sept cent dix-neuf de matin nous experts susdits assistés dudit Lebrun greffier et en présence dudit sieur de Saint Remy, avons continué de voir et visiter les lieux dont est question à l’effet de rapporter les réparations et changements nécessaires à y faire, et y avons procédé comme il ensuit.

Plus ayant remarqué que la cuisine voit sa situation occuper une pièce qui peut être appliquée à un cabinet qui se trouvera prochain de ladite salle à manger qui peut servir d’antichambre, que la cuisine d’ailleurs est plus basse que la cour et que la rue, ce qui empêche que les eaux ne puissent s’en tirer ni s’écouler et qu’elle cause des odeurs qui sont insupportables à tous les appartements de ladite maison, outre les fumées qui en procèdent qui se communiquent à iceux appartements et y peuvent causer incendie, est nécessaire de changer ladite cuisine de place et la pratiquer dans le bâtiment en retour avec le pressoir et de la foulerie en faire une salle de commun et transporter ledit pressoir et le fouloir en tels endroits de la ferme qu’il conviendra, lesdits pressoir et fouloir causant aussi des odeurs dans les temps des vendanges insupportables audit château et surtout à la chapelle qui est au-dessus, et le tout pour l’avantage et utilité de ladite maison, pourquoi faire le percement de la baie de porte pour la communication de ladite antichambre audit cabinet, garnir ladite baie d’une porte, faire un manteau de cheminée lambris et autres ajustements, le tout convenable audit lieu, faire les ouvertures de trois baies pour la communication dudit cabinet tant à la pièce qui sera joignante qu’à celle devant servir de cuisine, au nombre de trois avec portes, ladite pièce qui servira de salle de commun et cuisine, de ce qui le conviendra comme cheminée, potager et pierre à laver pour ladite cuisine, et autre _ pour lesdits lieux, et faire aussi les bouchements d’anciennes de bois au moyen de celles à ouvrir et le tout comme il appartient.

Plus avons remarqué que toutes les croisées d’encadrement dudit principal corps de logis sont trop faibles par le peu d’épaisseur de leur bois, qu’elles sont _ en plus grande partie, ne fermant qu’avec grande difficulté et même quelques-unes ne pouvant aucunement fermer, pourquoi est nécessaire de les faire fermer et ouvrir commodément de menuiserie, ce qui ne pouvant autrement subsister que quelques temps, pourquoi l’on sera dans l’obligation refaire des neuves en la place, et pour lors les fers aussi de neuf avec espagnolettes pour plus de solidité, la serrure de celles qui y sont de présent ne fermant que très difficilement, les verrous à ressort étant trop faibles, et les crampons la plupart hors de place et quelques-uns d’iceux même cassés par la violence que l’on exerce en les ouvrants, lesquelles serrures il convient ajuster de même que la menuiserie jusqu’à ce qu’il en soit fourni de neuves comme dit est.

Plus est nécessaires de mastiquer les carreaux de verre dudit principal corps de logis étant exposé à de grands vents et sans contrevents du côté du jardin pour les en garantir,

Plus à la chapelle il est nécessaire d’en refaire les murs qui sont hors de leur aplomb _ par la poussée de la charpente et sont bourlés, fractionnés et corrompus en leur plus grande partie tant par vétusté que par la mauvaise construction, et comme au sujet de la restauration des dits murs tous les ouvrages de couverture, maçonnerie, charpente et autres qui seront nécessaires.

Plus il convient faire dix chambres dans les greniers au-dessus du château pour l’augmentation des logements et éviter par ce moyen les accidents d’incendie qui pourraient en arriver attendu les _ qui logent actuellement dans les greniers, et jusqu’à ce que lesdits logements soient ainsi faits, pour _ à l’incendie est nécessaire de faire une cloison pour séparer les greniers du corridor qui conduit au grenier du bout vers les logements, lesdits greniers étant en partie lambrissés.

Plus est nécessaire de paver avec un noir et blanc posé sur un ais de moellons maçonnés en plâtre l’étage de rez-de-chaussée dudit château, au lieu des carreaux de terre cuite mêlés de carreaux verts étant la plupart cassés et descellés et plusieurs soulevés le tout causé par l’humidité des murs.

Plus pour décorer l’entrée du château et rendre la cour plus grande, donner un écoulement aux eaux et ôter l’humidité que couterait la proximité de la ferme au château, il serait très à propos d’ôter la ferme de l’endroit où elle est, la mettre de l’autre côté du chemin, à côté des deux granges qui y sont déjà du côté de l’abreuvoir auprès du réservoir, lesquelles granges seraient proches de ladite ferme, au moyen de quoi la cour étant plus grande donnerait plus d’air, ôterait l’humidité, procurerait des commodités en faisant autour des écuries des remises, des greniers, une orangerie un pressoir, un fouloir, des cuisines et offices, et place à fontaine éloignée de la maison d’où l’on conduirait seulement l’eau par des tuyaux dans le château, n’y ayant à présent aucune de ces commodités, et faire un logement pour le jardinier, des chambres de domestiques, l’écurie qui est à présent n’étant que pour trois chevaux, une remise pour deux carrosses et une petite orangerie où il peut tenir à peine une douzaine d’orangers, et faire servir partie d’un bâtiment de la ferme aux commodités ci-dessus marquées en réparant lesdits bâtiments et les faisant couvrir aux endroits et aux choses auxquelles elles seraient destinées, et faire à ce sujet tous les ouvrages de maçonnerie, charpente et autres qui seraient nécessaires.

Plus il convient aussi faire un colombier à pied à un endroit convenable attendu que l’ancien est en plus grande partie ruiné ainsi que les boulins, qu’il en couterait autant à les réparer tant en ses murs que boulins que d’en faire un neuf qui ne serait point sujet à réparations, et l’éloigner toutefois du principal corps de logis pour en éviter l’odeur et le bruit.

Plus il est nécessaire de rétablir et refaire à neuf en plus grande partie les murs des réservoirs, et attendu qu’ils ne peuvent tenir l’eau il convient remanier les cairons et les refaire à neuf aux endroits nécessaires, faire une recherche des conduites d’eau qui se perdent et qui ne viennent plus dans lesdits réservoirs, y mettre des tuyaux de plomb ou de grès comme ils sont actuellement, faire les tranchées convenables à ce jugé, rétablir les murs de clôture, en refaire une grande partie à neuf, les élever de neuf pieds de rez-de-chaussée et les chaperons avec bordure de moellons.

Plus serait pareillement nécessaire de mettre d’autres grilles que celles qui y sont, étant trop faibles et trop basses, qu’il est aisé de fausser et de passer par-dessus, et ce dans les endroits où il y a des grilles, notamment celle vis-à-vis le parterre qu’il conviendrait échanger, pour du dehors et du bout de l’avenue découvrir la face du bâtiment, ce qui procurerait un aspect agréable, celle à côté de l’entrée donnant sur la terrasse du bâtiment, et le tout étant d’ailleurs nécessaire pour assurer la clôture dudit château.

Plus il est nécessaire au jardin de réparer plusieurs des figures qui sont estropiées, cassées, et leurs piédestaux, et les faire rasseoir et remettre aplomb, le plus droit d’existant, et refaire à ce jugé les massifs qu’il conviendra,

Plus rasseoir et réparer les niches de treillage avec pilastres et ceinture de fer et en relever un qui est tombé et ruiné, le refaire en plus grande partie à neuf étant _ pourri depuis la_ pour la plupart.

Plus faire des perrons aux marches de pierre de taille pour descendre des allées et jardins en terrasse à l’alignement des allées n’y en ayant point et y ayant au lieu de perrons des talus de gazon.

Plus regarnir les charmilles aux endroits où elles sont ruinées et replanter des arbres à la place de ceux qui sont morts et de ceux qui manquent.

Plus à la grande allée vis-à-vis le parterre au dehors étant trop étroite, il serait à propos d’en replanter une plus large avec des contrallées pour du bout voir et découvrir la face du château et pavillons qui ne se découvrent point quand à présent par le défaut de largeur de celle qui y est de présent et de ladite grille.

Plus la plupart des arbres que ledit sieur Lemarié a fait étêter dans l’endroit nommé la garenne où est le potager étant morts, et ce qui en reste la plupart prêts à mourir, il convient en replanter d’autres, et sera plus à propos d’abattre le bois qui tient au potager, en replanter un jeune à la place, lesdits bois ôtant actuellement la vue de Boissy et du château du Piple, et planter un nouveau bois ensuite de celui qui est d’alignement au bâtiment n’y ayant que très peu de couvert dans ledit jardin.

Plus ayant observé que les bois de futaie ainsi que les taillis qui joignent le mur séparant le parc du Petit-Val d’avec celui du Piple l’endommagent considérablement et en causent même la ruine, est nécessaire de les couper, savoir les taillis à trois pieds de distance, et les futaies à six pieds de distance d’iceux murs.

C’est l’état auquel nous avons trouvé ledit château du Petit-Val, ferme, bâtiments, édifices, jardin et ceux en dépendant, et les réparations et changements par nous rapportés à y faire sont utiles et nécessaires pour le rendre logeable, habitable et en empêcher plus grand dépérissement, ne seront toutefois à vous Monsieur d’en ordonner selon votre justice et pendance accoutumés.

Fait et arrêté par nous experts soussignés ledit jour mois et an que dessus, après quoi nous sommes retirés et retournés en la ville de Paris lieu de nos demeures.

Piretouy

Fourier

Lebrun

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