Inventaire après décès d'Alphonse Hénault de CAntobre

14 novembre 1731

AN ET-LXXXVII-854

Inventaire après décès d’Alphonse Hénault de Cantobre

L’an mil sept cent trente un le mardi quatorzième jours de novembre deux heures de relevée, à la requête de Charles Joseph Hénault de Montigny écuyer conseiller du roi trésorier payeur des rentes de l’hôtel de cette ville de Paris demeurant rue Saint Antoine paroisse Saint Paul en la maison ci-après désignée, au nom et comme exécuteur du testament et codicille de défunt François Alphonse Hénault écuyer seigneur de Cantobre et du Piple ci-devant président trésorier de France général des finances en la généralité de Montauban faits olographes les neuf décembre mil sept cent trente, vingt août, vingt et vingt-cinq juillet de la présente année mil sept cent trente un, déposés à Tessier l’un des notaires soussignés le vingt-sept dudit mois de juillet mil sept cent trente un par monsieur le lieutenant civil suivant le procès-verbal d’ouverture par lui fait en son hôtel dudit testament et codicille du même jour et contrôlés à Paris le jour suivant, ledit de Montigny nommé à la dite exécution testamentaire par le second codicille du vingt juillet mil sept cent trente un, comme aussi institué légataire universel dudit sieur de Cantobre son oncle paternel par ledit testament du neuf décembre mil sept cent trente, comme le tout paraît par une expédition dudit testament et codicille visée au bureau des insinuations ce jourd’hui représenté par ledit sieur de Montigny et à lui rendue, comme encore créancier de la succession dudit de Cantobre.

A la requête de Jean Rémy Hénault écuyer demeurant rue de Richelieu paroisse Saint Eustache, habile à se dire et porter héritier pour un quart dudit sieur de Cantobre son frère,

A la requête de dame Elisabeth Hénault veuve de Pierre Leneveu de Beauval, représentée par le sieur Jean Tavernier des Tournelles bourgeois de Paris demeurant rue des Nonnains d’Hyères paroisse Saint Paul à ce présent, au nom et comme procureur de ladite dame de Beauval fondé de sa procuration spéciale à l’effet des présentes passée devant les notaires soussignés le vingt septembre dernier dont le brevet original représenté est demeuré ci-joint : ladite dame de Beauval habile à se dire partie héritière pour un quart dudit sieur de Cantobre ou sa légataire particulière,

A la requête de messire Charles Marie Hénault de Montigny chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint Louis, lieutenant général de l’artillerie des provinces de Guyenne, Béarn, Navarre, Saintonge et pays d’Aunis, représenté par Guy Nicolas Pichot de Poidevinière écuyer conseiller du roi trésorier payeur des rentes de l’hôtel de cette ville demeurant susdite rue Saint Antoine à ce présent, au nom et comme procureur dudit chevalier Hénault de Montigny père dudit sieur de Montigny payeur des rentes, fondé de sa procuration spéciale à l’effet du présent inventaire passée devant Lacoste et son collègue notaires à Bordeaux le vingt-deux août dernier dont l’original contrôlé est demeuré ci-joint préalablement certifié véritable  dudit sieur de Poidevinière signé de lui et à sa réquisition des notaires soussignés : ledit sieur chevalier Hénault de Montigny habile à se porter héritier pour un quart dudit sieur de Cantobre son frère,

A la requête de Michel Surirey de Saint Remy écuyer conseiller du roi trésorier général des ponts et chaussées de France demeurant susdite rue Saint Antoine, et à la requête de dame Elisabeth Surirey de Saint Remy veuve de messire René Lemoine seigneur de Margon représentée par maître Pierre de Vitry le jeune procureur au Châtelet demeurant rue des Juifs paroisse Saint Gervais à ce présent, au nom et comme procureur de ladite dame Lemoine, fondé de sa procuration spéciale à l’effet des présentes passée devant Pouger notaire royal résidant à Montblanc diocèse de Béziers présent témoin le deux septembre dernier dont l’original dument contrôlé et légalisé est demeuré ci joint après avoir été certifié véritable par ledit maître de Vitry signé de lui et des notaires soussignés.

Ledit sieur Surirey de Saint Remy et ladite dame Lemoine frère et sœur habiles à se dire et porter héritiers conjointement pour le quart restant dudit sieur de Cantobre leur oncle maternel par représentation de défunte dame Hénault leur mère épouse de Pierre Surirey de Saint Remy lieutenant d’artillerie, et encore ledit sieur de Saint Remy créancier dudit sieur de Cantobre,

Sans que les qualités ci-dessus prises puissent être tous à conséquence nuire ni préjudicier aux parties, et sans par lesdits sieur Jean Rémy Hénault, sieur des Tournelles, de Poidevinière esdit nom, sieur de Saint Remy, et sieur Vitry audit nom, approuver en aucune façon ledit testament et codicilles contre lesquels ils protestent de se pourvoir ainsi et comme il appartiendra les défenses au contraire dudit sieur Hénault de Montigny payeur des rentes.

Les conseillers notaires du roi à Paris soussignés vont procéder, pour la conservation des droits des parties et de qu’il appartiendra, à l’inventaire et description de tous les biens meubles, meublants, ustensiles d’hôtel, linge, hardes, argenterie, deniers comptants, livres, papiers et enseignements de la succession dudit sieur de Cantobre étant dans un appartement au rez-de-chaussée sur cour d’une maison appartenant en partie à ladite succession où il est décédé le vingt-sept juillet de la présente année mil sept cent trente-un, représenté par ledit Antoine Rivière son maître d’hôtel gardien des scellés dont il va être parlé après serment par lui fait es mains desdits notaires de n’avoir diverti ni vu divertir aucun des effets de ladite succession sous les pièces de droit que lesdits notaires lui ont expliquées et qu’il a dit entendre, iceux effets présents quant à ceux qui y sont sujets par le sieur Charles Claude Delahaye huissier commissaire présent à Paris  ce présent qui les a estimés aux sommes de deniers qui suivent après que les scellés apposés sur lesdits effets par maître André François Le Clair l’un desdits commissaires enquêteurs et examinateurs audit Châtelet ont été par lui reconnus sains et entiers, levés et ôtés suivant la permission desdits notaires soussignés, le Lieutenant civil étant au de la requête à lui présentée aux effets demeurés joints à la minute du procès-verbal dudit sieur commissaire et sur ce qui sont les susdites protestations et défenses contraires.

Dans la cave

Premièrement un demi-muid de vin du cru de Boissy prisé trente livres.

Plus cent cinquante bouteilles de vin de Joigny prisées y compris les carafons ensemble cinquante de cinquante livres.

Plus deux cent cinquante bouteilles de grès vues vides prisées ensemble vingt-cinq livres.

Plus cinq voies de bois neuf prisées ensemble à trente-cinq livres.

Dans la cuisine sous terrain niveau toujours de la cour

Item deux chenets à landiers, un _ , une grosse pelle avec une petite à fourneaux, une paire de pincettes, trois équerres, une longue broche à manivelle garnie de sa chaîne _ de pierre, deux broches, un lèche frittes, deux grils, un chaudron à cuire, trois poêles, une grande, une petite, une autre à courte queue, une paille _, un couperet et deux couteaux à hacher, le tout dessus prisé cinquante livres.

Item une fontaine contenant deux voies d’eau garnie de son couvercle le tout de cuivre rouge et de son robinet de potin, prisée cinq livres.

Item sept marmites en timbale de différentes grandeurs garnies de leurs couvercles, sept casseroles à queue et quatre tourtes étant prêtes à confiture, une tourtière, une cuillère à pot et une écumoire à confiture, une bassinoire, le tout de cuivre rouge, prisé ensemble cent livres.

Item deux chaudrons dont un grand et un moyen, une passoire, un poêlon, deux écumoires, le tout de cuivre jaune, quatre chandeliers aussi de cuivre jaune, un autre chandelier de potin, une poissonnière de cuivre rouge et un coquemar, prisés trente livres.

Item deux petits poêles de tôle avec leurs roulettes, un petit mortier de fonte avec son pilon, deux fers à repasser, trois  _ de fer blanc, prisés ensemble sept livres.

Item un mortier de marbre prisé huit livres.

Item soixante-six livres pesant d’étain tant sonnant que commun et plusieurs assiettes et autres ustensiles prisés à raison de quatorze sols la livre de quarante-six livres quatre sols.

Item une table de cuisine, deux bancs, quatre planches et trois petits bouts de planche, un saloir, le tout de bois de chêne, prisés ensemble six livres.

Dans un petit office à côté

Item un tour à pâte avec son tiroir, un bas d’armoire garni de son volet, une table sur son châssis, un grand coffre à vaisselle garni de barre de bois, cinq petites planches, le tout de bois de chêne et sapin, quatre chaises de bois blanc dont une de paille, une paire de balances de cuivre jaune, une petite pelle de _, un peson de cuivre jaune et potin, prisés ensemble quinze livres.

Sous la remise

Item une berline à deux fonds doublés de drap rouge avec ses deux coussins, ladite berline ayant trois glaces fines, la housse du cocher d’un même drap, armoriée aux armoiries dudit défunt et montée sur son train à quatre roues garnies de leurs ressorts, pentes et sous pentes, très ancienne, prisés trois cents livres.

Item un carrosse à deux fonds, doublé de velours capitonné cramoisi avec ses deux coussins et la housse du siège du cocher de soie rouge, ledit carrosse garni de trois glaces fines, monté sur son train à quatre roues garnies de leurs ressorts, pentes et sous pentes, prisée quatre cents livres.

Item deux paires de vieux harnais de ville et une paire de vieux harnais de _, prisés trente livres.

Dans une petite cour

Item un vieux coffre à l’avoine, prisé quatre livres.

Dans l’écurie

Item un cheval hongre, son poil noir, sans longue queue, prisé cent livres.

Item une étrille, une brosse, une éponge, une ferrure, un balai, une pelle, une fourche et _ picotin, prisés quarante sols.

Dans un grenier au-dessus des remises

Item un cent et deux de foin, prisés soixante livres.

Dans la loge du portier

Item une vieille couchette de bois d’hêtre, une paillasse, un matelas de laine, un traversin de coutil rempli de plumes, une couverture de laine blanche, le tout très mauvais, prisés dix livres.

Dans une chambre au deuxième ayant vue sur la cour de derrière

Item une vieille armoire de bois de chêne à un volet, une chaise, une _, une autre, le tout de bois de noyer, un pied de cabinet d’un autre bois, une petite tablette de bois rouge, quatre vieilles chaises de bois noyer couvertes par _ de vieille tapisserie satinade, une vieille couchette de bois de noyer à bas piliers garnie de son enfonçure, une paillasse, deux matelas de laine, un traversin de coutil rempli de plume, une couverture de laine blanche, prisés trente livres.

Dans une chambre à côté où couche ledit sieur de Rivière

Un lit de repos garni de sa couchette de bois de chêne, une paillasse, deux matelas dont un de bourre lanisse et l’autre de laine, un lit et traversin de coutil rempli de plume, une couverture de laine blanche, deux vieilles chaises de bois de noyer, bois et crin, couvertes de vieille tapisserie, une petite table de bois de noyer garnie de deux tiroirs couverte en partie de maroquin noir, prisés ensemble cinquante livres.

Dans un petit retranchement sur l’escalier du corps de logis de la petite cour

Item un petit lit composé d’une paillasse, deux matelas, un traversin et deux couvertures, prisés ensemble comme tel qu’il douze livres.

Dans une chambre au quatrième où couche Picard, laquais dudit sieur de Montigny.

Item deux vieilles couchettes de bois de chêne dont une rompue à bas piliers garnies chacune d’une paillasse, un matelas de bourre lanisse, un traversin de coutil rempli de plume et une vieille _ de bois blanc, prisés huit livres.

Ce fait après avoir vaqué jusqu’à six heures sonnées, tout ce que dessus inventorié a été laissé en la garde dudit sieur Rivière qui s’en est chargé comme dépositaire des biens des parties, et l’assignation pour la continuation du présent inventaire a été indiquée à demain, jour quinze du présent mois de novembre huit heures du matin et ont signé.

Du jeudi quinzième dudit mois de novembre mil sept cent trente un huit heures du matin, à la requête et présence desdites parties, le présent inventaire a été continué par lesdits notaires soussignés ainsi qu’il suit.

Dans une chambre au deuxième étage ayant vue sur le jardin

Item une petite grille de fer poli, pelle, pincettes à pomme de cuivre argenté, une paire de chenets aussi de fer poli, prisés ensemble quinze livres.

Item un grand coffre couvert de cuir noir à barres de bois, une table de toilette de bois de sapin sur son châssis ployant, un lit de sangles, une table longue de bois de sapin sur deux tréteaux de bois de sapin, deux dessus de table de bois de sapin, un autre tréteau de bois de chêne, prisés ensemble huit livres.

Item quatre tabourets de bois de noyer garnis de crin et bourre dont deux couverts de vieille tapisserie et les deux autres de toile verte, un écran dont la feuille est couverte de tapisserie à l’aiguille doublée d’une toile de satin sur son pied de bois de noyer avec sa housse de toile de coton, deux couvertures de laine blanche, prisés ensemble vingt livres.

Item trois portières de peluche cramoisie, deux autres portières de serge aussi cramoisie doublées de toile bleue et toile à carreaux, prisés ensemble quatre-vingts livres.

Item quatre pièces de tapisserie à bande de velours verte, la tapisserie de point à l’aiguille contenant dix aunes de cours sur deux aunes et demi de haut, trois portières à bande de même tapisserie et velours, une autre portière de même doublée de toile à carreaux, prisés ensemble la somme de trois cents livres.

Item trois pièces de tapisserie de damas cramoisi contenant ensemble sept aunes de cours sur deux aunes et un tiers de haut, deux rideaux de fenêtre de même damas contenant ensemble six largeurs sur environ trois aunes de haut, ladite tapisserie bordée d’un petit galon d’or faux, prisés ensemble deux cent cinquante livres.

Item une pièce de damas cramoisi contenant trois aunes et demi de cours faisant ensemble six largeurs bordée d’un galon d’or faux, prisés quatre-vingt livres.

Item huit pièces de tapisserie des Gobelins représentant l’histoire sainte, savoir Moïse et autres, aux armes dudit défunt, doublée en plein de toile contenant vingt un aunes de cours sur deux aunes un tiers de haut, prisé le tout ensemble deux mil livres.*

(*Note: l’inventaire après décès de sa femme décrit plus amplement les tapisseries de la maison : Daniel dans la fosse aux lions, Jacob chez Laban, Moïse et la chute des cailles, Moïse dans le berceau sur le Nil, Israélites rapportant une grappe de raisin de la terre promise, Départ des fils de Tobie, Sacrifice de Manné, Ruth glanant dans les champs de Booz.)

Dans un cabinet au rez-de-chaussée de la cour où ledit sieur de Cantobre est décédé.

Item une couchette de bois de chêne à bas piliers d’environ trois pieds de long et garnie de son enfonçure, paillasse, deux matelas de laine, un lit et un traversin de coutil rempli de plume, une couverture de laine blanche, une courtepointe de satin vert piquée, deux bonnes grâces grandes et soubassement de tapisserie à l’aiguille doublée de même satin, dessus de lit dudit lit de même satin, la tringle tournant audit lit de fer poli, la housse de serge cramoisie, prisés ensemble la somme de trois cents livres.

Item six aunes de tapisserie verdure Flandres contenant six aunes de cours sur deux aunes et un tiers de haut, prisée la somme de cent quarante livres.

Item deux petites chaises de bois de noyer garnies de crin, couvertes de tapisserie bordée d’étoffe de soie bleue à petites fleurs d’argent, un rideau de fenêtre en toile de coton, une table de bois de noyer à pieds de biche à deux tiroirs couvert de velours vert, une petite table de bois de noyer avec un tiroir et deux petites tablettes à lire, une de bois de noyer et l’autre de bois rouge, prisés ensemble la somme de trente livres.

Dans une chambre à côté

Item une grille en une pièce, pelle, pincettes, tenailles, une autre petite pincette de fer poli à pommes et garniture de cuivre doré et un soufflet, prisés ensemble la somme de quatorze livres.

Item deux girandoles à trois branches et quatre bobèches de cuivre doré, prisés ensemble quatre-vingts livres.

Item une pendule dont le mouvement est fait à Paris par Talon dans sa boite de marqueterie d’écaille sur son pied de bois doré aux armes dudit défunt, prisé la somme de cent livres.

Item deux bras à double branche de cuivre doré garnis de leurs bobèches, prisés vingt livres.

Item un trumeau de cheminée de trente-neuf pouces de glace de haut sur trente-trois pouces de largeur dans sa bordure de bois doré, prisé cent vingt livres.

Item deux jattes, six tasses et six soucoupes de différentes grandeurs, une tasse servant de sucrier avec son couvercle garni d’un cercle et d’un petit bonnet d’argent sur sa soucoupe garnie d’un pied d’argent, le tout de porcelaine de couleur, deux plateaux dont l’un de la Chine et l’autre façon de la Chine, quatre autres tasses et quatre soucoupes de porcelaine commune, deux autres tasses avec leurs soucoupes de terre de couleur, un pot à feu avec son couvercle un moyen seau et une jatte de faïence, prisés le tout ensemble la somme de cinquante livres.

Item un bureau de marqueterie garni de si tiroirs et d’un volet, prisé quarante livres.

Item une table de marbre veinée de brun d’environ quatre pieds et demi de long sur deux de large posée sur son pied de bois de chêne sculpté prisé soixante livres.

Item deux rideaux de fenêtre de toile de coton d’environ trois aunes de haut, un petit écran dont la feuille est couverte de satin vert sur son pied de bois de noyer, un petit coffre couvert de cuir noir, prisés ensemble trente livres.

Item un sofa d’environ quatre pieds et demi de long, six fauteuils et six chaises de bois de noyer à la capucine garnis de crin couverts de damas cramoisi avec leurs mouchoirs de toile de coton, prisés ensemble deux cent cinquante livres.

A l’égard d’un miroir de trente pouces de glace de haut sur vingt-six de large dans sa bordure et chapiteau de glace garni de plaques de cuivre, n’a été prisé attendu qu’il appartient à messire de Saint Remy.

Dans l’antichambre au rez-de-chaussée

Item une petite fontaine à deux robinets garnie de son couvercle, une petite cuvette de cuivre rouge, prisé six livres.

Item trois pièces de cuivre doré fond blanc contenant huit aunes et demi de court sr deux aunes et un quart de haut, prisé quatre-vingts livres.

Item deux tables à manger de bois de sapin avec un pied de bois de chêne brisé dont une de huit et l’autre de six couverts, une vieille table de bois de noyer avec son tapis de moquette, une autre vieille table de bois de noyer garnie de drap vert, onze vieilles chaises de bois de noyer garnies de bourre couvertes de toile avec leurs housses de serge verte, un tableau peint sur toile sujet d’éducation dans sa bordure de bois doré, prisés ensemble trente livres.

Dans un petit cabinet sous l’escalier ou couchait le domestique dudit défunt

Item deux petites chevrettes de fer, prisées dix sols.

Après avoir vaqué depuis ladite heure de huit jusqu’à midi sonné à inventorier de que dessus le contenu en la présente vacation, étant consentement desdites parties resté en la garde et protection dudit sieur Rivière qui s’en est chargé comme ci-devant.

Et pour la confection du présent inventaire la vacation a été remise à ce jourd’hui deux heures de relevé. Et ont lesdites parties, aux protestations par elles ci-devant faites et qu’elles réitèrent, signé.

Audit jour jeudi quinze dudit mois et an deux heures de relevé à la requête et présence de dites parties a été par lesdits notaires soussignés procédé à la continuation dudit inventaire ainsi qu’il ensuit.

En fait de linge

Item treize paires de drap tant de toile blanche que demi blanche et un drap de toile blanche, de différente grandeurs partie élimée, prisés ensemble cent trente livres.

Item deux douzaines de serviettes de Bayonne ornées, avec leurs nappes, une douzaine de serviettes pleines en pièce, prisées ensemble trente-six livres.

Item deux nappes et douze serviettes de toile damassée élimées, une nappe et onze serviettes avec leurs nappes de toile pleine, prisées ensemble quatre-vingt-seize livres.

Item une douzaine de serviettes avec sa nappe de toile blanche de rapporté, une autre douzaine de serviettes de toile ouvrée avec nappe de toile pleine, le tout prisé ensemble douze livres.

Item sept nappes dont six ouvrées et une damassée, quatre autres nappes de toile pleine élimées en partie, prisées ensemble vingt-quatre livres.

Item six rideaux de fenêtre de toile tans ouvrées que de _, prisés ensemble trente-six livres.

Ensuit la vaisselle d’argent prisée à juste valeur et sans crue

Item deux moyens plats à potage, quatre plats d‘entrée, quatre plats d’entremets, trois douzaines d’assiettes, douze cuillères, douze fourchettes, une cuillère à potage, une grande fourchette à trois fourchons, une cuillère à ragout, une cuillère à olives, un plat à barbe, et six cuillères à café, le tout armorié aux armes du défunt, le tout d’argent blanc poinçon de Paris, pesant cent dix-huit marcs sept onces, prisés à juste valeur et sans crue comme vaisselle plate à raison de quarante-huit livres cinq sols six deniers le marc, revenant ladite quantité audit prix à la somme de cinq mil six cent quatre-vingt-six livres huit sols.

Item quatre compotiers de forme ronde les tours godronnés, un sucrier, deux coquetiers, deux salières rondes, deux aiguières, une cafetière dont le couvercle est godronné, un réchaud, un coquemar à barbe, deux flacons, quatre chandeliers à pans unis, une mouchette et un porte mouchette, douze manches de couteaux, une écuelle couverte, un écritoire composée d’un plateau à pants garni d’une sonnette, d’un encrier, d’un poudrier, d’une boite à pain à cacheter et d’un éteignoir, une boucle de manchon, un cachet à pans incliné dans lequel il y a un dé à coudre, et un bougeoir, le tout d’argent blanc poinçon de Paris aussi armorié aux armes du défunt, pesant cinquante-six marcs, prisés à juste valeur et sans crue comme vaisselle montée à raison de quarante-sept livres douze sols deux deniers le marc, revenant à ladite quantité audit prix à la somme de deux mil six cent soixante-six livres.

Item cent jetons et trois médailles d’argent blanc pesant ensemble deux marcs sept onces revenant à raison de quarante-huit livres treize sols six deniers le marc la somme de cent quarante-deux livres.

Ensuite les habits et linge dudit défunt étant dans des armoires pratiquées dans ladite chambre dudit défunt

Item un justaucorps la veste de drap couleur de marron garnie de boutons de fil d’or doublée de soie, une culotte de même drap, un autre justaucorps veste de drap noir doublé de soie, sa veste et sa culotte de même étoffe, un autre justaucorps et veste de drap de drap noir doublé de voile de religieuse, une culotte de même drap, un justaucorps de velours noir la veste de satin, une culotte aussi de velours noir, deux culottes dont une de drap noir et une de ras de Saint Maur[1], un justaucorps veste et culotte de gros de Tours brun, un justaucorps et veste de ras de Saint Maur, un surtout de peluche cramoisi de laine garni de boutons d’or, une veste de drap d’or doublé de chagrin blanc, un manteau de lit de satin blanc, une autre culotte de drap noir, un gilet de molleton blanc, une camisole de basin, deux paires de bas dont une de coton et une de fil, deux autres paires de bas dont une de laine et l’autre de soie, deux chapeaux castor, deux paires de souliers de veau retourné, deux perruques de cheveux châtain, un manteau de drap écarlate, deux robes de chambre, une d’écorce d’arbre rayée et l’autre de soie à fleurs verte doublée de soie verte, une autre épée d’agate à pans et garde de cuivre doré, une épée de deuil, une canne Gay à pomme de coco, un fouet, le tout en partie usé, prisés comme tel quel deux cent cinquante livres.

Item douze chemises de toile blanche, onze cravates de mousseline, quatre collets aussi de mousseline, cinq paires de manchettes garnies de batiste, six coiffes de nuit de toile blanche avec mouchoirs de toile blanche, six paires de chausson toile et coton, deux linges à barbe de toile blanche et six serviettes à café et un paquet de vieilles dentelles ayant servi à des cravates et manchettes partie très usée, prisés ensemble quarante livres.

Item une housse de velours cramoisi bordée de deux galons d’or, une paire de faux fourreaux de même velours et une paire de pistolets d’arçon garnis de cuivre, prisés ensemble trente livres.

Item quarante volumes de livres dont un in folio Ancien testament, les autres in quarto et in douze dont Histoire de France par le père Daniel et autres de dévotion, prisés ensemble cinquante livres.

Déclare ledit sieur Hénault de Montigny que les trois autres chevaux de carrosse qui se sont trouvés lors de l’apposition des scellés, ledit sieur Rivière en a vendu deux sur son ordre moyennant le prix et somme de trois cents livres et à l’égard du quatrième il est mort de vieillesse depuis l’apposition desdites scellés, laquelle présente déclaration il fait pour servir la justice et a signé.

Et par les autres parties a été fait toutes fermes et protestations contraires à la déclaration ci-dessus et ont signé.

Et a ledit sieur de La Haye huissier présent signé la fin de sa prisée en cet endroit.

La vacation jusqu’à sept heures sonnées a été employée tant à l’inventorié des meubles, linges, hardes, argenterie et autres choses ci-dessus décrites qu’à l’examen d’une partie des papiers, le contenu en la présente vacation est demeuré en la garde dudit sieur Rivière qui s’en est chargé comme dépositaire du bien de justice et les papiers ont été remis sous les scellés dudit sieur commissaire qui sont demeurés aussi en la garde dudit sieur Rivière et l’assignation pour la continuation du présent inventaire a été remise à demain, vendredi seize du présent mois de novembre huit heures du matin, et ont signé sous les susdites protestations et défenses contraires que lesdites parties réitèrent.

Du vendredi seizième dudit mois de novembre mil sept cent trente un huit heures du matin à la requête et présence desdites parties le présent inventaire a été continué par les notaires soussignés ainsi qu’il suit.

La vacation a été employée jusqu’à midi sonné à l’arrangement des papiers de ladite succession qui ont été remis sous les scellés dudit commissaire laissés à la garde dudit sieur Rivière, et l’assignation pour la continuation du présent inventaire a été remise au jourd’hui vendredi deux heures de relevée et ont signé sous les protestations et défenses faites ci-dessus par lesdites parties réitérées.

Dudit jour vendredi seizième novembre mil sept cent trente un deux heures de relevée, à la requête et présence desdites parties, le présent inventaire a été continué par lesdits notaires ainsi qu’il suit.

Suivent les papiers

Premièrement la grosse de l’inventaire fait après le décès de dame Catherine Le Camus, à son décès épouse sans enfants dudit sieur de Cantobre, par Tessier l’un des notaires soussignés le neuf septembre et autres jours et du vingt-six à la requête dudit sieur de Cantobre à cause de la communauté de biens qui a été entre elle et ledit défunt sieur de Cantobre comme aussi à la requête dudit sieur de Saint Remy à cause de dame Marie Louise Vacherot son épouse, ladite dame fille unique de ladite feue dame de Cantobre et du feu sieur Vacherot son premier mari, habile à se dire et porter sa seule et unique héritière, ladite grosse inventoriée sous la cote UN.

Sur laquelle grosse d’inventaire a été procédé par les notaires soussignés à la réquisition des parties au recollement de tous les titres et papiers inventoriés sous cinquante-sept cotes contenues audit inventaire ainsi qu’il suit.

La cote UN de deux pièces dont la première est l’expédition du contrat de mariage dudit sieur de Cantobre et un état relatif, s’est trouvée en nature.

La cote DEUX en deux pièces dont la première est l’expédition du contrat de mariage du sieur Louis Vacherot et de dame Catherine Le Camus et la seconde est l’expédition en papier de l’inventaire fait après le décès dudit sieur Vacherot, s’est trouvée en déficit.

La cote TROIS qui est une copie non signée du contrat de mariage desdits sieur et dame de Saint Remy, s’est trouvée en déficit.

La cote QUATRE d’une pièce qui est la grosse d’un contrat de constitution sur les aides et gabelles de sept cent cinquante livres de rente au principal de trente mil livres passé devant sieurs Beauvais et Marchand notaires le dix-sept décembre 1720, s’est trouvée en déficit.

La cote CINQ composée d’une grosse de contrat de constitution sur les aides et gabelles de cent quatre-vingt-trois livres de rente au principal de sept mil trois cent vingt livres, passé devant les mêmes notaires ledit jour dix-sept septembre 1720, s’est trouvée en nature.

La cote SIX composée d’une autre grosse de contrat de constitution sur les aides et gabelles passé devant les mêmes notaires le même jour de 200 livres de rente au principal de 1000 livres, s’est trouvée en déficit.

La cote SEPT sous laquelle est la grosse d’un autre contrat de constitution sur les aides et gabelles passé devant Marchand notaire le 17décembre 1720 de 195 livres de rente au principal de dix mil deux cents livres, s’est trouvée en déficit.

La cote HUIT sous laquelle est la grosse d’un autre contrat de constitution sur les aides et gabelles passé devant les mêmes notaires ledit jour 17 décembre 1720 de 500 livres de rente au principal de 20000 livres, s’est trouvée en déficit.

La cote NEUF composée d’une pièce est la grosse en parchemin d’un autre contrat de constitution passé devant les mêmes notaires le même jour de 500 livres de rente au principal de 20000 livres sur les aides et gabelles, s’est trouvée en déficit.

La cote DIX sous laquelle est la grosse d’un contrat de constitution sur les aides et gabelles passé devant les mêmes notaires le même jour de cinq cent vingt-cinq livres de rente au principal de vingt un mil livres, s’est trouvée en déficit.

La cote ONZE composée de cinq pièces dont la première est la grosse d’un contrat de constitution de six cent vingt-cinq livres de rente sur les aides et gabelles passé devant Le Chanteur et Bernard notaires à Paris au profit dudit sieur de Montigny le vingt un octobre 1720, la seconde est la grosse d’un contrat de constitution sur les aides et gabelles de pareille rente de pareille date et passé devant les mêmes notaires au profit dudit sieur de Montigny, la troisième est une autre grosse d’un contrat de constitution sur les aides et gabelles au profit dudit sieur de Montigny de pareille rente passé devant les mêmes notaires le même jour, la quatrième est la grosse d’un pareil contrat de de constitution, et la cinquième est l’original de deux déclarations ensuite l’une de l’autre passées devant Le Chanteur et Bernard notaires à Paris les vingt-trois juillet et 21 octobre 1720 par ledit sieur de Montigny au profit dudit sieur de Cantobre des quatre parties de rente susdites énoncées, s’est trouvée savoir les première et deuxième pièces en déficit, les trois et quatre en nature. Et la cinquième qui est l’original desdites déclarations a été annexée à la minute dudit inventaire de Madame de Cantobre en la vacation du 17 septembre 1726.

La cote DOUZE composée de deux pièces dont la première est la grosse d’un contrat de constitution sur les aides et gabelles de sept cent cinquante livres de rente  au principal de trente mil livres devant ledit Bernard notaire le 19 mars 1721 au profit dudit sieur de Montigny, et la seconde est l’original de deux déclarations relatives par ledit sieur de Montigny au profit dudit de Cantobre, s’est trouvée savoir la première en nature et la seconde a été annexée à la minute audit inventaire de madame de Cantobre en la vacation du six septembre 1726.

La cote TREIZE composée de cinq pièces dont la première, seconde troisième et quatrième sont grosses de contrats de constitution sur les aides et gabelles de différentes rentes passés tous devant ledit Bernard notaire le dix-sept janvier 1721 et la cinquième est l’original desdites déclarations que ledit sieur de Montigny au nom duquel lesdits contrats ont été passés au profit dudit sieur de Cantobre, s’est trouvé savoir les première et troisième pièce en déficit, les deuxième et quatrième en nature et la cinquième a été annexée à la minute dudit inventaire de madame de Cantobre en la vacation du 17 septembre 1726.

La cote QUATORZE qui est un contrat de constitution sur les aides et gabelles passé devant Richard notaire à Paris le treize mai 1721 de cent treize livres de rente au principal de quatre mil cinq cent trente-huit livres, s’est trouvé en déficit.

La cote QUINZE de deux pièces, la première est la grosse d’un contrat de constitution sur les aides et gabelles passé devant Maître Romigny notaire à Paris le 31 octobre 1721 de cinq cent une livres de rente au principal de vingt mil quarante livres et la seconde est l’original de deux déclarations par ledit sieur de Montigny au nom duquel ledit contrat a été passé au profit dudit feu sieur de Cantobre passé ensuite l’une de l’autre devant les mêmes notaires le 8 juin et 31 octobre 1720, s’est trouvée savoir la première pièce en nature et la seconde aurait été annexée à la minute dudit inventaire de madame de Cantobre en la vacation du dix-sept septembre 1726.

La cote SEIZE composée de deux pièces dont la première est la grosse d’un contrat de constitution passé devant Tessier l’un des notaires soussignés le 4 mai 1725 sur les aides et gabelles de trois cent trente-neuf livres de rente au principal de trois mil cinq cent cinquante livres au profit dudit sieur de Montigny et la seconde est l’original de deux déclarations le concernant par ledit sieur de Montigny au profit dudit feu sieur de Cantobre passé devant les mêmes notaires le 20 avril et 4 mai 1725, s’est trouvé savoir la première pièce en déficit et la seconde avait été remise pour minute audit Tessier notaire suivant qu’il en est fait mention audit inventaire en la vacation du 17 septembre 1726.

La cote DIX-SEPT est composée de deux pièces dont la première est la grosse en parchemin d’un contrat de constitution sur les aides et gabelles passé devant ledit de Romigny notaire ledit jour 4 mai 1725 au profit dudit sieur de Montigny de 250 livres de rente au principal de 10 000 livres et la seconde est l’original de deux déclarations y ayant rapport passées devant le même notaire le même jour que dessus par ledit sieur de Montigny au profit dudit feu sieur de Cantobre, s’est trouvée savoir la première pièce en déficit, et la seconde avait été remise audit Tessier notaire pour minute.

La cote DIX-HUIT composée de deux pièces la première est un contrat de constitution de 250 livres de rente au principal de 10 000 livres passé devant ledit de Romigny notaire ledit jour 4 mai 1725 au profit dudit sieur de Montigny et la seconde est l’original de deux déclarations par ledit sieur de Montigny au profit dudit feu sieur de cantobre passées devant les mêmes notaires les 20 janvier et 4 mai 1725, se sont trouvé savoir la première pièce en déficit et la seconde avait été remise pour minute à Tessier notaire suivant qu’il en est fait mention audit inventaire de madame de Cantobre en la vacation du 17 septembre 1726.

La cote DIX-NEUF composée de deux pièces dont la première est un pareil contrat de constitution sur les aides et gabelles et la seconde est une pareille déclaration, s’est trouvée savoir la première pièce en déficit et la seconde avait été remise pour minute audit Tessier notaire.

Les cotes VINGT, VINGT-UNE et VINGT-DEUX composées pour les premières pièces de contrats de constitution sur les aides et gabelles et la seconde de déclarations, sont trouvées savoir les premières pièces de chaque cote en nature et les déclarations avaient été remises pour minute audit Tessier notaire.

La VINGT-TROISIEME cote dont le premier est un contrat de constitution sur les aides et gabelles qui s’est trouvé en nature et la seconde s’est trouvée avoir été remise pour minute audit Tessier notaire.

La VINGT-QUATRE composée de quinze pièces qui sont quittances de finance sur les tailles au denier cinquante s’est trouvée savoir les premières et deuxième en déficit les troisième et quatrième en nature, cinquième en déficit, six, sept, huit, neuf, idem,  dix, onze, douze et treize en nature, quatorze  en déficit et quinze en nature.

Dans laquelle cote s’est trouvée en liasse deux pièces la première est l’expédition d’un transport par ledit sieur de Cantobre au profit dudit sieur de Saint Remy de cent vingt-cinq livres de rente au principal de six mil deux cent cinquante livres contenues en une quittance de finance qui composait la cinquième pièce de ladite cote vingt-quatre pour les causes mentionnées audit transport passé devant ledit Tessier notaire à Paris le 7 octobre 1728. La seconde et dernière est copie collationnée de ladite quittance de finance lesdites deux pièces inventoriées l’une comme l’autre sous la cote DEUX.

La cote VINGT-CINQ composée de deux pièces qui sont une quittance de finance sur les tailles, s’est trouvée en nature.

La VINT-SIXIEME cote composée de trois quittances de finance sur les tailles, s’est trouvée savoir la première et troisième en nature, et la seconde en déficit.

De la cote VINGT-SEPT composée de huit actions, il ne s’est trouvé en nature que trois desdites actions avec un seul dividende à chacune, numérotées quinze mil quatre cent quatre-vingt-dix, quinze mil quatre cent quatre-vingt-onze et quinze mil quatre cent quatre-vingt-treize. Avec lesquelles actions s’est trouvé une autre portant un dividende numéroté vingt-six mil seize qui n’a pas été inventoriée attendu sa nature mais dont il est ici fait mention pour tenir lieu de la cote TROIS.

De la cote VINGT-HUIT composée de sept dixième d’actions il ne s’est trouvé que trois en nature avec chacune un dividende numérotées seize mil quatre cent soixante-trois, seize mil quatre cent soixante-douze, et seize mil quatre cent soixante-treize, le surplus en déficit.

La cote VINGT-NEUF de cent cinquante-six pièces qui ont rapport à la maison dudit feu sieur de Cantobre dont est parlé en l’intitulé du présent inventaire autrefois appelé l’Hôtel Du Guesclin, s’est trouvée en nature, à la réserve des quatrième et cinquième pièces qui se sont trouvées en déficit.

Ce fait après avoir vaqué jusqu’à six heures sonnées à l’inventorié desdits papiers ils ont été remis avec les papiers dudit recollement à faire et à inventorier sous les scellés dudit sieur commissaire à la garde dudit sieur Rivière, et l’assignation pour la continuation du présent inventaire a été remise à demain, samedi dix-sept du présent mois de novembre mil sept cent trente un huit heures du matin, et ont signé sous lesdites protestations et défenses contraires que les parties réitèrent.

Du samedi dix-septième jour de novembre mil sept cent trente un huit heures du matin, à la requête et présence desdites parties, le présent inventaire a été continué par lesdits notaires ainsi qu’il suit.

Continuation du recollement de l’inventaire de madame de Cantobre

La cote TRENTE composée de cent trente-quatre pièces concernant la propriété de la terre, fief et seigneurie du Piple sise proche Boissy Saint Léger, s’est trouvée en nature.

La cote TRENTE-UN composée de seize pièces qui sont titres de propriété de différentes acquisitions faites par ledit feu sieur de Cantobre proche Le Piple, s’est trouvée en nature.

La cote TRENTE-DEUX composée de cinquante-neuf pièces qui sont sociétés entre les anciens intéressés dans les formes générales dont les baux sont finis et dans lesquelles sociétés ledit feu sieur de Cantobre était intéressé, s’est trouvée en nature.

La cote TRENTE-TROIS composée de deux pièces dont la première est le contrat de vente de la terre de Cantobre par lesdits sieur et dame de Cantobre à Messire Raymond de Piquapère, la seconde est l’adjudication qui leur avait été fait jadis de ladite terre, s’est trouvée en nature.

La cote TRENTE-QUATRE composée de deux pièces concernant la vente faite par ledit sieur de Cantobre de ses offices de trésorier et président au bureau des finances de Montauban, s’est trouvée en nature.

La cote TRENTE-CINQ composée de cinq pièces qui sont contrat de profession de ladite demoiselle Vacherot et autres y ayant rapport, s’est trouvée en déficit.

La cote TRENTE-SIX composée aussi de cinq pièces qui concernent les dernières dispositions du sieur Guyot, s’est trouvée en déficit.

La cote TRENTE-SEPT composée de cent douze pièces concernant la succession de madame Le Camus, s’est trouvée en déficit.

La cote TRENTE-HUIT d’une seule pièce qui est un registre de recette et dépenses dudit sieur Vacherot, s’est trouvé en déficit.

La cote TRENTE-NEUF composée de soixante-deux pièces qui sont comptes de ladite Cantobre à Monsieur Laudet trésorier d’artillerie à cause de la succession dudit sieur Vacherot, s’est trouvée en déficit.

La cote QUARANTE composée de dix-huit pièces qui sont anciens titres de propriété d’héritages à Dourdan dont il ne reste rien d’actif, s’est trouvée en déficit.

La cote QUARANTE-UNE de trente-cinq pièces, QUARANTE-DEUX de soixante-cinq pièces, QUARANTE-TROIS de cent quatre pièces, QUARANTE-QUATRE de quatre-vingt-quatorze pièces, QUARANTE-CINQ de quatre-vingt-quatre pièces et QUARANTE-SIX de quarante pièces, toutes lesdites cotes contenant des comptes rendus par ledit sieur de Saint Remy audit feu sieur de Cantobre, se sont trouvées en nature à la réserve de la cinquante-quatrième pièces de la cote quarante-quatre et des douze, treize et vingt-troisième pièces de la cote quarante-six qui se sont trouvées en déficit.

La cote QUARANTE-SEPT contenant cent soixante-quatre pièces tendantes à décharge, s’est trouvée en nature à l’exception de la cent vingt-quatrième pièce qui est en déficit.

La cote QUARANTE-HUIT composée de cinq pièces qui sont baux de partie de la maison rue Saint Antoine, s’est trouvée en nature.

La cote QUARANTE-NEUF composée de quatre pièces qui sont copies de contrat de constitution d’actes d’indemnité par lesdits sieur et dame de Saint Remy, s’est trouvée en nature.

La cote CINQUANTE, CINQUANTE-UNE, CINQUANTE-DEUX, CINQUANTE-TROIS, CINQUANTE-QUATRE, CINQUANTE-CINQ, CINQUANTE-SIX, CINQUANTE-SEPTIEME et dernière, dudit inventaire de madame de Cantobre qui sont comptes de recette et dépense, états et autres pièces y ayant rapport fournis et délivrés par ledit sieur de Saint Remy, se sont trouvées en nature.

Ce fait après avoir vaqué jusqu’à midi sonné tant en la perfection dudit recollement qu’à l’arrangement des autres papiers de la succession dudit sieur de Cantobre, tous lesdits papiers recollés et inventoriés ont été mis sous les scellés dudit sieur commissaire laissés en la garde dudit sieur Rivière, et l’assignation pour la continuation du présent inventaire a été remise à ce jourd’hui deux heures de relevée, et ont lesdites parties signé sous leur protestation et défense qu’elles réitèrent.

Dudit jour samedi dix-septième jour de novembre mil sept cent trente un deux heures de relevée, à la requête et présence desdites parties, le présent inventaire a été continué par lesdits notaires ainsi qu’il suit.

Item une expédition du partage des biens de la communauté d’entre ledit feu sieur de Cantobre et ladite défunte dame Catherine Le Camus son épouse fait par ledit Messire Le Clair commissaire le trois avril mil sept cent trente, ensuite de laquelle expédition est celle d’un compte de recette et dépense fait par ledit sieur de Cantobre depuis le décès de ladite dame son épouse arrêté le vingt-huit avril audit an, ladite expédition de partage et compte reliée en parchemin inventoriée par ledit Tessier notaire comme pièce unique de la cote QUATRE.

Item la grosse du compte qu’a rendu par-devant ledit commissaire Le Clair ledit feu sieur de Cantobre à la décharge de la succession de ladite dame son épouse auparavant veuve du sieur Louis Vacherot commissaire ordinaire de l’artillerie de France et de la communauté de biens qui a été entre ledit sieur Vacherot et elle, auxdits sieur de Saint Remy et dame Marie Louise Vacherot son épouse à cause d’elle aux qualités qu’elle a procédé dans ledit compte, de leur communauté de biens qui a été entre laite feu dame de Cantobre et ledit défunt sieur Vacherot son premier mari,  de la tutelle qu’a eue ladite dame de Cantobre de ladite dame de Saint Remy et de ses frère et sœur et de celle que ledit sieur de Cantobre a eu depuis son mariage avec ladite dame de Cantobre, ledit compte présenté le seize avril mil sept cent vingt-sept, clos et arrêté le vingt-trois septembre mil sept cent vingt-huit, aux réserve, protestations et défenses respectives des parties qui ont parlé audit compte portées au procès-verbal  dudit sieur commissaire du même jour de l’arrêt vingt-trois septembre mil sept cent-vingt-huit ladite grosse inventoriée par ledit Tessier notaire cote CINQ.

Item trois pièces. La première est la grosse en parchemin d’un contrat de constitution n°13788 passé devant Tessier l’un des notaires soussignés et son confrère le 19 octobre 1724 par lequel il a été constitué par messieurs les commissaires du conseil au profit dudit sieur Charles Joseph Henault de Montigny quinze cent livres de rente viagère au denier vingt-cinq assigné sur les tailles de l’édit de janvier 1724. En marge de laquelle grosse sont deux mentions, l’une contenant réduction de ladite rente viagère à cinq cents livres par an au désir de l’édit de novembre 1726, et l’autre au rétablissement de ladite rente à sept cent cinquante livres par an. La seconde est la grosse en parchemin d’un autre contrat de constitution n°13791 passé devant ledit Tessier notaire le 19 octobre 1724 par messieurs les commissaires du conseil au profit dudit sieur Charles Henault de Montigny de deux mil livres de rente viagère sur les tailles de l’édit de janvier 1724. En marge de laquelle grosse sont deux mentions, l’une de réduction de ladite rente à 666#13s.4d et l’autre de rétablissement de ladite rente à 1000# par an. La troisième et dernière pièce est un écrit du 20 février 1724 signé desdits sieur de Cantobre et de Montigny intitulé reconnaissance d’indemnité de Messire Henault de Montigny mon neveu pour vingt mil livres de promesse que j’ai signé pour et avec lui pour lui acquérir trois mil cinq cent livres de rente viagère, ledit écrit contenant le recto en entier et la plus grande partie du verso d’un feuillet de papier ensuite duquel sont plusieurs reconnaissances à la décharge dudit sieur de Montigny contenant trois feuillets et demi de papier écrit, la dernière desdites reconnaissances en date du six mars mil sept cent trente un signée Hénault de Cantobre. Lesdites trois pièces cotée et paraphée par première et dernière et inventoriées l’une comme l’autre par ledit Tessier notaire sous la cote SIX.

Item le brevet original d’une obligation de la somme de cinquante mil livres par ledit sieur de Saint Remy solidairement au profit dudit feu sieur de Cantobre et de Jean Elie Roussel notaire à Paris le dix mars mil sept cent vingt-sept cause pour prêt de pareille somme payable en trois termes et paiements égaux d’année en année à compter du jour de ladite obligation. En marge duquel brevet d’obligation est une quittance aussi en brevet signée Hénault de Cantobre et Surirey de Saint Remy et Roussel notaire de la somme de seize mil six cent soixante-six livres treize sols quatre deniers pour le premier paiement de ladite obligation suivant qu’il est porté en ladite quittance en date du dix-sept mars mil sept cent vingt-huit ledit brevet d’obligation inventorié sous la cote SEPT.

Item trois billets dudit sieur de Saint Remy au profit dudit feu sieur de Cantobre. Le premier de huit cent trente-trois livres six sols huit deniers daté à Paris le dix mars 1727 payable dans trois ans lors prochain. Le second de seize cent soixante livres treize sols quatre deniers daté à Paris le dix-huit mars 1729 payable au premier janvier mil sept cent trente-deux. Le troisième et dernier de treize cent quatorze livres seize sols quatre deniers daté à Paris du même jour dix-huit mars mil sept cent vingt-neuf payable au dernier décembre mil sept cent trente-trois, trois billets inventoriés l’un comme l’autre sous la cote HUIT.

Item deux pièces, la première est copie informe sur papier non marqué et non signé du contrat de mariage de Messire de Monthion et de défunte dame Catherine Marie Françoise Surirey de Saint Remy fille desdits sieur et dame de Saint Remy passé devant Roussel et son confrère notaires à Paris le onze mars mil sept cent vingt-sept, la seconde est le triple d’un écrit entre ledit feu sieur de Cantobre, lesdits sieur et dame de Saint Remy et ledit sieur de Monthion après le décès de ladite dame de Monthion, en date du dix-huit mars mil sept cent vingt-trois portant de retardement pour la restitution de ce qui était à payer lors par ledit sieur de Saint Remy de la dot de ladite dame de Monthion et de la donation de cinquante mil livres faite par ledit sieur de Cantobre à ladite dame en faveur et par dit contrat de mariage, portant aussi quittance des intérêts desdits restant de dot et de donation, lesdites deux pièces inventoriées l’une comme l’autre sous la cote NEUF.

Item un billet dudit sieur de Saint Remy de la somme de sept cent quatre-vingt-onze livres deux sols payable à la volonté dudit sieur Hénault de Cantobre daté à Paris le quinze novembre mil sept cent trente inventorié sous la cote DIX.

Item une reconnaissance dudit sieur de Saint Remy de la somme de sept cent trente-cinq livres au profit duit sieur de Cantobre dont ledit sieur de Saint Remy aurait promis lui tenir compte sur les billets qu’il avait de lui, ladite reconnaissance datée à Paris le vingt-trois novembre mil sept cent trente, inventorié par ledit Tessier notaire sous la cote ONZE.

Item une liasse de quatorze pièces. La première est copie collationnée par Harqueviller et Veillart notaires à Paris sur une expédition en papier d’un contrat de vente par César de Poges ci-devant directeur et receveur des aides à Saint Denis et dame Marguerite Sernay (Cernais) son épouse auxdits sieur de Cantobre, sieur et dame de Saint Remy, d’une maison sise à Saint Denis rue de la Boulangerie vis-à-vis la place au Guesde lors occupée par le bureau des fermes moyennant la somme de cinq mil trois cent livres pour demeurer quitte de pareille somme de auxdits sieurs acquéreurs par le vendeur qui restait de celle de huit mil livres qu’ils avaient payé pour et en l’acquit desdits vendeurs aux fermiers généraux, en vertu du cautionnement qu’ils avaient fait envers eux pour ledit sieur de Poge, suivant qu’il est expliqué plus au long en tête dudit contrat de vente passé devant Tessier notaire le vingt-sept mai mil sept cent vingt-neuf sous la faculté de réméré y expliquée, et d’un acte ensuite dudit contrat portant désistement de ladite vente par lesdits sieur et dame acquéreurs en faveur desdits sieurs et dame de Poge, moyennant et à la décharge d’entretenir le bail de ladite maison et le paiement de la somme de deux mil six cent cinquante livres qu’ils ont fait auxdits sieur et dame de Saint Remy pour la moitié qui leur revenait dans les cinq mil trois cent livres prix de ladite vente, à l’égard des deux mil six cent cinquante livres faisant l’autre moitié qui revenait audit sieur de Cantobre dans ledit prix, il leur a accordé terme et délai de six mois lors pour le paiement de ladite somme, auquel paiement ledit sieur de Poge s’est obligé et aurait remis les titres de propriété de ladite maison suivant qu’il est expliqué audit acte passé devant ledit Tessier notaire le vingt mai mil sept cent trente, ensuite de la minute dudit contrat de vente ledit acte de désistement certifié par ladite damoiselle de Poge pour les obligations requises tant à l’exécution dudit bail qu’au paiement desdits deux mil six cent cinquante livres audit sieur de Cantobre par autre acte passé ensuite de celui sus énoncé devant ledit Tessier notaire le quatorze juillet audit an mil sept cent trente. Les autres pièces de la présente cote regardent le susdit cautionnement, les contraintes faites en conséquence, quittances et indemnités, le tout y relatif et résolu par lesdits contrat et actes sus énoncés. Toutes les pièces cotée et paraphée par première et dernière et inventoriées sur la première pièce, pour le tout sous la cote DOUZE.

Item une liasse concernant différentes acquisitions de vingt-deux pièces. La première est un petit écrit signé A. Boutelout et N. Brunet contenant portant reconnaissance de la somme de onze livres et de quarante-cinq sols sur trente-six livres pour un demi-quartier de vigne vendu par Etienne Le Blond à Antoine de Betille, ladite reconnaissance en date du vingt-cinq décembre mil sept cent quatre-vingt-dix. La seconde est copie collationnée par de Romigny notaire le seize janvier mil sept cent dix-neuf sur l’original en parchemin d’un contrat passé devant Hilaire Libaud et François Bergeon notaires à Paris le treize juillet mil cinq cent quatre-vingt-dix-neuf portant vente par le chapitre de Saint Maur à Messire de Harlay de Sancy de la terre et seigneurie de Boissy Saint Léger excepté la terre fief et seigneurie du Piple qui est demeurée _ relever du chapitre de Saint Maur comme terre séparée de celle de Boissy. La troisième est copie d’une transaction du six décembre mil six cent quatre-vingt-huit envers Messire Godard du Petit Marais et les curé et habitants de Boissy Saint Léger pour et à l’occasion d’une lampe fondée par madame sa mère à perpétuité nuit et jour en l’église de Boissy par laquelle transaction ledit sieur du Petit Marais leur a fait présent de quatre-vingt-dix livres pour aider à bâtir une sacristie. La quatrième est une copie non signée d’une autre transaction du premier janvier mil cinq cent quatre-vingt-neuf portant érection  au _ de la terre du Piple entre le chapitre de Saint Maur et Messire Pierre de Sere prieur de Saint Florent. La cinquième est copie d’un règlement de l’étendue de la capitainerie des chasses de Corbeil du trois mai mil six cent quatre-vingt-quatorze registré au parlement le premier juillet suivant. La sixième est copie de la foi et hommage de la terre du Piple à Messires de Saint Maur par ledit sieur Godard du Petit Marais le douze septembre mil six cent quatre-vingt-quinze. La septième est l’original d’un acte passé devant de Romigny et son confrère notaires à Paris le trente janvier mil sept cent vingt portant désistement par Messire Charles Henry de Brion capitaine au régiment de Chepy Cavalerie du retrait lignage par lui formé de la terre et seigneurie du Piple. Les huitième, neuvième et dixième sont procurations à l’effet d’intenter ledit retrait, la demande aussi en retrait et les offres faites à cette occasion. La onzième est l’expédition en parchemin d’un contrat passé devant Henry Joseph Martincourt tabellion de la prévôté de Sucy en Brie le trente un juillet mil sept cent vingt-deux portant vente par la veuve Aymé à Jean Langlois marchand à Boissy de trois arpents de terre. La douzième est l’expédition d’un acte passé devant ledit Tessier notaire à Paris le vingt-neuf août mil sept cent vingt-deux portant vente par Jacques Desnoyer contrôleur des épices du parlement et Gabrielle de Zeré son épouse audit sieur de Cantobre d’un quartier de terre au terrier de Boissy Saint Léger au lieu-dit Le Chantier du Thiel moyennant la somme de cent vingt livres payées comptant ledit contrat insinué au bureau de Sucy le cinq avril mil sept cent vingt-huit par Fortier et ensaisiné par Messire Bernard ledit seigneur de Sucy le huit octobre mil sept cent trente. La treizième est une quittance du cinq février mil sept cent vingt-cinq de Roch Goujon de douze livres pour son indemnité de la non jouissance d’un petit morceau de terre compris dans l’achat fait par ledit sieur de Cantobre de l’église de Boissy de trois perches de terre portées au contrat dudit achat. A quatorzième est l’expédition d’un acte passé devant Benard et son confrère notaires à Paris le sept mars mil sept cent vingt-cinq portant convention entre ledit sieur de Saint Remy et ledit sieur de Cantobre par rapport à la grille de fer mise au mur du parc du Piple. La quinzième est le procès-verbal d’alignement d’une petite maison sise à Boissy énoncé audit procès-verbal par le prévôt de Roure juge de Boissy du vingt-deux juin mil sept cent vingt-cinq. La seizième est l’expédition de deux contrats passés ensuite l’un de l’autre par devant ledit Tessier notaire les quatre et treize mars mil sept cent vingt-sept portant vente par Jean Langlois et sa femme audit sieur de Cantobre par le premier de neuf perches de terre à la rue aux vaches et par le second de trois arpents de terre au lieu-dit La Varenne, le tout moyennant quatre cent cinquante livres payées comptant, ledit contrat insinué à Sucy en Brie le quatorze mars mil sept cent vingt-sept par Fortier et ensaisiné le huit octobre mil sept cent trente. La dix-septième est l’expédition en papier d’un contrat de vente devant ledit Tessier notaire le trois juin mil sept cent trente par Messire André Devouge trésorier de France audit sieur de Cantobre d’une pièce de dix perches de terre au terrier de Boissy moyennant quatre-vingts livres payées comptant. La dix-huitième est l’expédition en papier de la déclaration faite au terrier de Boissy par ledit sieur de Cantobre et ledit sieur de Saint Remy de plusieurs pièces de terre et d’une petite maison en la censive dudit Boissy et détaillée en ladite déclaration passée devant Pierre Charles Belier tabellion au baillage de Boissy le trente septembre mil sept cent trente. La dix-neuvième est copie collationnée d’une donation par Marie Le Blond à tienne Le Blond de la quatrième partie de vingt-quatre perches de vigne au terrier de Boissy pour les causes portées en ladite donation passée devant Guedon tabellion de Villers l’an mil six cent quatre-vingt-huit le dix-huit août. La vingtième est un acte de protestation contre les droits de dîme prétendus pour certaines terres en dehors et dépendances du Piple fait devant ledit Martincourt tabellion à Sucy le vingt juin mil sept cent vingt-cinq. Les vingt-unième, vingt-deuxième et dernière sont autres protestations et au sujet. Toutes lesdites pièces au nombre de vingt-deux comme dit est cotée et paraphée par première et dernière et inventoriées l’une comme l’autre par ledit Tessier notaire sous la cote TREIZE.

Ce fait après avoir vaqué jusqu’à six heures sonnées à l’inventorié des papiers contenus en la présente vacation ils ont été remis sous les scellés dudit sieur commissaire, laissés en la garde dudit sieur Rivière, et l’assignation pour la continuation du présent inventaire a été remise à lundi prochain dix-neuf du présent mois de novembre mil sept cent trente un huit heures du matin, et ont signé aux protestations et défenses ci-devant faites et que les parties réitèrent.

Du lundi dix-neuvième jour de novembre mil sept cent trente un huit heures du matin, à la requête et présence desdites parties, le présent inventaire a été continué par les notaires soussignés ainsi qu’il suit.

Item une liasse concernant la chapelle appartenant à la succession dudit sieur de Cantobre en l’église de Boissy de seize pièces.la première est copie informe tant de l’adjudication faite le dimanche dix-huit mai mil sept cent-vingt-un par les habitants de Boissy Saint Léger à Messire Bernard Maître des requêtes, seigneur dudit Boissy, de la chapelle de Saint Jean de l’église dudit Boissy, confirmée par acte passé devant Fortier notaire le même jour que de la procuration du vingt-un juillet mil sept cent vingt-six donnée par les habitants de Boissy à leur curé pour accommoder le procès concernant la chapelle qu’ils avaient avec ledit sieur de Cantobre. La seconde est une sentence par défaut du Châtelet du deux juillet mil sept cent-vingt-un contre les sieurs curé et marguillers de Boissy et ledit sieur Bernard qui déclare le défaut bien obtenu, donne lettre audit sieur Hénault demandeur de sa déclaration qui dépend les publications faites de ladite chapelle pour trouble dans sa possession de ladite chapelle, de laquelle lui et ses auteurs ont toujours joui, ce faisant l’a maintenu et gardé en la possession et jouissance de ladite chapelle sauf à former quelque demande au petit hoir, ladite sentence signifiée les douze et quatorze dudit mois et an. La troisième est une autre sentence du Châtelet du trois février mil sept cent vingt-cinq dument signifiée le dix dudit mois et an qui déclare périe l’instance d’opposition formée par les curé et marguillers de Boissy à la sentence du deux juillet mil sept cent trente-un susnommée. La quatrième est l’expédition en papier d’une transaction passée devant Tessier l’un des notaires soussignés le premier août mil sept cent vingt-six entre ledit sieur Hénault de Cantobre, en qualité de seigneur du Piple, d’une part et Messire Guillaume Ruelle curé de Boissy tant en son nom en ladite qualité de curé que comme fondé de la procuration spéciale des sieurs marguillers et autres habitants de sa paroisse annexée à la minute de ladite transaction d’autre part, par laquelle ledit sieur curé esdits noms et qualités s’est désisté de son appel et de celui des habitants de la dernière desdites sentences et a consenti que ledit sieur de Cantobre ses hoirs et ayant cause demeure et conserve en la pleine et entière propriété possession et jouissance de ladite chapelle de Saint Jean en l’église de Boissy, avec ses deux portes et en l’état qu’elle est ou qu’elle doit être et sans être tenu d’aucune redevance, dans laquelle transaction ledit sieur Bernard est intervenu qui a approuvé icelle et a consenti en ce qui le concernait qu’elle eut sa pleine et entière exécution. La cinquième est un arrêt du parlement du dix-sept décembre mil sept cent vingt-six dument signifié qui homologue la susdite transaction. La sixième et autres suivantes regardent ladite affaire et son consentement dudit Messire Bernard à l’élévation et décoration de ladite chapelle, devis desdites décorations, approbation desdites décorations par les curé et marguillers de ladite paroisse, délibération desdits curé et marguillers qui confirment ledit consentement, acte de bénédiction de ladite chapelle, copie de la quittance des frais faits dans la procédure sus énoncée, délibération pour remerciement de Messire de Cantobre, autre délibération concernant le pain béni, copie de la fondation faite par Messire de Harlay de ladite chapelle, et copie d’acte pour raison de deux grilles dans ladite église, toutes lesdites pièces cotées et paraphées par première et dernière, et inventoriées l’une comme l’autre par ledit Tessier notaire sous la cote QUATORZE.

Item le bail sous seing privé fait par ledit feu sieur de Cantobre et lesdits sieur et dame de Saint Remy es noms le cinq mars mil sept cent vingt-huit pour trois ans aux commencés à noël mil sept cent vingt-sept  à Messire Dumeynet d’un appartement au second étage sur le devant et sur la cour de la maison rue Saint Antoine où est décédé ledit sieur de Cantobre, moyennant quinze cent livres par an et autres charges, clauses et conditions exprimées audit bail, inventorié par ledit Tessier notaire sous la cote QUINZE.

Item les titres de propriété d’une petite maison rue Saint Antoine, à côté de la grande où est décédé ledit sieur de Cantobre, en huit pièces. La première est la grosse en parchemin d’un contrat de constitution passé devant de Romigny et son confrère notaires à Paris le dix-huit mars mil sept cent dix-huit par lesdits sieur et dame de Cantobre au profit d’Alexandre Christophe Cadeau de Bourdarault de cinq cents livres de rente au principal de dix mil livres portant déclaration que ladite somme de dix mil livres était pour employer à une autre de leurs deniers au paiement entier du prix du bâtiment et reconstruction qui était lors à faire de ladite petite maison, avec promesse de privilège sur icelle. En marge de laquelle grosse de contrat de constitution est l’expédition de la quittance du remboursement de ladite rente passée devant ledit de Romigny notaire le trois décembre audit an mil sept cent dix-huit dont la minute est ensuite de celle dudit contrat de constitution. La seconde est le procès-verbal de rapport d’experts pour le mur mitoyen de la masure joignant la maison dudit sieur de Cantobre, sur laquelle masure il a fait bâtir, appartenant aux sieur et dame de Gaumont rue de Fourcy fait le douze avril mil sept cent dix-huit. La troisième est l’expédition en papier de deux déclarations passées ensuite l’une de l’autre les trois et vingt juillet mil sept cent quatorze par ledit sieur de Saint Remy au profit de Messire de Cantobre, l’une que l’adjudication à lui faite le vingt juin lors d’une maison en masure et place à bâtir ici à Paris rue Saint Antoine moyennant la somme de six mil six cent livres était pour étant profit dudit sieur de Cantobre, et l’autre que la vente à lui faite de ladite maison par contrat passé devant Boscheron notaire à Paris le même jour vingt juillet mil sept cent quatorze était pour et au profit dudit sieur de Cantobre des deniers duquel il en aurait payé le prix. La cinquième est l’expédition d’une quittance passée devant ledit de Romigny notaire le vingt-quatre décembre mil sept cent dix-huit par damoiselle Elizabeth de Gaumont fille majeure tant en son nom que comme procuratrice générale de Jean de Gaumont son neveu et encore ladite damoiselle comme ayant charge et s’étant fait fort de Jean Charles de Gaumont aussi son neveu audit sieur de Cantobre de la somme de quatre-vingt-sept livres douze sols huit deniers pour le remboursement de moitié des adossements faits par ledit sieur de Cantobre contre les anciens murs de la maison de ladite damoiselle et sieurs de Gaumont joignant à celle dudit sieur de Cantobre. La sixième est extrait de ladite procuration. La septième est une sommation faite par le sieur Delahaye huissier priseur à la requête dudit sieur de Cantobre le six septembre mil sept cent dix-huit auxdits demoiselle et sieurs de Gaumont de mettre des ouvriers pour la réparation du mur mitoyen. La huitième et dernière est la grosse en parchemin d’un ancien bail de ladite maison. Lesdites huit pièces cotée et paraphée par première et dernière et inventoriées l’une comme l’autre par ledit Tessier notaire sous la cote SEIZE.

Item une liasse concernant la même petite maison de vingt-cinq pièces qui sont mémoires d’ouvrage, marchés, plans et quittances d’ouvriers qui ont travaillé à ladite maison. Toutes lesdites pièces cotée et paraphée par première et dernière et inventoriées sur lesdites première et dernière pour le tout par ledit Tessier notaire sous la cote DIX-SEPT.

Ce fait après avoir vaqué jusqu’à midi sonné, tous les papiers inventoriés en la présente vacation ont été remis sous les scellés dudit sieur commissaire en la garde dudit sieur Rivière, et l’assignation a été remise à ce jourd’hui deux heures de relevée, et ont signé.

Dudit jour lundi dix-neuf novembre mil sept cent trente-un deux heures de relevée, à la requête et présence desdites parties, le présent inventaire a été continué par les notaire soussignés ainsi qu’il suit.

Item quatre pièces qui regardent madame la marquise de Thillière et qui sont savoir, la première copie collationnée de la donation faite devant Dutartre et son confrère notaires à Paris le onze mars mil sept cent trente par Monsieur le comte de Jonzac à demoiselle Michelle Julie Françoise Bouchard d’Esparbès d’Aubeterre de Lussan sa fille aînée, lors accordée avec monsieur le marquis de Tillières, de la somme de cinquante mil livres pour laquelle il a créé deux mil cinq cents livres de rente, dans laquelle donation est intervenu ledit sieur de Cantobre qui s’est rendu caution du principal et arrérage de ladite rente. La seconde, copie du contrat de mariage desdits seigneur et dame de Thillière passé devant ledit Dutartre et son confrère notaires à Paris ledit jour douze mars mil sept cent trente, par lequel ledit sieur de Cantobre a donné et assuré à ladite demoiselle de Jonzac, présent marquise de Thillières, vingt-cinq mil livres, savoir douze mil cinq cents livres de principal en rentes sur l’hôtel de ville et pareils douze mil cinq cents livres de principal en quittances du trésor royal portant rente à prendre dans les contrats et quittances de finance dudit sieur de Cantobre pour en jouir par lesdits seigneur  et dame de Thillière à commencer par le quartier qui courait au jour du décès dudit sieur de Cantobre qui s’en est réservé l’usufruit, à cause de quoi les grosses et originaux desdits contrat et quittance de finance lui sont restés en mains par forme de prêt. La troisième, extrait dudit contrat de mariage concernant ladite donation. La quatrième, une note sur une bande de papier qui parait écrite de la main du défunt contenant en mots, mettre ici l’indemnité par Monseur de Jonzac avec Monsieur Hénault de Cantobre pour son cautionnement de 2500# de rente donné par ledit sieur de Jonzac à Monsieur de Thillières par son contrat de mariage. Lesdites quatre pièces cotées et paraphées par première et dernière et inventoriées sur ladite note qui est la dernière pièce pour le tout par ledit Tessier notaire sous la cote DIX-HUIT.

Item l’original en parchemin de l’arrêt du parlement du trois septembre mil sept cent quinze contre les pères de la doctrine de la ville de Nant province de Languedoc appelant de plusieurs sentences des requêtes du palais à l’occasion de plusieurs droits qu’ils prétendaient sur la terre de Cantobre, qui a mis leurs appellations et ce dont a été appelé au néant, et a déclaré lesdits pères doctrinaires non recevables dans leurs appellations et donc leurs demandes, et les a condamnés en l’amende de soixante livres et en tous les dépens, ledit arrêt inventorié sous la cote DIX-NEUF.

Item trois pièces dont la première est l’original en parchemin d’une quittance de Messire Bertin trésorier des revenus casuels du premier juillet mil sept cent sept au nom de dame Jacqueline Guyot, veuve du sieur André Le Camus substitut du procureur du roi de l’arsenal de Paris, de cinq cents livres à laquelle elle a été taxée par le rôle arrêté au conseil le quatre janvier précédent pour jouir de trente-une livres cinq sols d’augmentation de gages des _ de la généralité d’Orléans, ladite quittance enregistrée au contrôle général des finances le onze août de la même année, et les deux autres sont certificats à cette occasion et quittances de deux sols pour livres de ladite finance, lesdites trois pièces cotées et paraphées par première et dernière et inventoriées sur la première pour le tout par ledit Tessier notaire sous la cote VINGT.

Item une liasse de treize pièces concernant la recette et dépense faite par ledit sieur de Montigny pour ledit sieur de Cantobre qui sont bordereaux arrêtés le seize avril mil sept cent trente, états et pièces justificatives d’iceux avec promesse, billet, acquittés, et une indemnité sous seing privé dudit sieur de Montigny pour raison d’un billet de dix mil livres fait par ledit sieur de Cantobre à Messire de Hameret, ladite indemnité du sept mai mil sept cent trente, lesdites pièces cotées et paraphées par première et dernière et inventoriées sur lesdites première et dernière pour le tout par ledit Tessier notaire sous la cote VINGT-UN.

Item une liasse de quarante-six pièces concernant l’office de payeur des rentes de l’hôtel de cette ville qui venait du sieur Lemarié vendu par ledit sieur de Saint Remy audit sieur de Cantobre dont l’exercice a été fait par ledit sieur Hénault de Montigny supprimé en mil sept cent dix-huit qui sont principalement le traité dudit office passé devant Benard notaire à Paris le sept juin mil sept cent dix-neuf, l’arrêt du conseil du quatre août suivant qui commet ledit sieur de Montigny à l’exercice dudit office, la déclaration sous seing privé dudit sieur de Montigny au profit dudit sieur de Cantobre déposé pour minute audit Benard notaire le dix-huit desdits mois et an, l’arrêt d’apurement des comptes dudit sieur de Montigny en la chambre des comptes du trente et un août mil sept cent vingt-huit. Toutes lesdites pièces cotées et paraphées par première et dernière et inventoriées sur celle ci-dessus datée et énoncée pour le tout par ledit Tessier notaire sous la cote VINGT-DEUX.

Item le compte relié en parchemin de l’exercice dudit sieur Hénault de Montigny pendant tout le temps qu’il a été payeur des rentes présenté à la chambre des comptes faisant mention en fin des arrêts qui en font le quitus, ledit compte inventorié sur le premier feuillet pour le tout sous la cote VINGT-TROIS.

Item une liasse de quarante-six pièces qui sont état et reconnaissance de Messire de Saint Remy du six mars mil sept cent quinze en conséquence du contrat fait entre lui et Messire Hénault de Cantobre ledit jour par-devant Marchand notaire, le double d’un bordereau fourni audit sieur de Cantobre par ledit sieur de Saint Remy, plusieurs cautionnements d’employés aux fermes générales dans les baux d’Isambert, Lambert, Cordier, et autres actes d’indemnités desdits cautionnements, lettres et pièces à la décharge de la succession dont il n’a été fait plus ample description à la réquisition des parties mais qui ont été cotées et paraphées par première et dernière et inventoriées sur les première et dernière pour le tout par ledit Tessier notaire sous la cote VINGT-QUATRE .

Item une liasse de trois pièces qui sont écrits pour changement d’appartement, états de meubles et comptes entre ledit sieur de Saint Remy et ledit sieur de Cantobre dont les parties n’ont désiré de descriptions plus particulières sauf leurs droits en conséquence, lesdites pièces ont été seulement cotées par première et dernière et inventoriées sur la dernière pour le tout sous la cote VINGT-CINQ.

Item une liasse de soixante-quatorze pièces qui sont quittance de papier de cinquantième deniers, capitation, d’ouvriers, de frais médecin apothicaires chirurgiens ou autres, toutes tendantes à la décharge de la succession, cotées et paraphées par première et dernière et inventoriées sur les première et dernière pour le tout par ledit Tessier notaire sous la cote VINGT-SIX.

Item une liasse de treize pièces qui sont acquittement des frais de l’inventaire de madame de Cantobre, quittance de cinquantième, d’ouvriers et autres, à la décharge de la succession dont il n’a pas été jugé être fait aune description particulière, cotées et paraphées par première et dernière et inventoriées sur lesdites première et dernière par ledit Tessier notaire sous la cote VINGT-SEPT.

Item une liasse de cent cinquante-trois pièces qui sont quittances de frais d’enterrement et de prière pour madame de Cantobre cotées et paraphées par première et dernière et inventoriées sur lesdites première et dernière par ledit Tessier notaire sous la cote VINGT-HUIT.

Item une liasse de quarante-deux pièces qui sont quittances particulières à la décharge de la succession, tant d’ouvriers que d’autres, cotées et paraphées par première et dernière et inventoriées sur lesdites première et dernière par ledit Tessier notaire sous la cote VINGT-NEUF.

item une liasse de trente-neuf pièces qui sont mémoires et quittances d’ouvrier et autres toutes tendantes à la décharge de la succession, cotées et paraphées par première et dernière et inventoriées sur lesdites première et dernière par ledit Tessier notaire sous la cote TRENTE.

Item une liasse de soixante-une pièces qui sont quittances d’ouvriers qui ont travaillé au Piple, communs avec ledit sieur de Saint Remy attendu que ladite terre est demeurée indivise entre ledit sieur de Cantobre et ledit sieur de Saint Remy par le partage de la succession de madame de Cantobre, inventorié au présent inventaire cote quatre, lesquelles quittances il n’a été fait aucune énonciation particulière mais elles ont été cotées et paraphées par première et dernière et inventoriées sur lesdites première et dernière par ledit Tessier notaire sous la cote TRENTE-UN.

Item une liasse de cent quatre pièces qui sont quittances pour façon de vignes, ouvrages, gages, frais de récolte et autrement, marchés, mémoires de bâtiments, quittances d’ouvrier et de marchands et autres, toutes cotées et paraphées par première et dernière et inventoriées sur lesdites première et dernière par ledit Tessier notaire sous la cote TRENTE-DEUX.

Item une liasse de soixante-six pièces qui sont indemnités sous seing privé du sept août mil sept cent quatorze par la dame Hénault, pour sa sœur dix-sept livres, projet d’acte, déclaration, comptes de tutelle de mademoiselle Vacherot nièce de madame de Cantobre du vingt mars mil sept cent un, quittances, copie de contrat de constitution, de garantie sous seing privé, indemnité, promesse, quittance d’ouvriers et autres, de capitation, qui n’ont demandé plus ample description, toutes cotées et paraphées par première et dernière et inventoriées sur lesdites première et dernière par ledit Tessier notaire sous la cote TRENTE-TROIS.

Ce fait après avoir vaqué jusqu’à six heures sonnées, tous les papiers inventoriés en la présente vacation ont été remis sous les scellés dudit sieur commissaire en la garde dudit sieur Rivière, et l’assignation pour la continuation du présent inventaire a été remise à demain mardi vingtième jour du présent mois de novembre mil sept cent trente-un.

Du mardi vingtième jour de novembre mil sept cent trente-un huit heures du matin, à la requête et présence desdites parties, le présent inventaire a été continué par les notaires soussignés ainsi qu’il suit.

Item un billet signé Hénault de trois cent vingt-cinq livres treize sols au profit du défunt daté à Paris le vingt août mil sept cent vingt-cinq, inventorié TRENTE-QUATRE.

Item une liasse de huit pièces concernant deux fondations, l’une en l’église de Poissy et l’autre en la paroisse Saint Paul à Paris, faites savoir celle de Poissy par Messire de Cantobre par contrat passé devant Marchand notaire à Paris le trente-un octobre mil sept cent quatorze, et celle de Saint Paul par la dame Hénault et ledit défunt par contrat passé devant Sanalette et Delatre notaires à Paris le vingt-deux juillet mil sept cent dix-huit, desquelles pièces il n’a été fait plus ample description à la réquisition des parties et de leur consentement mais ont été cotées et paraphées par première et dernière et inventoriées l’une comme l’autre sous la cote TRENTE-CINQ.

Item le journal dudit défunt sieur de Cantobre couvert de parchemin portant recette et dépense écrit jusqu’au trente-septième feuillet, commencé en l’année mil sept cent vingt-quatre et fini par un article en mai de taille de huit cent trente-une livres six deniers aux deux-tiers du verso du trente-septième feuillet, le tout de la main dudit défunt, tous les blancs barrés, ledit registre inventorié par ledit Tessier notaire au haut du recto du premier feuillet et au-dessous de l’écriture qui est sur le verso desdits trente-sept feuillets, sous la cote TRENTE-SIX.

Ce fait après avoir vaqué jusqu’à midi sonné tant à l’inventorié ci-dessus qu’à recoller partie des papiers du présent inventaire, tous les papiers inventoriés au présent inventaire ont été remis sous les scellés dudit sieur commissaire en la garde dudit sieur Rivière, et l’assignation pour la perfection duquel inventaire a été remise à ce jourd’hui deux heures de relevée, et ont signé sous les susdites protestations et défenses qui leur ont été réitérées.

Dudit jour mardi vingtième jour de novembre mil sept cent trente-un deux heures de relevée, à la requête et présence desdites parties, le présent inventaire a été continué par lesdits notaires ainsi qu’il suit.

Ce fait et après avoir achevé le recollement entier de tous les papiers du présent inventaire, que le tout s’est trouvé comme dessus et qu’il ne s’est plus rien trouvé à inventorier ni recoller, le contenu duquel inventaire a été laissé, savoir tous les meubles meublants, vaisselle d’argent, chevaux, équipages, linges, hardes, et tous les papiers à l’exception des cotes seizième, dix-septième et vingtième, audit sieur Hénault de Montigny en ladite qualité d’exécuteur testamentaire dudit sieur de Cantobre qui s’en est chargé comme dépositaire des biens de justice pour le tout représenter quand et à qui il appartiendra, et à l’égard desdites cotes seize, dix-sept et vint, elles ont été laissées audit sieur de Saint Remy comme concernant la propriété d’une petite maison rue Saint Antoine échue à lui et à ladite dame son épouse du chef d’elle par le partage de la succession de ladite dame de Cantobre sa mère et la succession de la dame Guyot tante de ladite dame de Saint Remy, à la charge par ledit sieur de Saint Remy ainsi qu’il s’oblige d’en aider qui et quand il appartiendra.

Et attendu qu’il y a dans le château du Piple quelques meubles et grains appartenant à ladite succession de peu de conséquences, qui ne méritent point les frais d’autre part, les parties ont consenti par ces présentes que le sieur Delahaye huissier priseur se transporte audit château du Piple pour faire l’état et prisés desdits meubles et grains en l’absence desdites parties et ensuite rapporter par lui ledit état, lequel de lui et dument contrôlé, à Tessier l’un des notaires soussignés pour le joindre à la présente minute et être transcrit en fin des expéditions du présent inventaire. Et ont signé sous les protestations et défenses des parties faites tant dans le cours du présent inventaire que sur le procès-verbal dudit commissaire qu’ils réitèrent.

Et ledit jour vingtième novembre mil sept cent trente-un est comparu ledit sieur Hénault de Montigny, lequel a reconnu que ledit Tessier notaire lui a remis au désir du procès-verbal fait en l’hôtel du lieutenant civil portant l’ouverture de testament de ladite dame de Cantobre daté et énoncé à l’intitulé dudit inventaire des autres parts, une expédition en papier de la fondation faite en l’église de Saint Paul devant Delatre notaire le vingt-deux juillet mil sept cent dix-huit, dont une pareille expédition est inventoriée audit inventaire sous la cote trente-cinq, de laquelle expédition trouvée dans l’enveloppe dudit testament ledit sieur de Montigny est contenu en décharge ledit Tessier notaire donne acte, fait et passé à Paris en l’étude dudit Tessier ledit jour et an et a signé.

Et le vingt-six novembre mil sept cent trente-un est comparu devant les notaires soussignés ledit sieur Charles Claude Delahaye huissier priseur demeurant rue des Barres paroisse Saint Germain, lequel a dit que suivant le consentement indiqué en la clôture de l’inventaire dudit sieur de Cantobre dont la teneur est des autres parts il s’est transporté au château du Piple paroisse de Boissy Saint Léger distant de Paris de quatre lieues le vingt-trois du présent mois à l’effet de faire l’état et prisée des meubles et grains qui y sont actuellement, en l’absence des parties intéressées en la succession dudit sieur de Cantobre, et qu’il a fait l’état et prisée contenant deux rôles et demi d’écriture rapporté par lui pour être joint à ces présentes ce qui a été fait à l’instant par ledit Tessier en présence de son confrère pour être transcrit en bas des expéditions dudit inventaire après qu’il a été observé que ledit sieur Delahaye a laissé le contenu dudit état en la garde et possession de Jean Pillon jardinier dudit de Cantobre demeurant au château, que ledit état est igné en bas dudit sieur Delahaye et dudit Jean Pillon, et qu’il a été contrôle à Paris par Piton ce jourd’hui, dont acte à Paris en l’étude ledit jour et an, et a signé.

L’an mil sept cent trente-un le vendredi vingt-troisième jour de novembre onze heures du matin, suivant le consentement porté par la vacation du vingtième du présent mois des scellés et clôture de l’inventaire des biens meubles fait par Maître Tessier et son confrère conseillers du roi notaires à Paris après le décès de François Alphonse Henault écuyer seigneur de Cantobre et du Piple ci-devant président trésorier de France général des finances en la généralité de Montauban, à la requête de Charles Joseph Henault de Montigny écuyer conseiller du roi trésorier payeur des rentes de l’hôtel de ville de Paris demeurant rue Saint Antoine paroisse Saint Paul, au nom et comme exécuteur des testaments et codicilles dudit défunt sieur Henault de Cantobre faits olographes les neuf décembre mil sept cent trente vingt août vingt et vingt-cinq juillet de la présente année mil sept cent trente-un déposés audit Tessier le vingt-sept dudit mois de juillet mil sept cent trente-un par monsieur le lieutenant civil, suivant le procès-verbal d’ouverture par lui fait en son hôtel desdits testament et codicilles du même jour et contrôlé à Paris le jour suivant, ledit sieur de Montigny nommé à ladite exécution testamentaire par le second codicille du vingt juillet mil sept cent trente-un, comme aussi institué légataire universel dudit sieur de Cantobre son oncle paternel par ledit testament du neuf décembre mil sept cent trente comme entier créancier de la succession dudit sieur de Cantobre.

De Jean Rémy Henault écuyer demeurant rue de Richelieu paroisse Saint Eustache habile à se dire en partie héritier pour un quart dudit sieur de Cantobre son frère, de dame Elizabeth Henault veuve de Pierre Leneveu de Beauval représentée par ledit inventaire daté au commencement du quatorze dudit présent mois par sieur Jean Tavernier des Tournelles bourgeois de Paris demeurant rue des Nonnains d’Hyères paroisse Saint Paul, au nom et comme procureur de la dame de Beauval fondé de la procuration spéciale à l’effet dudit inventaire passé devant ledit Maître Tessier et son confrère notaires à Paris le onze septembre dernier dont le brevet original est demeuré joint à la minute dudit inventaire, ladite dame de Beauval habile à se dire et porter héritière pour un quart dudit sieur de Cantobre son frère ou sa légataire particulière. De messire Charles Marie Henault de Montigny chevalier de l’ordre royal et militaire de Saint Louis lieutenant général de l’artillerie des provinces de Guyenne, Béarn, Navarre, Saintonge et pays d’Aunis, aussi représenté par ledit inventaire par Guy Nicolas Pichot de Poidevinière écuyer conseiller du roi trésorier payeur des rentes dudit hôtel de ville de Paris demeurant susdite rue Saint Antoine au nom et comme procureur dudit sieur chevalier Hénaul de Montigny père dudit sieur de Montigny payeur des rentes, fondé de sa procuration spéciale à l’effet dudit inventaire passée devant Lacoste et son confrère notaires à Bordeaux le vingt-deux août dernier et demeuré jointe à la minute dudit inventaire, ledit chevalier Hénault de Montigny habile à se dire et porter héritier pour un quart dudit sieur de Cantobre son frère, de Michel Surirey de Saint Remy écuyer conseiller du roi trésorier général des ponts et chaussées de France demeurant à Paris susdite rue Saint Antoine, de dame Elizabeth Surirey de Saint Remy veuve de Messire René Lemoyne seigneur de Margon aussi représentée par ledit inventaire par Messire Pierre de Vitry le Jeune procureur au Châtelet de Paris y demeurant rue des Singes paroisse Saint Gervais au nom et comme procureur de ladite dame Lemoyne fondé de sa procuration spéciale à l’effet dudit inventaire passée devant Pouget notaire royal résidant à Montblanc diocèse de Béziers le deux septembre dernier, l’original de ladite procuration aussi demeuré joint à la minute dudit inventaire. Ledit sieur Surirey de Saint Remy et ladite dame Lemoyne frères et sœurs habiles à se dire et porter héritiers conjointement pour le quart restant dudit sieur de Cantobre leur oncle maternel par représentation de défunte dame Hénault leur mère épouse de Pierre Surirey de Saint Remy lieutenant de l’Artillerie, et encore ledit sieur de Saint Remy créancier dudit sieur de Cantobre, aux protestations faites par lesdites parties tant par ledit inventaire que par le procès-verbal d’opposition et levée de scellés fait par Maître André François Le Clair conseiller du roi commissaire enquêteur examinateur audit Châtelet.

Je me suis, Charles Claude Delahaye huissier commissaire priseur au Châtelet de Paris demeurant rue des Barres paroisse Saint Gervais soussigné, transporté au château du Piple paroisse de Boissy Saint Léger distant de Paris de quatre lieues dont je suis parti ce jourd’hui sept heures du matin à l’effet de procéder à a prisée des biens meubles et effets appartenant à la succession dudit défunt Hénault de Cantobre où étant arrivé sur les onze heures du matin j’ai procédé à la dite prisée desdits biens meubles aux formes de deniers, suivant et ainsi qu’il ensuit et au fur et à mesure qu’ils m’ont été présentés par Jean Pillon jardinier dudit défunt sieur de Cantobre demeurant audit château du Piple, et a ledit Pillon avec moi huissier signé.

Dans une chambre au premier ayant vue sur le parterre à droite de la grande salle appelée la chambre jaune.

Premièrement une couchette à bas piliers de bois de chêne de quatre pieds et demi de large garnie de son enfonçure, paillasse, deux matelas de laine dont un couvert de futaine blanche et l’autre de même futaine et l’autre de toile à carreaux, un lit et un traversin de coutil rempli de plumes, une couverture de laine blanche, deux bonnes grâces, chantourné dossier, garniture d’impériale, et une courtepointe de satin rayé blanc et vert, pentes en soubassement de taffetas blanc à petites fleurs de soie et de la housse dudit lit de calmande rayée rouge et blanc, prisé cent soixante livres. 160

Item six fauteuils de bois de noyer à la parisienne garnis de crin couverts de tapisserie à l’aiguille, prisés ensemble la somme de soixante-douze livres. 72

Item six autres fauteuils de bois de noyer à la parisienne garnis de bourre et crin couverts de toile verte avec leurs housses de toile de coton à fleurs, prisés ensemble la somme de vingt-quatre livres. 24

Item une commode de bois de noyer, prisé vingt livres. 20

Dans une autre chambre à gauche de ladite salle ayant même vue.

Item cinq pieds de tapisserie de haute lisse représentant des personnages et chasses contenant dix-sept aunes ou environ de cours sur trois aunes et demi de haut doublée par bandes de toile grise, prisée la somme de cent cinq livres. 105

                Dans une garde-robe attenant la chambre où couchait ledit défunt sieur de Cantobre ayant vue sur la cour

Item une moyenne armoire à deux battants de bois de noyer fermant à clef, prisé la somme de seize livres. 16

Item un fusil fait à Paris par Sonchal aux armes dudit défunt de Cantobre, prisé la somme de vingt livres. 20

Dans une chambre au deuxième à gauche de l’escalier ayant vue sur le parterre

Item quatre pieds de tapisserie de satinade rayée très usée contenant douze aunes ou environ de cours, prisé la somme de trente livres. 30

Dans une petite chambre à côté

Item une petite couchette à bas piliers de bois de noyer d’environ trois pieds de large garnie de son enfonçure paillasse, deux matelas de laine couverts de futaine blanche et toile à carreaux, un lit et un traversin de coutil rempli de plumes, une couverture de laine blanche, deux bonnes grâces, dossier chantourné, ciel, pentes, soubassements et courtepointe de toile de coton à fleurs et deux petites bonnes grâces de taffetas vert, prisé la somme de quatre-vingts livres. 80

Item trois petites chaises de bois de noyer couvertes de vieille tapisserie, prisé ensemble huit livres.

Dans un office par bas

Item deux cents bouteilles de gros verre vides, prisé ensemble la somme de vingt livres. 20

Dans le bucher attenant la cuisine

Item une corde et demie de bois, prisé la somme de deux livres. 2

Dans un cellier

Item dix-huit demi-queues de vin du cru dudit Boissy tant blanc que rouge, prisé ensemble la somme de quatre cent dix-huit livres. 418

Dans la grange

Item trois cent quatre-vingt-une gerbes de seigle qui pourront rendre quand ils seront battus onze septiers, prisés ensemble compris les pailles la somme de quatre-vingt-seize livres. 96

Item trois cent quatre-vingt-onze gerbes d’avoine qui pourront rendre dix septiers quand ils seront battus, prisés ensemble compris les pailles la somme de cent soixante livres. 160

Item cent soixante-dix-huit gerbes de blé froment qui pourront rendre quand elles seront battues cinq septiers, prisés ensemble et compris aussi les pailles la somme de soixante-quatre livres. 64

Et ne s’est plus rien trouvé de meubles ni effets à comprendre dans le présent procès-verbal de prisée, tout le contenu audit présent procès-verbal de prisée est demeuré en la garde et possession dudit Jean Pillon jardinier qui s’est volontairement de tous les dits biens meubles et effets rendu gardien et a promis les représenter toute fois et quand que requis en sera comme dépositaire de biens de justice. Ce fait et après avoir vaqué à tout ce que dessus jusqu’à quatre heures de relevée sonnée, et a ledit Jean Pillon avec moi huissier signé.

 

[1] soie noire croisée d’une grande finesse, sorte de popeline, fabriquée et utilisée surtout pour le deuil.

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