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Mariage d'Antoine François du MEYNET et Marie CLERIN

Y//231 - fol. 70

Contrat de mariage d’Antoine François du Meynet et Marie Clérin

19 mars 1675

Par devant nous conseillers du roi notaires gardenotes de Sa Majesté au Châtelet de Paris soussignés furent présents en leur personne messire Antoine François Dumeynet conseiller du roi Contrôleur ordinaire des guerres en Languedoc et généralité de Toulouse demeurant à Paris rue Quincampoix paroisse Saint-Nicolas-des-champs pour lui et en son nom d’une part, et damoiselle Marie Clérin veuve de messire Nicolas Le Tellier vivant bourgeois de Paris y demeurant rue de Beau Treille paroisse Saint-Paul aussi pour elle et en son nom d’autre part, lesquelles parties en la présence et par l’avis de leurs parents et amis ci-après nommés, savoir de la part dudit sieur Dumeynet de Antoine François Dumeynet son père, dame Marie Fraguier veuve de feu messire Georges d’Escoubleau de Sourdis 1 chevalier marquis dudit Sourdis, messire Jean Baptiste Vertot 2, Amédé de Cremeaux 3 chevalier marquis d'Entragues commandant général pour le roi en Bourgogne et gouverneur de la ville de Mâcon, messire Antoine Le Féron conseiller du roi en sa Cour des aides à Paris, messire Philippe Le Vasseur avocat en Parlement, et Antoine François Condon avocat en Parlement et Antoine François Condon bourgeois de Paris, tous parents et amis dudit sieur Dumeynet, et de la part de ladite damoiselle Marie Clérin de Messire André Hameau prêtre docteur de ladite maison et société de Sorbonne, curé de l’église et paroisse Saint-Paul, conseiller du roi en sa cour de Parlement, messire Perchal aussi prêtre docteur en théologie et vicaire de ladite église et paroisse Saint-Paul, damoiselle Geneviève Clérin, fille, sœur de ladite damoiselle Clérin, damoiselle Anne Clérin, aussi fille, sa tante, messire Henry Fleury avocat en Parlement, cousin, damoiselle Elisabeth Marin femme de Jacques de Guyot écuyer sieur de Saint Relle, cousine maternelle, Thomas Lefebvre sieur du Val, allié, dame Marie de Lionne veuve de messire Charles Amelot vivant chevalier seigneur de Gournay, Brunelles et autres lieux, conseiller du roi en ses conseils, maître des requêtes ordinaires de son hôtel et président en son grand conseil, messire Michel Amelot conseiller au Parlement son fils, Roger de Pilon écuyer, Messire Jean Baptiste Pecou avocat en Parlement, Michel de La Vigne conseiller et médecin ordinaire du roi et docteur régent en la faculté de médecine de Paris, Françoise Delimbourg veuve de Mathurin Charon (ou Le Haron?) vivant vendeur et contrôleur de vin à Paris, et de Claude Charon de même qualité son fils, amis de ladite demoiselle Marie Clérin, reconnaissent et confessent avoir fait et faire entre eux de bonne foi contrat de mariage accords et conventions sui ensuivent,

c’est à savoir que lesdits Antoine François Dumeynet et damoiselle Marie Clérin s’étant promis et promettant prendre l’un l’autre par nom et loi de mariage, et icelui mariage faire célébrer solennellement par et en face de notre mère sainte Eglise dans le plus bref temps que faire se pourra, et que sera avisé et délibéré entre eux et leurs dits parents et amis [...] sainte église en consentement et accord d’icelle, pour être lesdits sieur et damoiselle futurs époux communs en effets ils seront unis et communs en tous biens meubles et conquêts immeubles suivant la coutume de Paris au désir de laquelle le présent article sera réglé, encore que lesdits sieur et damoiselle futurs époux fassent leur demeure et des acquisitions en d’autres coutumes contraires, auxquelles dites coutumes lois aussi contraires ils ont expressément dérogé et renoncé, ne seront néanmoins tenus des dettes l’un de l’autre créées avant ledit mariage et si aucunes elles seront payées et acquittées sur les biens de celui du côté duquel elles seront procédées. Ledit sieur futur époux prend ladite damoiselle future épouse aux biens et droits à elle appartenant comme étant en rentes sur particuliers, argent comptant, meubles meublants, vaisselle d’argent et pierres, le tout de valeur de la somme de dix huit mil livres tournois qu’elle [...] apporte audit sieur son futur époux dans ce jour et outre qu'elle a le douaire viager [...] et droit de jouir sur les [...] et succession dudit feu sieur son mari. Desquels biens de ladite damoiselle future épouse il entrera en ladite communauté la somme de sept mil livres Tournois et le surplus sera et demeurera propre à ladite damoiselle future épouse, et aux siens de son côté en ligne, ensemble tout ce qui pendant ledit mariage lui sera advenu et échu par succession donation ou autrement comme aussi il sera fait dans le même jour une estimation [...] desdits futurs époux de tous biens meubles meublants vaisselle d’argent, pierres et tableaux, [...], obligations, argent comptant, monnaie réelle, rentes, gages  d’office [...] fermages à échéance et appartenant à ladite dame future épouse. Desquels biens en entrera dans ladite communauté pareille somme de sept mil livres et le surplus en sera de toutes les rentes constituées sur particuliers et sur la ville, office, maisons et héritages dont il jouit à présent, et tout ce qui lui pourra échoir ci-après par succession donnation ou autrement lui sera et demeurera propre aux siens de son côté en ligne, ledit sieur futur époux a doué et doue ladite damoiselle future épouse de la somme de cinq cents livres tournois de rente viagère par chacun an de douaire préfix dont elle jouira sa vie durant suivant ladite coutume de Paris, au cas n’y ai aucuns enfants vivant lors de la dissolution dudit futur mariage et si il y en aurait ledit douaire sera seulement de quatre cents livres aussi de rente de laquelle sera saisie du jour qu’il aura lieu sur tous lesdits biens dudit futur époux, le survivant desdits futurs époux prendra par préciput des biens de ladite communauté tels que voudra choisir jusqu’à la somme de douze cents livres suivant la prisée de l’inventaire sans crue et ladite somme en deniers au choix dudit survivant, advenant la dissolution dudit futur mariage sera au choix de ladite damoiselle future épouse et des enfants qui naitront d’icelui accepter ladite communauté ou y renoncer et en cas de renonciation reprendre ce que ladite damoiselle future épouse aura apporté audit sieur futur époux et tout ce qui lui sera donné et échu par succession donation ou autrement, même ladite damoiselle future épouse survivant sesdits douaire et préciput ci-dessus, le tout franchement et quittement sans être tenue d’aucunes dettes ni hypothèques de ladite communauté  encore qu’elle y eut parlé s’y fut obligée ou y eut été condamnée dont il seront indemnisés par et sur les biens dudit sieur futur époux qui y demeureront obligés et hypothéqués  de ce jourd’hui. Si pendant ledit mariage il est vendu ou aliéné quelque héritages rentes ou autres biens ci-dessus étant en propre de l’un des conjoints, le remploi en sera fait en rentes ou héritages de pareille valeur qui sera ensemble même de propre que ceux aliénés ou rachetés, et où ledit remploi aurait été fait au jour de la dissolution les deniers seront repris sur ladite communauté, et où ils ne suffiront à l’égard de ladite damoiselle future ce qui s’en défaudra sera repris sur les propres et autres biens dudit futur époux, en outre en faveur dudit mariage et pour la bonne amitié que lesdits sieur et damoiselle futurs époux se portent ils se sont fait et font par ces présentes don entre vifs et [...] et en la meilleure forme que peuvent l’un à l’autre et au survivant d’eux deux [...] par eux de tous et chacuns leurs demeureront et [...] qui pourront ci-après appartenir au prédécédé à cause et pour raison de ladite communauté même, et pour jouir de ladite somme de sept mil livres tournois qui est entrée en ameublissement d'icelle, ne se rservant que les biens d’eux ci-dessus stipulés propres pour en faire et disposer à leur volonté suivant l’usage de droit sera dérogeant à ladite coutume de Paris et autres à ce contraire. Desquels biens procédant de ladite communauté et ameublissement d’icelle ledit survivant pourra former et disposer comme de choses à lui appartenant  [...] et a ses hoirs et ayant cause pourvu toutefois que lors de la dissolution dudit mariage il n’y ait aucuns enfants ou enfants [...]  d’icelui vivant [...] ou [...] professent [...] accord entre lesdites parties, lesquelles pour faire insinuer ces présentes partout où besoin sera dans les quatre mois suivant l’ordinaire font et constituent leur procureur le porteur des présentes auquel Ils donnent pouvoir d’en requérir acte [...] Promettant etc. chacun en droit soi, et renonçant. Fait et passé à Paris en la maison de ladite damoiselle future épouse [...] demeurant rue de Beau Treille paroisse Saint-Paul

L’an 1675 le 19e jour de mars après midi et ont signé

 

[1] Contrôleur-Général de l’Extraordinaire des Guerres & de la Cavalerie Légère

[2] L'abbé Jean-Baptiste Michel René de Vertot (1655-1735) était un historien français et membre de l'Académie française

[3] Maréchal des Camps & Armées du Roi -  Famille du Forez.

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