AN - minutier central - étude XCVIII liasse 246
4 avril 1673
Furent presens François Suriré, vallet de chambre de Messire Louis d’Argouges, chevalier de Rasne, capitaine au regiment des Gardes, demeurant en l’hostel dudit sieur, rue Dauphine, paroisse Sainct André des Arts, fils de deffunct Pierre Surirré vivant laboureur, demeurant en la paroisse de sainct Remy pres Falaise en Normandie et de Margueritte Le Baillif, sa femme, a present sa veuve, ses père et mere, a laquelle veuve sa mere il dit avoir communiqué le mariage cy apres contracté et qu’elle en est consentente, pour luy et en son nom, d’une part, et Jeanne Mauvoisin, majeure usante de ses biens et droicts, fille de deffuncts Simon Mauvoisin, vivant laboureur, demeurant en la paroisse de Gagenville près Mantes en la province de Normandie, et de Jeanne Labondeinse, ses père et mere, aussi pour elle et en son nom d’aultre part,
Lesquelles parties, en la presence, de ladvis et consentement de haute et puissante dame Magdelaine Barthellemy, veuve de haut et puissant seigneur Messire Henry d’Argouges, chevalier seigneur marquis de Rasne, Fleury et autres lieux, conseiller du roy en ses conseils, bailly et gouverneur des ville et chasteau d’Alençon, dudit Messire Louis d’Argouges, chevalier de Rasne, capitaine au regiment des Gardes du roy, de dame Anne Raveau, espouse de Monsieur de Plemont, Tresorier de France, de dame Catherine Hauteman, veuve de Messire Philippe Hautemann, chevalier seigneur de Morfontaine, et de Pierre Suriré, commis de Monsieur Destouches, cousin issu de germain dudit François Suriré, et, de la part de ladicte Jeanne Mauvoisin, de dame Genevieve de Montchal, veuve de Messire Jacques d’argouges, chevalier seigneur de Montcarville et autreslieux, Messire […] d’Argouges, son fils, chevalier seigneur desdicts lieux, Messire Guillaume Lambert, conseiller du roy et maistre ordinaire en sa chambre des comptes, dame Marie de Montchal, son espouse, et damoiselle Louise Marie Crespin et Messire Nicolas Chevalier, seigneur de Vaumontel
Ont vollontairement fait convenu et accordé entre elles les traicté de mariage, accords et conventions matrimonalles qui ensuivent, c’est assavoir que lesdicts Suriré et Jeanne Mauvoisin se sont promis prendre l’un d’eux l’autre par nom et loy de mariage et icelluy faire sollemniser en face de nostre mere Saincte Esglise et soubs la license d’icelle dans le plus bref temps que faire se pourra et qu’il sera advisé et delliberé entr’eux et leurdicts parens et amis, pour estre les futurs espoux uns et commungs en tous biens meubles et conques immeubles, suivant et au desir de la coustume de Paris.
Ne seront neanmoings tenus des debts et hipotecques l’un de l’autre faictes et créées avant leur mariage, ains, sy aucunes y a, seront payées et acquittées par celuy qui les aura factes et sur son bien, sans que celuy de l’autre en soit tenu.
En faveur duquel mariage ladte future espouse a apporté audit futur espoux, qui d’elle confesse avoir eu et reçeu, la somme de deux mil livres, scavoir seize cens livres en deniers comptans et quatre cens livres en habits, linges et hardes a usage de ladicte future espouse, le tout provenant de son gain, espargne et bon mesnage, dont ledit futur espoux est content ; de laquelle somme de deux mil livres huit cent livres entreront en ladicte communaulté et le surplus demeurera propre a ladite future espouse et a ses enfans . Partant, ledit futur espoux a doüé et doüe ladite future espouse de sept cens cinquante livres en douaire prefix pour une fois payer en cas qu’il n’y ayt point d’enfans, et, où il y en auroit, ledit douaire demeurera reduit a la somme de quatre cens livres dont ladite future espouse jouira suivant et au desir de la coustume de Paris.