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Testament de Marie Louise Du Meynet 1787

ARCHIVES NATIONALES
CXII, 810B

23 Novembre 1787

Dépôt du testament olographe de Madame de Surirey de St Remy
Ce testament a été insinué à Paris par Laqué le 27 février 1788

L’an mil sept cent quatre-vingt sept le vingt trois novembre heure de midy, en notre Hôtel, pardevant Nous Denis-François ANGRAN DALLERAY, Chevalier, Comte des Maillis, Seigneur de Bazoches, Condé, Sainte-Libiere, & autres lieux, Seigneur Patron de Vaugirard lez Paris, Conseiller du Roi en ses Conseils, Honoraire en sa Cour de Parlement, ancien Procureur-Général de Sa Majesté en son Grand-Conseil, Lieutenant-Civil de la Ville, Prévôté & Vicomté de Paris, est comparu Me René François Fourcault de Pavant Conseiller du Roy Notaire au Châtelet de Paris et y demeurantrue Sainte Croix de la Bretonnière paroisse Saint Merry, lequel nous a dit qu’au nombre des paquets cachetés confiés à M.tre Le Gras son predecesseur il s’en est trouvé un de Dame Marie Louise Dumeynet veuve de Louis Michel Surirey de St Remy Ecuyer ancien Receveur General des Finances en Dauphiné et attendu le decès de la ditte Dame arrivé le jour d’hier sur les six heures de soir environ, nous a ledit Me Fourcault de Pavant requis de faire ouverture dudit paquet, et a signé à la minute.
Desquels comparution et dire nous avons donné acte comme aussi de la representation à nous presentement faite dudit paquet que nous avons trouvé couvert d’une envelope de papier fermée d’un côté par un cachet en cire d’Espagne noire et ayant de l’autre côté une inscription en ces mots : Ceci est mon testament, audessous desquels est la signature Dumeynet de Surirey. Avons coupé deux côtés de l’envelope, laissant le cachet sain et entier et avons trouvé renfermé sous laditte envelope une feuille de papier ecrite sur la premiere page seulement, laditte page contenant vingt cinq lignes commençant par : à Paris le vingt quatre mars mil sept cent quatre vingt sept et finissant par : fait à Paris ce vingt quatre mars mil sept cent quatre vingt sept et au dessous des dittes vingt cinq lignes avons observé la signature M.L. Dumeynet DeSurirey le tout ecrit sans rature , surcharge ny interligne. Avons bâtonné tous les blancs de laditte page et de laditte envelope, les avons signé et paraphé et avons remis le tout audit Me Fourcault de Pavant qui s’en est chargé pour le garder au nombre de ses minutes et en delivrer des expeditions à qui il appartiendra et a ledit Me Fourcault de Pavant signé avec nous à la minute des presentes. /. que ledit Me Legras a remis ce paquet au comparant ./.
Vue signé et un mot Raÿés nuls./.
Angran

« Cecy est mon testament
A paris le vingt quatre mars mil sept cent quatre vingt sept

Au nom du père et du fils et du St esprit ainsi soit il
Seigneur je remets mon ame entre vos mains
je desire etre enterree avec toute la modestie chrétienne je veux qu on ne menssevelisse que douze heures apres ma mort et qu on ne m enterre qu au bout de quarante huit heures bien révolües
je donne et legue aux pauvres de ma paroisse trois cent livres une fois payés par les mains de mon curé
je donne et legue a la nommée Antoinette Morestin ma femme de chambre en cas quelle soit encore a mon service quatre cent livres de rentes viageres sa vie durant sans aucunes retenues quelquonque
je donne et legue au nommé Joseph Laiguillon autrement dit Bayeux anciennement mon laquais trois cent livres de rente viageres sa vie durant sans aucunes retenues quelquonque
je donne et legue au nommé Poirier autrement dit Lajeunesse mon laquais deux mille livre une fois payés en cas qu’il soit encore a mon service
je donne  et legue au nommé Grenier mon coché douze cent livres une fois payez en cas qu’il soit encore a mon service
je veux que mes rentiers viagers touchent par eux meme les arrerages de leurs rentes et que pour cet effet il leurs soit délegués des Contrats sur la ville ou autre fonds pour former les sept cent livres de rente viageres
je constitue monsieur Legras payeur des rentes et le fait mon executeur testamentaire en le priant de vouloir bien accepter vingt cinq louis comme une faible marque de ma reconnoissance de ses soins a executer mes dernieres volontes
fait a paris ce vingt quatre mars mil sept cent quatre vingt sept
 ML Dumeynet de Surirey »

Signé et paraphé, aududit de notre procès-verbal et ordonnance de ce jourd’huÿ vingt trois novembre mil sept cent quatre vingt sept.
Angran
quatre mots raÿés nuls

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