Situation du Corps-Royal de l'artillerie au début du XVIII° siècle: à cette époque, le Corps de l'artillerie était composé du grand-maître (le duc de Maine dernier titulaire : 1710-1755), de 60 lieutenants du grand-maître (rang d'officiers généraux ou supérieurs), de 60 commissaires provinciaux (rang de capitaines en premier), de 60 commissaires extraordinaires et capitaines de charrois et de 80 canonniers ou bombardiers brevetés et officiers-pointeurs (rang de lieutenants) attachés aux places, aux manufactures ou aux écoles d'artillerie. C'était un corps d'officiers sans troupe, plus instruits en général que la moyenne des officiers de troupe. Ils s'étaient rendus si utiles à tous les besoins particuliers du service de l'arme que Vauban avait obtenu pour eux (1693) des grades réels, au lieu de l'ancienne assimilation, et la faculté de devenir officiers généraux d'infanterie.
- Chevalier de Saint louis
André Louis SURIREY de SAINT REMY (1711-1736)
Pierre-Louis de SURIREY de SAINT REMY (1733-1790)
Pierre Louis est présent le 1er août 1759 à la bataille de MINDEN au sein de la compagnie de bombardiers de la brigade d'Artillerie de Mouy, sombre défaite qui parachève l'échec français de la Guerre de Sept ans, comme en témoigne un petit croquis conservé dans les archives familiales. Il est encore officier d'artillerie mais son futur corps des Grenadiers de France participe également à la bataille.
Lors de la bataille, l'armée française qui regroupait alors l'élite des ses régiments aux ordres du Maréchal de CONTADES perdit entre 7 et 10 000 hommes. Dans le dispositif, la brigade des Grenadiers Royaux et des Grenadiers de France (8 bataillons)appartient au corps du Maréchal de BROGLIE et, au matin de la bataille, occupe la première ligne déployée sous les remparts nords de MINDEN. C'est d'ailleurs cette première ligne d'infanterie située au nord qui engage en premier la bataille face aux prussiens vers 5H00 du matin:
Croquis réalisé par PierreLouis au début de la bataille de Minden
On trouve une autre trace du passage de Pierre Louis dans les grenadiers de France, plus amusante celle-là, dans un extrait des mémoires de DURIVAL, Lieutenant Général de police de Nancy, reproduit par Charles Pfister dans son "Histoire de Nancy" (Vol. 3 p.631):
"les officiers de la garnison qui étaient les principaux abonnés, prenaient souvent parti, avec véhémence, pour telle ou telle danseuse, et l'un d'eux, le 1er mars 1764, réclama avec une grande vivacité une représentation à bénéfice en faveur de mademoiselle Fossonnier, 1ère étoile; il fallut l'intervention énergique du colonel et toute la souplesse du Lieutenant général Durival pour calmer le différend qui en résulta entre M.M. les officiers et M.M. les comédiens."
En note: "M. de Surirey, capitaine aux Grenadiers de France, soufleta à ce propos le sieur Frédéric, maître de ballet."
* Corps créé le 15 février 1749 (N°40 dans l'Infanterie) avec les compagnies de grenadier des bataillons réformés en vue de constituer un corps d'élite.
Hippolyte de SURIREY de SAINT REMY (1777-1847)
Jean Pierre Théodore Baron de WACQUANT GEOZELLES
officier dans l'armée impériale d'Autriche
Extrait de "Biographie Luxembourgeoise: histoire des hommes distingués originaires de ce pays considéré à l'époque de sa plus grande étendue, ou qui se sont rendus remarquables pendant le séjour qu'ils y ont fait" de Auguste Neyen, publié par Bruck, 1861:
"Feldzeugmeister conseiller intime de l’empereur d’Autriche et son chambellan propriétaire du 62e régiment d’infanterie né à Briey le 17 mai 1754 appartenait à une famille luxembourgeoise qui fut anoblie par patentes de Charles II, roi d'Espagne, en date de Madrid, le 27 septembre 1658, en faveur de Jean-Baptiste Wacquant et de ses deux frères , Jean et Philippe-François, avec CONTINUATION du port des armoiries dont leurs ancêtres avaient usé, c'est-à-dire : d'argent, écartelé, aux 1 et 4 à une fasce de gueules ; aux 2 et 3 un lion d'azur armé, langue et couronné d'or, sortant d'une montagne d'or. Cimier, le lion de l'écu. Bourrelet et hachements d'argent et de gueules. Ces lettres furent confirmées et au besoin renouvelées par patentes en date du 2 novembre 1671 en faveur de la veuve de Jean-Baptiste Wacquant.
Nous donnerons à la suite de la Biographie du personnage qui nous occupera dans cet article une courte notice sur les personnages marquants appartenant à la famille de Wacquant qui, d'origine luxembourgeoise à l'époque de son anoblissement, s'est plus tard habituée en partie dans le Luxembourg devenu français depuis la paix des Pyrénées.
Dès sa plus tendre jeunesse Jean-Pierre- Théodore de Wacquant montra une propension décidée pour la carrière à laquelle il resta pendant toute sa vie attaché de corps et d'âme. Dès le mois de septembre 1771 , c'est-à-dire à l'âge de dix-sept ans il entra comme cadet dans le corps d'artillerie à l'armée des Pays-Bas , dans laquelle il ne tarda pas à montrer son aptitude sous le lieulenant-feldmaréchal comte Ferraris. En juillet 1779 il fut nommé sous-lieutenant des mineurs et quelques années plus tard lieutenant du génie : dans ce grade il fut employé à la construction de la forteresse de Theresienstadt. La guerre contre les Turcs procura à de Wacquant la première occasion de montrer son courage et son sang-froid. Après s'être d'abord distingué au siège de Schabacz, il fut à celui de Belgrade désigné capitaine hors de tour. L'éruption de la guerre de la révolution appela de Wacquant sur une autre scène. En février 1793 il fut, pour ses connaissances multipliées, transféré en qualité de capitaine dans l'état-major-général et pendant le mois de mai nommé major-adjudant du prince de Saxe-Cobourg. Dans ce grade il conduisit une partie des travaux du siège de Valenciennes pendant lequel il eut plus d'une fois l'occasion de se distinguer. Au mois d'août 1795 il devint lieutenant-colonel d'état-major du corps d'armée Wurmser. Le 29 octobre de la même année, à l'assaut commandé par celui-ci des retranchements du Galgenberg près de Mannheim, il réussit avec le bataillon des grenadiers Bydeskuty à pousser jusque dans la redoute de Neckar où il encloua dix-huit canons, de manière que déjà pendant la même nuit les assiégeants purent commencer le bombardement de la place de ce côté. Pour ce fait d'armes le duc de Wurtemberg lui conféra la croix de commandeur de son ordre militaire Pour le Mérite. De Wacquant ne cessa pas de prendre part à tous les événements de l'armée d'Allemagne. Après avoir été nommé commandant des forteresses de Wurzbourg et d'Ingolstadt, il devint en septembre 1800 commandant en chef de Burghausen et obtint la suivante le commandement du régiment-infanterie Gemmingen qui fut plus tard dénommé du Baron Reiscbach, № 21 . Pendant la campagne de 1805 il se distingua le 5 décembre au combat de Stecken, à la suite duquel les Français furent obligés d'abandonner Inglau. Après la conclusion de l'armistice il fut chargé de fixer la démarcation entre Tabor et Linz ; et lorsque les Français avec les Bavarois se permirent toutes sortes d'excès tant en Bohême qu'en Autriche, il fut député vers l'empereur Napoléon 1er à Munich, pour lui faire à cette occasion des représentations pressantes. Après l'évacuation de Braunau par les Français, évacuation qui avait été décidée par voie diplomatique, de Wacquant qui avait été nommé général-major en avril 1807, fut dépêché au mois de novembre de la même année pour recevoir la forteresse des mains du commissaire impérial français, nommé Otton ; et cette commission il la remplit à la grande satisfaction de son souverain. Au commencement de la campagne de 1809, de Wacquant obtint une brigade du premier corps d'armée du comte de Bellegarde , général de la cavalerie , et prit part avec elle à tous les combats qui furent livrés en Bavière. A la bataille d'Aspern, le 21 mai, au soir, à la tête de sa brigade, portant la bannière du régiment Vogelsang, aujourd'hui Kinsky, N° 47, au cri de : Suivez-moi camarades, il pénétra dans cette ville qui était occupée par une garnison française de douze mille hommes et l'arracha à l'ennemi malgré toute une nuit de combat. Pendant cette action il eut trois chevaux tués sous lui. Pour ce trait de bravoure il fut, sur le champ de bataille même , honoré le 24 mai de la croix de chevalier de l'ordre de Marie-Thérèse. A la bataille de Wagram il perdit également deux chevaux. A la paix, de Wacquant fut nommé commissaire pour la remise de Salzbourg et de Berchtesgaden. Il venait à peine de terminer cette affaire lorsqu'il fut envoyé faire la remise de la Galicie orientale à la Saxe et du cercle de Tarnopol à la Russie. L'empereur François voulant récompenser les mérites transcendants de de Wacquant qui avait été, dès le mois d'août 1809, nommé Lieutenant-Feldmaréchal, lui octroya en mars 1810 la propriété du 62e régiment d'infanterie ainsi que des lettres de Baron. Pendant la campagne de 1813 il fut envoyé comme commissaire militaire au quartier-général des princes alliés , et assista en cette qualité aux batailles de Dresde, Kulm et Leipsic. Lorsque en décembre les relations des alliés avec le Wurtemberg demandaient à Stuttgart la présence d'un plénipotentiaire énergique, de Wacquant y fut député avec des pouvoirs extraordinaires ; et sur la menace de faire occuper militairement le pays par l'armée de réserve du Grand-Duc Constantin , il réussit à procurer dès le lendemain la retraite des troupes royales qui avait été refusée jusque-là. Il fit ensuite la campagne de France à la suite de son souverain. Après la conclusion de la paix il obtint de nouveau la commission de régulariser la frontière contre la France, depuis l'embouchure du Var jusqu'à la Moselle. Il était occupé à ce travail lorsque le retour inopiné de Napoléon 1er de l'île d'Elbe vint le surprendre. L'empereur d'Autriche lui conféra sur ces entrefaites le gouvernement de l'importante forteresse de Mayence, qu'au mois d'avril 1815 il remit à l'archiduc Charles. Appelé au quartier-général des puissances alliées il y obtint pour ses nouveaux services l'ordre de St. Etienne. Au mois de juin il fut chargé du blocus de Strasbourg. Lorsqu'à la suite de la bataille de Waterloo la paix générale eut été faite il conclut avec le général Rapp un armistice sur le Rhin supérieur. Au mois de septembre de la même année l'empereur d'Autriche le nomma conseiller intime effectif, et le députa peu de temps après à Munich pour aplanir les difficultés qui étaient surgies entre les cours d'Autriche et de Bavière au sujet des provinces que celte dernière devait abandonner à la première : il parvint par d'adroites négociations à les faire disparaître à l'amiable ainsi qu'à mettre à exécution le traité du 14 avril. Ce succès lui valut l'ordre de la couronne de fer de lère classe. En septembre de la même année encore il fut nommé envoyé extraordinaire à Casscl où il resta jusqu'en 1821. A son rappel de ce poste il fut désigné commandant de la division militaire de Troppau.
De Wacquant dont la santé avait eu beaucoup à souffrir pendant un service militaire actif d'un demi-siècle, fit alors des démarches pour obtenir la retraite qu'il avait si bien méritée, et qui lui fut accordée. Il se rendit à Vienne où, malgré son état de non-activité il avait donné très souvent ses soins au bien de l'Etat en remplissant à plusieurs reprises les fonctions de président près le tribunal d'appel militaire, lorsqu'en 1833 après la retraite du Feldmaréchal Baron Lattermann l'empereur le nomma Président effectif de cette cour supérieure de justice. De son côté, l'empereur Ferdinand, peu après son inauguration , le désigna Feldzeugmeister. Il occupa le fauteuil de président de la Cour suprême militaire jusqu'en 1839 où son âge de 85 ans le força de nouveau à demander définitivement sa pension.
De Wacquant avait pendant 56 ans servi l'Etat avec loyauté et distinction tant comme militaire que comme diplomate ; et ces services avaient été reconnus en dernier lieu par sa promotion à la grande croix de l’ordre de Leopold, lorsqu'il mourut le 18 mars 1844, à l'âge de quatre-vingt-dix ans moins deux mois. A ses obsèques son cercueil était orné de la grand -croix de l'ordre de Leopold, de la décoration de Marie-Thérèse, de celle de la couronne de fer de Г" classe et de celle de St. Etienne de Hongrie, des grand-croix des ordres de St. Wladimir et de Ste Anne de Russie , des croix de l'Aigle rouge de Prusse, du Mérite civil de la couronne de Bavière et des Guelphes de Hanovre, de celle de l’ordre électoral du Lion d'or de Hesse–Cassel et des ordres grand-ducaux du Lion de Zaehringen de Bade et de Louis de Hesse-Darmstadt, de celles de commandeur des ordres royaux militaires de Max-Joseph de Bavière et du mérite de Wurtemberg, de chevalier de ceux pour le Mérite militaire et du Casque de fer de Hesse-Cassel. — II avait finalement été Chambellan de l’empereur d' Autriche et du roi de Bavière.
Jean -Pierre -Théodore de Wacquant avait été marié, 1°, à Dresde, le 4 mai 1791, à Marie-Christine de Wolff; et 2°, en 1825, à Marie-Anne de Wolff, nièce de sa première femme. Cette dame, qui avait été chanoinesse honoraire du très noble Chapitre de Sainte Anne à Munich, est décédée à Vienne, à l'âge de cinquante-un ans et quelques jours seulement avant son mari. Ni l’une ni l'autre de ces unions ne lui donna postérité.
Au commencement de cet article nous avons promis de dire en peu de mots ce que furent les agnats du personnage qui vient de nous occuper :
Jean-Pierre- Théodore de Wacquant était fils de Jean- Pierre, mort à Briey, en 1780, avocat aux parlements de Metz et de Nancy, et de Catherine Gérard: c'est la branche dite de Briey.
Il avait un frère, Théodore- François, né à Fléville, capitaine au régiment de Saxe-Gotha, au service d'Autriche, mort en 1789 , seigneur de Fœtz et d'Uclange (c'est la tige de la branche aujourd'hui encore luxembourgeoise) . Il avait épousé Marie-Anne Beving , fille de Guillaume Beving, Seigneur de Pont-pierre et de Wickrange. De ce mariage est issu Pierre-Joseph de Wacquant qui avec Madelaine Hippert procréa la génération actuelle.
Le grand-père de Jean-Pierre-Théodore de Wacquant, nommé François -Nicolas, né à la Grandville, le 24 septembre 1696, et mort à Fléville le 21 novembre 1770, avait été lieutenant des chasses de Stanislas, roi de Pologne et duc de Lorraine. Sa femme avait nom de Anne Clesse.
L'aïeul du même J.-P.-Th., Jean-François de Wacquant, né à Villers-la-Montagne, le 4 octobre 1676 et mort à Briey, avait été marié d'abord à Jeanne Trident, ensuite à Sébastienne Bergeat, laquelle dernière lui donna six enfants morts en bas âge.
Son bisaïeul , Martin de Wacquant, né à Longwy en 1643, et mort au château de Mouttier, le 1er février 1733, fut d'abord officier dans une compagnie franche, puis maire royal de Villers-la-montagne. Il avait épousé Elisabeth Bequinet, fille de Martin Bequinet, maire royal de Longwy et fondateur des carmes de cette ville. De ce mariage naquirent, outre 1°, Jean-François qui précède, 2°, François qui fut avocat au Parlement, bailly de Cognon et président du Conseil souverain de Bouillon; 3°, Etienne, carme et grand-pénitencier; 4°, une fille.
Pierre de Wacquant, son trisaïeul, officier au service d'Espagne, est mort à Longwy. Il avait eu de Catherine Faquin, sa femme , Martin qui précède , Guy et Nicolas l de Wacquant.
Enfin son quadri-aïeul , Jean-Baptiste Wacquant, natif du pays de Luxembourg, avait été mestre-de-camp au service du roi d'Espagne qui lui accorda des lettres d'anoblissement le 27 septembre 1658, ainsi qu'à ses frères Jean et Philippe-François Wacquant , "en considération de leurs services rendus par l'espace de longues années en la guerre en qualité de capitaine de cavalerie et infanterie et ceux de leurs dits ancêtres. Et ayant le dit Jean-Baptiste Wacquant continué les services militaires depuis l'octroy du dit anoblissement, tant en qualité de sergent-major que mestre-de-camp et étant décédé sans en avoir levé la patente, sa veuve a très humblement supplié qu'en considération des dits services il Nous pleust de la faire expédier pour valoir à ses enfants et postérité; comme si elle eut été expédiée durant la vie du dit Jean-Baptiste Wacquant leur père ....et pour demonstrer davantage la favorable considération que nous avons aux services du dit J.-B. Wacquant, avons de notre plus ample grâce fait et faisons par les dites présentes au dit J.-B. Wacquant et à ses enfants et postérité, quittance, don et remission de la finance et somme de deniers qui pourroient être due à cause de ce présent anoblissement etc. "
Edmond RANFRAY de LA BAJONNIERE (1804-1853)
Auguste de SURIREY de SAINT REMY (1829-1855)
Pol de SURIREY de SAINT REMY (1837-1887)
CAMPAGNES:
Anatole de LA FONTAINE(1851-1919
officier dans l'armée royale de Belgique
Pierre, Henri de SURIREY de SAINT REMY (1861-1883)
Pierre Marie Prosper de SURIREY de SAINT REMY (1876-1950)
*1 " officier supérieur qui a constamment fait preuve depuis le début de la campagne de belles qualités de bravoure et de dévouement. A été grièvement blessé à l'attaque du 25 septembre 1916"
*2 " a su pour les attaques du 25 septembre 1916, communiquer à sa troupe son calme, son courage et son esprit de dévouement. A très bien dirigé, avec une grande sûreté au cours de cette attaque. Gravement blessé le soir même, a dû être évacué. Avait su, en peu de temps, former un bataillon, animé à son image d'un grand esprit de devoir."
Jean de SURIREY de SAINT REMY (1877-1945)
- Engagé volontaire au 89e régiment d'infanterie le 16 novembre 1898.
- Caporal le 27 août 1899 puis sergent le 26 septembre 1900.
- Mis en disponibilité le 20 février 1901.
- Sous-lieutenant de réserve au 131e régiment d'infanterie le 29 octobre 1903.
- Lieuntenant de réserve le 19 février 1908.
- Mobilisé le 2 août 1914.
- Capitaine à titre temporaire au 114e régment d'infanterie le 6 juillet 1915.
- Capitaine le 20 septembre 1915.
- Affecté au 44e régiment d'infanterie le 23 octobre 1916.
- Démobilisé le 29 décembre 1918.
- Nommé capitaine d'infanterie de réserve honoraire le 9 septembre 1921.
"Lieutenant de réserve au 331° de ligne , Jean, dès son arrivée au corps, prit le commandement d’une compagnie et fut envoyé en Lorraine. Pendant notre marche sur Charleroi, le 331° eut une série de combats très durs entre Longwy et Longuyon. Sorti indemne de ces affaires sanglantes, Jean atteint d’une bronchite compliquée de dysenterie, dut être évacué sur son dépôt, pour repartir bientôt, le 19 septembre, pour l’Argonne, à la tête de la 30° compagnie du 131° régiment d’infanterie.
Mais, peu de jours après la mort glorieuse de son chef de bataillon, Edouard Colas des Francs, tué le 1er octobre 1914, Jean repris de ses crises d’entérite, était encore évacué le 11, mais cette fois sur l’hôpital de Lyon. Après un court séjour dans cet hôpital, il obtenait un séjour de convalescence le 17 octobre et était le 7 décembre 1914, nommé capitaine à titre provisoire.
Jusqu’au 27 avril 1915, il instruit à Pithiviers une compagnie de recrues. Rétabli ou à peu près, il est envoyé fin mai, aux environs de Béthune pour prendre le commandement de la 12° compagnie du 114° d’infanterie. Au mois de juillet, il redescend sur Arras, aux environs de Neuville-Saint-Vaast ; puis , après les chaudes affaires de Loos, les 24 et 25 septembre, il est nommé le 1er octobre 1915, capitaine à titre définitif et va se reposer quinze jours à l’hôpital de Paris-plage, près d’Etaples. Bientôt il retourne dans les boues du secteur de Loos ; mais au commencement de janvier 1916, il lui faut absolument prendre une convalescence d’un mois.
Quand, au 14 février, Jean rejoint le 114°, c’est pour se voir diriger du côté de Verdun, sur la rive gauche de la Meuse. Il participa à tous les combats qui se livrèrent alors autour du Mort-homme et de la cote 304 ; sa compagnie a beaucoup souffert, notamment les 7 et 8 mai, quand par une contre-attaque énergiquement menée, elle a reconquis une tranchée momentanément perdue sur les pentes nord de la cote 304. Ce brillant fait d’armes valut à Jean une citation à l’ordre du corps d’armée.
Jusqu’alors Jean n’avait pas eu la moindre blessure, mais son état de santé général était fort ébranlé. Pour le reposer, le Général Gouraud le mit à la tête de l’école des bombardiers de Bouy au camp de Châlons. Ce fut là que le 19 novembre 1916, par suite de l’imprudence d’un officier élève, une grenade mal dirigée vint éclater tout auprès de Jean et lui faire de multiples blessures ; la plus grave fut causée par un assez gros fragment de métal qui lui brisa le maxillaire inférieur droit et vint se loger sous le larynx en contournant la carotide, tandis que d’autres éclats lui enlevaient le pouce et tous les doigts de la main droite, sauf l’auriculaire intact et l’annulaire auquel il manque une phalange.
Transporté mourant à l’hôpital Corbineau à Châlons, les secours de la religion lui furent prodigués et le général en chef, Gouraud, épingla sur sa poitrine la croix de chevalier de la légion d’Honneur.
Ce ne fut que le 28 mars 1917 que le docteur Gosset réussit avec succès l’opération délicate qui consistait à extraire du cou du pauvre Jean les trois éclats de grenade qui s’étaient logés près de la trachée –artère.
Une fois rétabli, Jean prend le commandement de l’école des grenadiers de Châlons. Le 21 mars 1918, cette école fut licenciée et jean , versé d’abord à l’état-major d’un corps de coloniaux , fut ensuite chargé de l’école des bombardiers à Palis, près de Troyes.
A la fin de décembre 1918, il est envoyé en permission illimitée en attendant sa démobilisation."
(in "Livre d'or 1914-1919" de la famille RAGUENET de SAINT-ALBIN par H. RAGUENET de SAINT-ALBIN, son beau-père.)
- croix de guerre 14-18: " De SURIREY de SAINT REMY, JEAN, capitaine au 114° régiment d'infanterie, commandant de compagnie très énergique, très courageux et d'un dévouement à toute épreuve. Le 8 mai 1916, quoique souffrant avant le combat, a brillamment conduit sa compagnie à l'attaque d'un élément de tranchée occupée par l'ennemi. pendant 3 jours, malgré le plus violent bombardement, est parvenu à maintenir sa compagnie dans quatre cents mètres de tranchées conquises à l'ennemi." (citation à l'ordre du corps d'armée n°202)
- chevalier de la L.H.:"De SURIREY de SAINT REMY, JEAN, capitaine au 114° régiment d'infanterie. Officier d'une très haute valeur morale, ayant un grand ascendant sur ses subordonnés. Au front depuis le début de la campagne, s'est toujours fait remarquer par son ardeur et son entrain. blessé très grièvement le 9 novembre 1916 dans l'accomplissement de ses devoirs. déja cité à l'ordre."
Marc de SURIREY de SAINT REMY (1878-1899)
Xavier de SURIREY de SAINT REMY (1966)