INTRODUCTION AUX SOUVENIRS DE LA TANTE ALIX
Commentaire
rédigé par sa nièce Marie DOYEN :
"Ces souvenirs n’étaient évidemment pas écrits pour être lus ; il y aurait grand intérêt à les lire en comparant avec d’autres bien documentés, les Tschuppik par exemple.
Ma tante ignore le pourquoi du renvoi de Gondrecourt, exigé par l’Impératrice témoin d’une scène brutale : il ignorait la psychologie enfantine, terrorisait le petit Prince, sous prétexte de le guérir d’une poltronnerie nerveuse.
On a beaucoup dit que Latour aurait bien voulu épouser tante Alix, je n’en sais rien; mais je crois que Mr Louis de la Fontaine (frère d’Anatole, et officier de l’armée d’Autriche) l’a désiré vivement. Il était charmant, ne s’est jamais marié, et buvait un peu…pour se consoler, disait-on.
Ma tante et sa sœur Fanny étaient très belles, quoiqu’absolument dissemblables ; Max Bourdon se rappelait que dans son enfance, son père étant préfet de Verdun, on parlait des demoiselles de Surirey, les nommant : " les belles de Verdun ". Jamais (alors qu’elles parlaient volontiers de leur oncle Alexandre, son frère cadet et père de ma grand-mère Doyen " charmant, plein d’affection et d’attentions pour sa belle-sœur ") tante Alix ni grand-mère ne faisaient allusion à leur père. Je crois qu’elles plaignaient et vénéraient leur mère : " quelle vie elle a eu ! " disaient-elles ; et que la pauvre femme luttait pour conserver la façade, son mari dévorant tout. Je suppose que c’est pourquoi il fallut quitter Metz – chagrin dont elles parlaient – pour Verdun. A la mort de grand-mère, Fanny partit pour Paris, institutrice de la fille du Cte de Blangy. C’est là qu’elle connut et épousa un notaire honoraire, mon grand-père Cormier, veuf et déjà âgé… elle-même avait 40 ans à la naissance de ma mère, à la Volve. Tante Alix devint institutrice des filles du Cte Sternberg (sa femme était fille de la bonne Ctesse Stadion) Zdenka, Ctesse Schönborn que j’ai connue à la Volve avec sa fille, Thérèse-Cunégonde, Princesse Lobkowicz, mère de Jaroslav dont la fille ainée Cunégonde (vue avec lui à la Volve) a épousé un Stiring-W …… (pourrait bien être la belle-mère de la fille du Cte de Paris et grand-mère du Prince Jean qu’Henry connaît.Charles de Limburg Stirum en fait. C'est Evrard, le fils de Thierry, frère de Charles, qui a épousé Hélène d'Orléans).
Grand-mère parlait de sa vieille amie la Ctesse de Guéroult (Isabelle de Gueroult), fille d’une dame d’honneur de la Duchesse d’Angoulême, aimait à parler de cette princesse qu’enfant elle avait connue et qu’elle disait si bonne.
Tante Alix parlait souvent, et affectueusement, de la Baronne Gerstäcker : " Caroline " ; et aussi d’une Miss Trockmorton.
Mme de Nouville (Adrienne, tante de Gérard de la Tour du Pin, et intime de grand-mère) était une bonne originale qui ne craignait pas de fumer le cigare, les pieds sur la table, au grand scandale de mon oncle Henry, fils du 1er mariage de grand-père Cormier. Ce même oncle Henry avait connu et aimé l’oncle Pol (père de Pierre qui lui ressemblait beaucoup physiquement, Jean, etc…), m’en parlait volontiers.
Pierre de Surirey voyait souvent, étant en garnison à St Nicolas du Port, nos cousins Dégoutin, était reçu chez eux à Remonvaux près Bayonville. Il reste des filles ; le fils unique, sourd très jeune, n’a pas dû laisser d’enfants ; je ne sais plus s’il était marié.
" Les cousins de Pouilly ", Louise, la tante, et sa nièce Marguerite que j’ai bien connue à la Volve dans mon enfance. C’était la branche cadette d’une excellente famille " grands chevaux de Lorraine "; le marquis avait fait un riche mariage relevant la branche ainée, avec laquelle nous ne cousinions pas, le général actuel doit en être le descendant. Marguerite était tombée dans une vraie misère ; les pauvres Ernest de Mecquenem l’aidaient, l’avaient installée chez de bonnes religieuses et organisé une collecte permanente en famille, pour payer sa pension. Tante Alix envoyait tous les mois sa quote-part. La pauvre tante a d’ailleurs aidé tous les siens, payé loyers, pensions, éducations, etc… si bien que lorsqu’après la révolution en Autriche (suite guerre 14-18) on a refusé de faire honneur à sa pension, due sur la cassette de l’Empereur, elle s’est trouvée à son tour à la charge des siens.
A peine arrivée en Autriche, très dépaysée d’autant qu’elle ne parlait pas encore l’allemand, elle tomba malade ; le docteur consulté déclara que c’était " le mal du pays " et qu’elle allait mourir si on ne la rapatriait pas au plus vite. Voulant gagner pour aider sa mère, pour son frère Pol qu’elle adorait (grand-mère avait une prédilection pour l’oncle Auguste) elle se galvanisa, voulut rester à tout prix, et le fit.
Jean de Rancourt (Gabriel, en fait), était un excellent ami de l’oncle Pol qui, mourant, lui recommanda sa pauvre femme, ses six petits, lui demandant d’en être tuteur ; mission dont il s’acquitta avec beaucoup de cœur ; j’ai souvent entendu déplorer qu’après sa mort (relativement jeune) ses enfants aient cessé peu à peu les relations amicales avec les Surirey. Mes cousins parlaient souvent d’un d’elles " Antoinette ", devenue religieuse et supérieuredu Sacré Cœur.
Les Dresch,Mauvais, étaient de très bonnes familles de Verdun, de même une Marie Bardeau dont le mari avait une grosse usine à Paris (rue Croix Nivert, si je ne me trompe ). Plusieurs fois je lui écrivis pour ma tante ; sans enfants, ils avaient adopté de cœur les enfants d’un frère de Mr B. qui ont dû reprendre leurs affaires. Tant qu’elle put voyager (à plus de 90 ans encore) tante Alix allait faire de petits séjours à Verdun chez les Dresch… je me demande s’il n’y avait pas eu un projet d’alliance entre nos familles… peut-être avec l’oncle Hippolyte… puisque ma tante semble joindre à sa mort un brisement autre… conjecture simplement.
28 janvier 68, anniversaire mort d’Eulalie, fille du second mariage de mon grand-père Alexandre ; Mlle de Fougère étant morte à, ou peu après la naissance de grand-mère Doyen, Alexandre épousa alors notre cousine de Colnet, une des plus anciennes familles du Laonnais, où il se fixa, à Agnicourt exactement, près Montcornet : 3 enfants : tante Eulalie, tante Thaïs, l’oncle Charles, qui épousa une fille du général Canuet et d’une Wimpffen (Non. Il avait épousée une demoiselle Marquette de la Viéville, d'une très honorable famille de LAON). Tous morts après leurs enfants. Mlle de Colnet, Bathilde, sœur de Mme Alexandre de Surirey, dernière du nom, mourut célibataire, elle était aussi remarquablement intelligente et originale que laide.
Bien entendu cet Empereur Max est le malheureux Maximilien du Mexique frère cadet de François-Joseph (Il semble que cette dernière phrase, sans aucun rapport avec ce qui précède, fasse suite à une remarque que la tante a oublié d’écrire.).
J’ai toujours entendu grand-mère raconter que lors du retour de tante Alix, grand-père Cormier lui fit organiser " la chambre jaune ", alors un grenier, et la fit relier au corps central du bâtiment ; il était formellement interdit à sa femme comme à sa fille d’aller voir les travaux et les ouvriers… de crainte sans doute d’un avis ou d’une critique. Il n’avait pas fait la vie facile à sa première femme, Mlle Charpy (fille d’une La Porterie) qui semblait délicate, un peu bossue, mais pleine de charme. Grand-père Cormier, très dépensier lui-même, vendit la belle propriété des Charpy, dans l’Aube, sans même en parler à mon oncle Henry qui en eut grand chagrin, et le traita très durement pour quelques frasques de jeune homme. Il est évident qu’alors qu’il aimait bien ma pauvre grand-mère, bien qu’elle remplaça une mère qu’il idolâtrait, mon oncle n’eût pas très grande sympathie pour tante Alix. Celle-ci le lui rendait bien, et le juge sévèrement ; peut-être leur trop grande sincérité à tous deux a-t-elle nui à leurs rapports ; mais mon oncle était la générosité même, et d’une charité extrême dans ses jugements sur tout et tous.
Je m’étonne que tante Alix ait peu parlé des fêtes du couronnement en Hongrie ; elle détestait les magyars avec " leur luxe oriental " mais restait éblouie de ces fêtes. Les hommes couverts de brillants et pierres précieuses montaient d’admirables chevaux dont le harnachement était clouté de diamants. " Une féerie " disait-elle.
14 juin 1899 Mélimée, desserte du Chesne, et où nous avons des tombes Wacquant, tout ce qui nous y reste d’ailleurs ; au Chesne habitaient mes grands-parents Doyen, et tout a été vendu, sauf terre hors de la commune ; il ne reste aussi qu’une concession au cimetière où mon petit frère Henri repose avec eux. A Charleville (Mézières) on allait chez nos cousins de Mauraiges, à Bel Air ; leur gendre Léopold de la Tour d’Artaize, était frère de ma cousine Adolphe du Gué, mère de Marie Delaunoy dont le fils a obtenu licence de relever ce vieux nom La Tour D’Artaize qu’il porte à présent. Les deux filles de Léopold sont mortes célibataires. A Bel-Air on retrouvait les cousins Adrien de Mecquenem, venus de leur propriété proche " Gruyère " qui fut vendue après eux, leur unique fils Guy ayant fait souche et pris installation au Maroc. Ma cousine Adrien était sœur de Marcel Habert qui menait la lutte patriotique avec son ami Déroulède et dont on parla beaucoup alors. Guy a deux filles que l’on dit charmantes.
Ce prince Max (on saute ici du coq à l’âne inexplicablement) frère de l’Impératrice fut, je crois bien, marié à une petite artiste, écuyère de cirque, serait alors père de la Ctesse Lariche, dont la pauvre Impératrice s’occupa avec plus de cœur que de jugement, et qui la couvrit de boue et de calomnies dans des Memoires honteux… tante Alix en restait bouleversée, ainsi que de la part qu’elle eut dans l’idylle terminée à Mayerling. Je m’étonne que ma tante n’ait pas raconté comme elle avait prié qu’on ne la présentât pas au Kaiser lors de sa visite à la Cour, peu après. Jamais très averti, le Kaiser fit remarquer qu’on ne lui avait pas présenté la " dame française ", il fallut bien le faire. Après quoi, immobile à son poste, debout, ma tante sentit tout à coup qu’on lui prenait et baisait la main ; c’était le Prince Rodolphe qui chuchota : " Vous ne l’aimez pas, Madame, nous non plus ". La guerre était proche encore. D’ailleurs, le jour du centenaire de tante Alix, le Prince Jaroslav Lobkowicz raconta à Pierre et Jean de Surirey qu’en 14 le malheureux empereur François-Joseph était si peu conscient qu’il se frottait les mains, disant dans l’intimité " ah ! je suis bien aise de me battre une fois encore contre ces cochons de Prussiens ! "
Ma tante m’a raconté combien elle avait eu peine à accepter l’éducation de l’archiduchesse Valérie, voulant revenir en France et entourer la vieillesse de sa mère ; l’insistance fut telle qu’on lui proposa d’installer celle-ci auprès d’elle, en Autriche. Donc ma tante dut céder mais demanda un congé avant de prendre son poste. Lorsqu’elle revint à la Cour elle sentit une gêne, un changement d’attitude, son influence battue en brèche ; sut alors qu’une cabale contre " la Française " était montée par le clan pro-allemand, soutenu par un prélat (l’évêque de Vienne, si je ne me trompe). A la 1èreoccasion elle offrit sa démission qui fut acceptée aussitôt simplement ; et une Allemande la remplaça.
Retour en France ; maladie et mort de l’oncle Pol, au pavillon à la Volve (inexact: certes inhumé à Château-Renard, Pol est en fait mort à Saint-Lô). Mon grand-père mourut quand maman avait 17 ans ; l’année suivante c’étaient ses fiançailles avec mon père. Mes cousines de Surirey : Adrienne, Marguerite, Marie-Thérèse furent pensionnaires et élevées à Château-Renard chez les religieuses de la Présentation de Tours, venant passer les jeudis et les dimanches à la Volve. Je n’ai jamais vu la moindre discussion entre grand-mère et tante Alix, sinon parfois devant un ordre à donner, ou une décision à prendre : " alors, Fanny, que décides-tu, il faut en finir ". " Cela m’est égal, comme tu voudras, Alix " . Ma tante suppliait, sans obtenir la décision et finissait : " tu vas encore faire dire que je tranche toujours…mais comment faire ! " Tante Alix avait eu un joli talent d’amateur : peinture et dessin ; sa sœur dessinait joliment. La coquetterie simplement avouée de ma tante était ses pieds qu’elle avait très petits, et admirablement faits et chaussés ; elle avait aussi des mains charmantes, comme Adrienne et plusieurs de nous en eurent par la suite. Revenue en France, elle fut toujours " Madame ", mais ne porta pas son titre de Ctesse, que les Mecquenem seuls s’obstinaient à lui servir je ne sais pourquoi.
L’Archiduchesse lui écrivait chaque semaine régulièrement ; tant que ma tante put le faire elle allait chaque année passer 1 mois ou 2 en Autriche et à Munich. Pour l’exposition de 89, elle alla retrouver l’archiduchesse et son mari à Paris ; en 1900 ils vinrent tous deux déjeuner et passer la journée simplement à la Volve, par le train, car l’auto débutait à peine. Leur fils aîné vint aussi en 2 ou 3 occasions voir ma tante à la Volve. La guerre de 14 les ruina tous ; on voyait l’archiduchesse Gisèle faisant elle-même son marché à Munich, allant au plus économique, avec un petit panier au bras.
Tante Alix m’a raconté aussi son embarras pour le trousseau et la corbeille de son archiduchesse, dont l’Impératrice refusa de s’occuper. C’est elle qui , munie de grosses disponibilités par l’Empereur dut tout acheter à Paris dans les meilleures maisons. Il y avait longtemps d’ailleurs que l’Impératrice, ravie de la tournure de ma tante, faisait venir à Vienne sa corsetière, une des meilleures de Paris, Mme Josselin, qui n’était pas peu fière d’avoir ses cartons imprimés " Fournisseur de S.M. l’impératrice d’Autriche ". Je me souviens que lorsque nous allions à Paris, il y avait un essayage de corset ; Mme J. qui restait dans son bureau était alors alertée, venait saluer Maman, faire elle-même la critique de l’essayage, nous traitant comme des princesses, ce qui nous amusait beaucoup.
Tante Alix, parlant à son élève l’appelait toujours "chère archiduchesse " et celle-ci la tutoyait, et l’appelait Alix.
Je me souviens aussi du chagrin affreux causé à ma tante par l’assassinat de l’impératrice Elisabeth. Il n’y avait pas de radio alors, (peut-être pas encore le téléphone, je ne sais plus bien) et c’est par un journal que maman fut alertée un soir, sans détail. Avec grand-mère, elles décidèrent de parler seulement, un dimanche ou fête, au retour de la messe. Mais en sortant de l’église de Château-Renard, la mère Lodoiska, sotte et vulgaire à souhait, dont les enfants se moquaient, " la mère Lodo ", s’élance sur ma pauvre tante , lui demandant comment elle va, et ce qu’elle pense de l’assassinat, etc… le coup fut très rude. "
POUR MIEUX COMPRENDRE LES SOUVENIRS
QUELQUES INFORMATIONS SUR LES LIEUX ET PERSONNAGES EVOQUES
SCHÖNBRUNN: palais impérial situé à HIENTZING aux alentours de VIENNE où la cour s'établit l'été.
BREZINA: en Bohème, chez les STERNBERG.
HIVRGARTEN de LAINZ: jardin animalier dans le parc de SCHÖNBRUNN.
BURG ou HOFBURG: palais impérial situé au coeur de VIENNE, où la famille impériale passe l'hiver.
KOLIN: ville de BOHEME située à l'est de PRAGUE au bord de l'Elbe.
ISCHL: station thermale du sud de la Basse-Autriche où la famille impériale allait faire un séjour l'été. C'est là que François-Joseph a fait la connaissance de sa femme.
GÖDÖLLÖ: seul endroit où SISSI se sent vraiment chez elle, ce château situé à 30 km de BUDAPEST lui a été offert par les hongrois.
OFEN: nom allemand de BUDA (rive ouest de BUDAPEST où se trouve le palais).
Membres de la famille impériale:
Archiduchesse Sophie: Frédérique Sophie Dorothée Wilhelmine, duchesse en Bavière puis archiduchesse d'Autriche, née le 27 janvier 1805 à Munich et décédée le 28 mai 1872 à Vienne, mère de l’Empereur François-Joseph. Elle est connue pour son caractère très ferme et très autoritaire, ce qui provoqua de nombreux heurts avec sa fantasque belle-fille, Sissi (qui était aussi sa nièce), dont elle ne comprenait pas le caractère indépendant, hostile à l'accomplissement de son devoir impérial. L'incompréhension entre les deux femmes rendit la vie familiale intenable à François-Joseph Ier, obligé de choisir entre sa mère qu'il admirait, et sa femme qu'il adorait. L'archiduchesse Sophie décida de prendre en charge l'éducation des enfants du couple ce qui créa des conflits à répétition. Femme de devoir, elle était également une femme politique dont les idées conservatrices, liées à la supranationalité de la Maison d'Autriche, ne convenaient plus en une période où la souveraineté nationale devenait nouvelle source de pouvoir. La défaite de 1866 face à la Prusse et le Compromis austro-hongrois de 1867 fut ressentie comme une défaite par l'archiduchesse Sophie, qui se retira alors de la vie politique. La mort de son fils Maximilien, Empereur du Mexique, fusillé en 1867, à Queretaro, fut également une des causes du retrait de l'archiduchesse Sophie de la vie publique. Archiduc Ferdinand Maximilien Joseph Marie (1832-1867) : Frère de l’empereur, empereur du Mexique. Epouse Charlotte de Belgique. Charlotte est ambitieuse, rompue au protocole, et très jalouse d'Elisabeth, sachant de plus comment plaire à l'archiduchesse Sophie. Immédiatement Elisabeth et Charlotte se détestèrent. Surtout qu'à la cour, on murmurait que Charlotte était bien plus jolie qu'Elisabeth.Archiduc Louis Victor Joseph Antoine (1842-1919) : Frère de l’empereur, en 1865, Louis-Victor demande la main de la soeur de l'impératrice la charmante Sophie-Charlotte mais celle-ci refuse ce parti brillant au grand dam de sa famille...Peu à peu s'affirme le penchant de l'archiduc pour les jeunes hommes. En 1877 une affaire de mœurs dans laquelle l'archiduc fut mis en cause obligera François-Joseph Ier d'Autriche à exiler son frère loin de la cour.
Impératrice Elizabeth d'Autriche: Élisabeth de Wittelsbach (1837-1898), née duchesse de Bavière, fut impératrice d'AUTRICHE (1854-1898) et reine de Hongrie (1867-1898). On l'appelle donc aussi Élisabeth de Bavière, Élisabeth d'AUTRICHE Son surnom était Sissi. Fille du duc Maximilien et de la princesse Ludovika de Bavière, Élisabeth de Wittelsbach, dite Sissi, naquit le 24 décembre 1837 à Munich. Elle grandit avec ses trois frères, Louis-Guillaume, Charles-Théodore et Maximilien-Emmanuel, et ses quatre sœurs, Hélène, Marie-Sophie, Mathilde et Sophie-Charlotte, l'hiver à Munich et l’été à Possenhofen, un petit château situé sur le lac de Starnberg. Elevée dans une absence de manières et de contraintes, elle était passionnée d’équitation, de poésie et de promenades en forêt. En 1853, alors que l’empereur d'AUTRICHE devait se fiancer avec sa sœur Hélène, il tomba amoureux d’Elisabeth et l’épousa en 1854.
Archiduc Charles Louis Joseph Marie ou Charles Ludwig (1833-1896) : frère de l’empereur.
Archiduc Rodolphe François Charles Joseph (1858-1889): prince héritier de l’empire austro-hongrois. Il épousa (1881) la princesse Stéphanie de Belgique (1864-1945). 1864 Rodolphe quitte la nurserie impériale et se voit attribuer sa propre Cour.
Archiduchesse Gisèle Louise Marie (1856-1932) : fille du couple impérial. Elle épousa (1873) le prince Léopold de Bavière (1846-1930).
Archiduchesse Marie Valérie Mathilde Amélie (1868-1924): fille du couple impérial.Elle épousa (1890) l'archiduc François-Salvator d'Autriche, prince de Toscane (1866-1939). Elle a peine 4 ans que meurt sa terrible mais affectueuse grand-mère l'archiduchesse Sophie et que sa soeur Gisèle,à peine âgée de 16 ans, est fiancée (puis mariée l'année suivante) à un cousin, le prince Léopold de Bavière. Elle fut la seule de ses quatre enfants que l'impératrice éleva elle-même. Née en Hongrie, à Ofen (Budapest), la petite archiduchesse, "l'enfant de la Hongrie", était le quatrième enfant du couple impérial. Elle était la préférée de sa mère, la Kedvesem (c'est-à-dire l'unique en hongrois), la seule de ses enfants que l'impératrice eût désirée. Elle est née dix ans après ses aînés, après le couronnement à Budapest et la création de la double-monarchie en 1867. Son prénom ne correspond en rien à la tradition impériale mais est un hommage à la Hongrie (Valéria est le nom de la région de Budapest).
Maximilien Emmanuel, duc de Bavière (Mapperl): frère de l'Impératrice, qui épousa en 1875 la princesse Amélie de Saxe-Cobourg-Gotha (nièce du roi Ferdinand II de Portugal et sœur du roi Ferdinand Ier de Bulgarie).
Hélène TAXIS: soeur de l'Impératrice, Hélène Caroline Thérèse, duchesse en Bavière et princesse de Tour et Taxis (Néné) qui épousa en 1858 le prince Maximilien de Tour et Taxis, dont la fortune était la plus importante de Bavière (les Tour et Taxis possédaient la poste bavaroise).
Familles STERNBERG et STADION:
Comtesse Sophia Helena von STADION-THANNBAUSEN(1708–89): mère de la comtesse Thérèse von STERNBERG.
Comte Zdenko et comtesse Marie Sophie Thérèse (1818-1875) von STERNBERG: premiers employeurs de la tante Alix.
Zdenka von STERNBERG (1846-1915): fille du comte et de la comtesse STERNBERG, dont Alix était gouvernante. Epousera le 13 Septembre 1875 à Brezina le comte Karl Franz von Schönborn-Wiesentheid (1840-1908).
Cunégonde von STERNBERG (née le 13 mars 1847): fille du comte et de la comtesse STERNBERG, dont Alix était gouvernante. Qui épousera le 19 janvier 1870 le prince François de Lobkowitz (1839), chef d'escadron autrichien.
Louis, Philippe, Joda, Caroline, Charlotte von STERNBERG: enfants plus jeunes dont Alix ne s'est pas occupée.
Membres de la cour impériale:
site sur l'entourage de l'impératrice
Baronne WELDEN: précédente gouvernante de l'archiduc Rodolphe et de l'archiduchesse Gisèle, surnommée "Wovo" par les deux enfants.
Comte KÖNIGSEGG: grand-maître de la maison de l'Impératrice jusqu'en 1868.
Comtesse KÖNIGSEGG, née Von BELLEGARDE: grande maîtresse de la maison de l'impératrice à partir de 1862.
Général-comte Charles-Léopold de GONDRECOURT(1814 - 1888) : précepteur de l’archiduc Rodolphe, héros des guerres de l'empire et grand maître de la cour, connu pour sa sévérité. L’empereur François-Joseph l’avait chargé d’endurcir cet enfant sensible et de le préparer à son avenir militaire en faisant du garçon peureux un héros intrépide. Ses méthodes très dures voire cruelles, en tout cas inadaptées, traumatisent l'enfant et entraînent son remplacement sur l'intervention de l'impératrice en 1865 L’impératrice Élisabeth posa un ultimatum à l’empereur, exigeant que le précepteur soit immédiatement démis de ses arguant du fait que celui-ci,par ses méthodes éducatives pour le moins féroces, voire sadiques, fait de ce garçon sensible un enfant moralement et physiquement perturbé.
Colonel-comte Joseph LATOUR von Thurmburg (1820-1904): un aide de camp de l'empereur qui passe pour un homme libéral et chaleureux, choisi comme second précepteur de l’archiduc Rodolphe et qui saura se faire aimer de son élève.
Général-comte Von BELLEGARDE(1795-1873): premier aide de camp général de sa majesté l'Empereur.
Maréchal-comte Von CRENNEVILLE-POUTET: grand chambellan de la cour impériale
Colonel Baron NOPCA: successeur du Comte KÖNIGSEGG en 1868.
Comte PALLFY
Dames du palais:
Comtesse Caroline HUNYADY
Baronne Léonie Von WÜLLERSTORF
Dames de la cour:
Comtesse Lily HUNYADY: première dame d'honneur.
Baronne SENEYEY
Julie ANDRASSY
Ida FERENCZY : dame d'honneur hongroise,"(Vorleserin de Sa Majesté") et confidente très proche de l’impératrice jusqu’à sa mort.
Marie FESTETICS: dame d'honneur hongroise de l’impératrice.
Comtesse ESTHERAZY
Comtesse Louise BOMBELLES
Caroline LAMBERG
Julie Hunyady de Kéthely (1831-1919): princesse d'Arenberg par son mariage avec le prince Charles Marie Joseph d'Arenberg (1831-1896).
Comtesse Adelheid LANCKARONSKA(1804–85): née Comtesse von Stadion-Warthausen.
Comtesse Julie HOYOS
Divers:
Caroline: Baronne Caroline Gerstäcker, amie d'Alix qui vint l'aider dans sa tâche à la Cour comme sous-intendante.
Rosa TAXIS
Baronne MUSERY
Johanna
Hélène TARIS